Le test de McMurray est une manœuvre utilisée pour évaluer une atteinte organique au niveau des ménisques du genou[1]. Il est positif quand on arrive à reproduire une douleur ou un ressaut palpable (et parfois audible) lors du mouvement d'extension de genou imprimé par l'examinateur sur un patient en décubitus.
Le test serait peu sensible[2]. Il n'est pas facile à administrer et se trouve aussi être difficile à interpréter (la blessure du genou doit être le plus souvent aussi confirmée par des examens complémentaires). Il est très souvent décrit dans les ouvrages de sémiologie français de façon partielle ce qui rend sa mise en œuvre encore plus délicate[3],[4] pour les étudiants en médecine, en ostéopathie ou en kinésithérapie.
Le test se fait par une extension du genou préalablement fléchi et une rotation de la jambe. La main du praticien est posée sur l'interligne fémoro-tibiale. Pour tester le ménisque externe, on imprime une rotation interne de la jambe et un valgus lors d'une extension de genou. Pour le ménisque interne ce sera l'inverse.
Des recherches récentes[évasif] ont montré que des modifications du test de McMurray avaient une meilleure validité et une meilleure précision que le test original[5],[6],[7],[8]. Philippe Gadet précise aussi que la fiabilité du test augmente lorsque celui-ci est associé au test de sensibilité par palpation des interlignes articulaires[9].
Le patient est en décubitus dorsal. Le praticien, avec sa main céphalique, soutient la partie postérieure de l'épiphyse distale du fémur.
La main caudale saisie la face plantaire du pied avec une prise globale au niveau du calcanéum pour assurer une prise puissante. Elle imprime ensuite une flexion de jambe maximale.
↑(en) D. H. Solomon, D. L. Simel, D. W. Bates, J. N. Katz et J. L. Schaffer, « The rational clinical examination. Does this patient have a torn meniscus or ligament of the knee? Value of the physical examination », JAMA: the Journal of the American Medical Association, vol. 286, no 13, , p. 1610–1620 (PMID11585485, DOI10.1001/jama.286.13.1610)modifier
↑Wayne Hing, Steve White, Duncan Reid et Rob Marshall, « Validity of the McMurray's Test and Modified Versions of the Test: A Systematic Literature Review », Journal of Manual & Manipulative Therapy, vol. 17, no 1, , p. 22–35 (ISSN1066-9817, PMID20046563, DOI10.1179/106698109790818250, lire en ligne, consulté le )
↑Devrim Akseki, Ozal Ozcan, Hakan Boya et Halit Pinar, « A new weight-bearing meniscal test and a comparison with McMurray's test and joint line tenderness », Arthroscopy: The Journal of Arthroscopic & Related Surgery: Official Publication of the Arthroscopy Association of North America and the International Arthroscopy Association, vol. 20, no 9, , p. 951–958 (ISSN1526-3231, PMID15525928, DOI10.1016/j.arthro.2004.08.020, lire en ligne, consulté le )
↑A. F. Anderson et A. B. Lipscomb, « Clinical diagnosis of meniscal tears. Description of a new manipulative test », The American Journal of Sports Medicine, vol. 14, no 4, , p. 291–293 (ISSN0363-5465, PMID3755297, DOI10.1177/036354658601400408, lire en ligne, consulté le )
↑Brent B. Meserve, Joshua A. Cleland et Thomas R. Boucher, « A meta-analysis examining clinical test utilities for assessing meniscal injury », Clinical Rehabilitation, vol. 22, no 2, , p. 143–161 (ISSN0269-2155, PMID18212035, DOI10.1177/0269215507080130, lire en ligne, consulté le )