Roi de Birmanie (d) | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
သီပေါမင်း |
Nationalité | |
Famille | |
Père | |
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Laungshe Mibaya (en) |
Fratrie | |
Conjoint | |
Enfants | |
Parentèle |
Supayalat (sœur consanguine) |
Thibaw Min (birman သီပေါမင်း) ; né Maung Pu le – ; ou simplement Thibaw, Theebaw, ou Theobaw (Thibau dans Une histoire birmane de George Orwell) fut le dernier roi de Birmanie, onzième souverain de la dynastie Konbaung. Son règne, inauguré dans le sang, prit fin avec la défaite de son pays dans la troisième guerre anglo-birmane en novembre 1885.
Thibaw était né dans la capitale Mandalay et avait brièvement étudié dans un monastère bouddhiste. Son père Mindon Min le nomma prince de l'État de Thibaw (aujourd'hui Hsipaw, dans le nord du Myanmar), d'où il tira son nom. Il lui succéda le , grâce à sa puissante belle-mère la reine Hsinbyumashin et à plusieurs fonctionnaires importants. Il fut marié à deux de ses demi-sœurs, dont la plus jeune, Supayalat eut sur lui une grande influence. À l'époque de son accession au trône, la Basse-Birmanie était déjà depuis 30 ans aux mains des Britanniques, ce qui représentait une humiliation pour la monarchie, qui ne faisait pas mystère de sa volonté de la récupérer. Les relations avec la Grande-Bretagne se dégradèrent au début des années 1880, lorsque Thibaw entreprit de se rapprocher des Français. Elles empirèrent peu avant 1885, en raison d'un incident connu comme « La Grande Question des chaussures », quand la cour insista pour que les dignitaires britanniques se déchaussent à leur entrée dans le palais royal. Les représentants britanniques refusèrent et furent bannis de Mandalay. Finalement, en 1885, Thibaw lança un appel à ses concitoyens pour libérer la Basse-Birmanie du joug britannique.
Les Britanniques, proclamant qu'il était un tyran qui foulait aux pieds les traités, décidèrent d'achever la conquête entreprise en 1824. Le Général Prendergast reçut l'ordre d'envahir la Haute-Birmanie avec 11 000 hommes, une flotte de navire à fond plat et de l'artillerie tirée par des éléphants. Ce fut une véritable promenade militaire, qui dura juste un peu plus d'un mois ( - ).
Bien que l'impartialité ou l'exactitude du récit précédent ne puisse être prouvées, Thibaw, sa femme Supayalat et deux de leurs filles encore enfants furent exilés à Ratnagiri, en Inde, où ils passèrent le reste de leur vie isolés dans une maison délabrée.
Thibaw eut huit enfants, dont six naquirent en Birmanie et deux en exil en Inde. Les quatre premiers (deux garçons et deux filles) moururent de la variole au palais royal dans leur petite enfance. La plus âgée des survivantes, la princesse Myat Phaya (Mibura) Gyi, naquit en 1882, suivie par sa sœur la princesse Myat Paya Lat en 1884. Après l'arrestation de la famille royale en 1885, elles furent envoyées avec leurs parents à Ceylan puis à Madras. La reine Supayalat donna naissance à Madras à une troisième fille, la princesse Myat Phaya, en . Au début de 1887, la famille arriva au lieu de son exil, Ratnagiri, près de Bombay, et la naissance d'une quatrième fille, la princesse Mayat Phaya Galay suivit en avril de la même année.
La vie de la famille fut difficile à Ratnagiri. L'argent vint bientôt à manquer, et ils durent survivre sur une maigre pension. La fille aînée Phaya tomba amoureuse du portier Shrimant Gopal Bhaurao Savant, dont elle eut un enfant illégitime en 1906. Le roi mourut d'un infarctus en 1916, à 58 ans, et fut enterré dans un mausolée dans le jardin. Bien que les Britanniques l'aient dépeint comme un tyran, il était aussi religieux et poli, et avait essayé de sauver son pays du mieux qu'il pût. Supayalat revint à Rangoun en 1919. Elle mourut en 1925, peu avant son 66e anniversaire.
Thibaw lui-même avait exposé les raisons de son renversement dans un témoignage d'exil cité par C. L. Keeton dans son ouvrage Le Roi Thebaw et le Viol écologique de la Birmanie :
Le sort des enfants fut surveillé. La fille aînée épousa finalement le serviteur de son père et eut de lui deux autres enfants. Elle revint à Rangoun en 1947, après l'indépendance de l'Inde. Elle y fut mal reçue, pour avoir épousé un homme du commun, qui plus est Indien et hindou. Cela la poussa à regagner Ratnagiri, où elle mourut peu après son retour.
Le sort des trois autres filles de Thibaw ne fut pas aussi triste :
Les descendants du roi Thibaw se disputent aujourd'hui son héritage.
Les chefs successifs de la dynastie Konbaung et prétendants au trône de Birmanie sont :