La commune est également desservie par les RD 45, 65E et 706E.
Le territoire communal est traversé par le GR 36 sur six kilomètres et demi, celui-ci formant la limite communale sur deux kilomètres et demi, en deux tronçons, face à Montignac-Lascaux et Saint-Léon-sur-Vézère.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Thonac est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 67 mètres et 232 mètres[6],[7].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 11,62 km2[6],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 11,36 km2[3].
La Vézère, d'une longueur totale de 211,2 km, prend sa source en Corrèze dans la commune de Meymac et se jette dans la Dordogne — dont elle est l'un des principaux affluents — en rive droite, à Limeuil, face à Alles-sur-Dordogne[16],[17]. Elle borde la commune de l'est au sud sur trois kilomètres et demi.
Le Thonac, d'une longueur totale de 11,5 km, prend sa source à Bars et se jette dans la Vézère en rive droite sur la commune, face à Sergeac[18],[19]. Il traverse le territoire communal du nord au sud sur huit kilomètres, confluant avec la Vézère au sud-ouest du bourg.
La Vézère en limite de Thonac (à gauche) et Sergeac.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vézère-Corrèze ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[20]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [21].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Thenon à 13 km à vol d'oiseau[25], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[26],[27]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[28].
Au , Thonac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[29].
Elle est située hors unité urbaine[30] et hors attraction des villes[31],[32].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (55,7 %), prairies (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), terres arables (7,2 %), zones urbanisées (2,7 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vézère et le Thonac. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996, 1999, 2001 et 2008[36],[34]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Vézère » approuvé le , pour les crues de la Vézère. La crue historique la plus forte sur le secteur du PPRI pour laquelle des informations sont disponibles est la crue d’octobre 1960. Le débit de pointe de cette crue a été défini à 1 360 m3/s à Montignac, soit une période de retour d’environ 250 ans[37],[38].
Thonac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[39]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[40],[41].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[42]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[43]. 35 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[44].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[34].
En 1602, Jean de Losse, écuyer, seigneur de Bannes, commandant de la garde écossaise, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, capitaine du château du Louvre et de la citadelle de Verdun, est inhumé dans l'église de Thonac[48].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[49],[50].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[55].
En 2021, la commune comptait 262 habitants[Note 6], en évolution de +1,95 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2015[58], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 112 personnes, soit 43,6 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt) a augmenté par rapport à 2010 (onze) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 17,9 %.
Au , la commune compte 32 établissements[59], dont 21 au niveau des commerces, transports ou services, quatre dans la construction, quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, deux dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et un dans l'industrie[60].
Le parc muséographique du Thot (espace Cro-Magnon[66]) est un complément au fac-similé de Lascaux 2 dont il est distant de quelques kilomètres[67]. Il reproduit des scènes de la grotte originale (la nef et le puits), non représentées à Lascaux 2. Une salle de réalité augmentée permet de voir des animaux disparus en mouvement (rhinocéros, lion des cavernes ou mammouth)[67]. À l'extérieur, des races animales actuelles (cerfs, chevaux de Przewalski, bisons ou aurochs) donnent une idée de la faune antérieure de cette région[67]. En 2022, le parc a attiré 74 000 visiteurs[68].
Le château de Belcayre.
Le château de Losse.
Les jardins du château de Losse.
La tour penchée et le manoir de la Vermondie.
Le monument aux morts, adossé au mur nord de la mairie.
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Thonac[69]. Son style laisse penser qu'elle pourrait dater du XIIe siècle comme nombre d'églises du Périgord[70]. Sa façade ouest se compose d'un clocher-mur à quatre baies campanaires (dont trois sont occupées par des cloches) surmonté d'un fronton composé de deux accolades dans lequel se trouve une autre baie, vide[70]. La nef unique est accostée au nord de la sacristie et au sud d'un bas-côté étroit qui pourrait être le vestige de l'édifice initial[70]. Initialement, elle était entourée de son cimetière[70]. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle, cinq membres de la famille de Losse ont été inhumées dans cette église[70]. Le , lors de l'office de la Toussaint, la galerie s'effondre faisant chuter les personnes qui s'y étaient installées, sur d'autres personnes en dessous, faisant de nombreux blessés dont deux graves[70]. L'édifice est réparé probablement en 1903, sans reconstruction de la galerie ; il est restauré en 1982, puis en 1993 (pour le clocher-mur)[70]. L'église recèle une statue du XIIIe siècle en bois représentant la Vierge à l'Enfant, classée au titre des monuments historiques depuis 1960[71]. Une autre statue du XVIIe siècle en pierre taillée représentant le même sujet est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1977[72].
La façade ouest de l'église.
La nef.
Chapelle dédiée à la Vierge Marie dans le bas-côté sud.
Vitrail représentant saint-Pierre enchaîné.
La statue du XIIIe siècle de la Vierge à l'Enfant.
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
↑Contrairement à ce qu'indique le Sandre, le Turançon, affluent de rive gauche de la Vézère, n'arrose pas la commune de Thonac, entièrement située en rive droite.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[45].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )