Ternuay se trouve sur la D 486 entre Melisey et Servance, au nord-est de la Haute-Saône. La commune est traversée par l'Ognon. Ses deux hameaux Melay et Saint-Hilaire sont situés au nord-ouest du bourg.
Panorama de la vallée, pris depuis la route de Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire conduisant vers le monument dédié aux victimes de la Seconde Guerre mondiale.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 688 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 11,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belfahy_sapc », sur la commune de Belfahy à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 9,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 913,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 35,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Au , Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (78,8 %), prairies (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Les trois communes de Ternuay, Melay et Saint-Hilaire ont été réunies en 1806 pour constituer l'actuelle Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire[14]. Saint-Hilaire porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Le Mont-Hilaire[15].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un combat eut lieu à la Montagne de Ternuay le entre les 130 hommes du maquis des Beuchots et l'armée allemande. Les maquisards purent échapper à l’encerclement et se replier sans perte au bout de quatre heures de combat, mais, en représailles, les nazis pillèrent et incendièrent les fermes avoisinantes et exécutèrent sauvagement cinq cultivateurs qui n’avaient pu s’échapper[17],[18]. Une stèle commémorative a été érigée au hameau de La Montagne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2022, la commune comptait 445 habitants[Note 3], en évolution de −11,88 % par rapport à 2016 (Haute-Saône : −1,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
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L'économie de la commune est principalement liée à la ville de Lure, où la une partie de la population travaille.
On note dans la commune une scierie, créée à la fin des années 1940, qui produit 1 000 à 1 300 palettes par jour avec une dizaine de salariés en 2016[24]. Un projet de carrière dont les prémices datent de 2005, prévue pour l'extraction de 200 000 tonnes de matériaux, dont du porphyre, est envisagé dans la commune et suscite en 2015-2016 une forte opposition locale, qui en craint les nuisances et l'impact sur la zone Natura 2000 où il se trouve[25],[26],[27].
L'église, reconstruite au XIXe siècle en grès des Vosges. À voir : le plafond caissonné, les restes d'un retable du XVIIIe siècle ;
la chapelle de Saint-Hilaire du XVIIIe siècle et son retable ;
la chapelle du hameau de La Chapelle, où se trouvent deux statues de saint Colomban et de saint Valbert du XVIIIe siècle, et une statue du frère Joseph. Une messe y est célébrée chaque année[28] ;
une reproduction de la grotte de Lourdes construite en 1948 ;
le pont sur l'Ognon, édifié en 1815 et sur lequel on peut lire : « ONNIUM VOLUNTAS OMNTA VINCIT » ;
un obélisque édifié le 1er vendémiaire de l'an I de la République (au XVIIIe siècle) ;
le monument aux morts, édifié par l'architecte Bedon et le sculpteur luron Steinbach sur la décision du conseil municipal du et rénové en 2016[1] ;
Notre-Dame du Chavany, qui domine la commune et offre un beau point de vue sur Ternuay et les alentours ;
plusieurs croix et calvaires.
Église de Ternuay, en grès rose.
Le monument aux morts.
Monument du centenaire de la Révolution française.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean-Pierre Chambon, « Le nom de lieu Ternuay (Haute-Saône) : un dérivé ancien du type lexical ternūca ‘chiendent’ dans l’est de la Gaule romane », Zeitschrift für romanische Philologie, De Gruyter editions, vol. 133, no 3, (lire en ligne)
L. Suchaux, La Haute-Saône : dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, (lire en ligne)
Pierre Caritey, ATernuay d'autrefois, SALSA, (lire en ligne)
Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp vol. II : Les mineurs, Noidans-lès-Vesoul, fc culture & patrimoine, , 115 p. (ISBN978-2-36230-001-1).
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Il y a 70 ans… le 1er août 1944 : Aujourd’hui à Ternuay, cérémonie en mémoire des victimes civiles et des résistants morts pour la France », L'Est républicain, (lire en ligne).
↑« Un devoir de mémoire renforcé », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne)« Dans ce hameau, point haut du village, est installée une centaine d’hommes répartis en trentaines, en phase d’instruction. Pour armement, ils ont des pistolets mitrailleurs Stein, des fusils anglais, des FM, des grenades et un bazooka. La surprise passée, chacun prend sans traîner, son armement et ses munitions, comme il peut, car les balles ennemies passent au travers des baraquements. La défense s’organise et les tirs nourris, plus au hasard qu’en voyant l’ennemi et ces premières lueurs du jour permettent néanmoins un regroupement sur un éperon rocheux mais les munitions sont comptées. Un des coups de bazooka ami a embrasé le PC dans lequel elles se trouvaient. Des tirs qui ont pu faire croire aux Allemands à l’existence de mortiers et les ont sans doute freinés tout comme la présence de déserteurs ennemis qui ont rejoint le maquis quelques jours plus tôt. Avec le même uniforme que les assaillants, ces derniers ne savent plus très bien sur qui ils tirent. Et si le brouillard a facilité leur approche, il a été déterminant pour le repli des maquisards sur une deuxième ligne de défense, puis sur une troisième, car, sur les lieux il y avait un groupe de fermes et le secteur n’était que partiellement boisé ».
↑« Le maire sortant candidat », L'Est républicain, (lire en ligne)« À la tête de la municipalité depuis 1989, après un mandat de conseiller avec Marcel Caritey, Jean Pernot a pris la décision de repartir pour une autre mandature ».