Théodore Poussin | |
Série | |
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Scénario | Frank Le Gall, Yann (t. 3) |
Dessin | Frank Le Gall |
Couleurs | Dominique Thomas |
Genre(s) | Franco-belge Aventure |
Personnages principaux | Théodore Poussin |
Lieu de l’action | Asie |
Époque de l’action | 1928-… |
Langue originale | Français |
Éditeur | Dupuis |
Première publication | Spirou no 2428 (1984) |
Nombre d’albums | 14 |
Prépublication | Spirou |
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Théodore Poussin est une série de bande dessinée d'aventure de Frank Le Gall. Le héros, qui donne son titre à la série, est un jeune marin et aventurier dunkerquois dans l'Asie de l'entre-deux-guerres.
Pour Frank Le Gall, la création et la prépublication de Théodore Poussin, en 1984, est l'occasion de retravailler avec Spirou après plus d'un an sans travail[1].
Son inspiration lui vient de souvenir racontés par son grand-père qui est parti en Indochine en 1927 et à qui sa famille lui a demandé de retrouver la tombe d'un oncle enterré là-bas et qu'il ne retrouvera jamais[1]. De même, il s'inspire du physique de ce grand-père pour dessiner le héros Théodore Poussin[1]. Une autre source d'inspiration de Frank Le Gall pour la série est l'écrivain Robert Louis Stevenson[1]. Pour le personnage de Barthélémy Novembre, son inspiration lui vient de l'acteur Robert Le Vigan dans Les Bas-Fonds de Jean Renoir[1].
Au départ, Frank Le Gall souhaite donner à la série un ton très littéraire. Mais le rédacteur en chef de Spirou de l'époque, Philippe Vandooren, lui demande d'introduire davantage d'actions pour plaire au lectorat. Frank Le Gall s'exécute à la fin du tome 1 mais le regrette par la suite[1].
Si Théodore Poussin a permis à Frank Le Gall de retravailler dans Spirou, l'histoire de la prépublication de la série dans l'hebdomadaire est chaotique : sur 14 albums seuls 7 sont prépubliés dans Spirou au gré des changements de rédacteur en chef et de politique éditoriale[1]. Par ailleurs, la publication en albums est un autre combat que Frank Le Gall partage avec d'autres jeunes auteurs de la revue : ce combat aboutit à la création de la collection Repérages qui permet de distinguer au sein de l'abondante offre éditoriale de Dupuis des albums destinés à un lectorat plus mature[1]. C'est dans cette collection que sont publiés tous les titres de la série à compter du tome 4[1]. Les trois premiers tomes sont alors réédités dans cette collection et le stock paru en traditionnel est pilonné[1].
Si Frank Le Gall est tenté à un moment de redessiner le tome 1 de la série qu'il estime moins bien dessiné, il en est dissuadé par Jean Deneumostier, dirigeant de Dupuis jusqu'en 2004, qui juge ce travail sans fin et préfère consacrer l'argent de l'éditeur à défendre des nouveautés[1].
Dunkerque, 1927. Le jeune Théodore Poussin, employé de bureau dans une compagnie maritime, rêve de prendre la mer et de partir à l'aventure. Ainsi embarque-t-il parmi l'équipage du Cap Padaran en tant qu'élève-commissaire, et part sur les traces de son oncle, Charles Steene, porté disparu et supposé mort en 1916 à Haïphong. Il ignore qu'il ne reverra pas Dunkerque et ses proches avant trois années au cours desquelles il vivra de nombreuses péripéties, exerçant divers métiers, de Singapour à Saïgon.
Né en 1902 à Dunkerque, Théodore Poussin est un jeune aventurier, au crâne presque chauve et à lunettes rondes. Les traits du personnage ressemblent à ceux du grand-père de Frank Le Gall, Théodore-Charles Le Coq, et son aventure s'inspire du journal laissé par ce dernier.
Chaque album est parsemé de références littéraires (Joseph Conrad, Baudelaire, ou encore, dans le tome 13, Des souris et des hommes de John Steinbeck, un personnage d'Edward Lear…). Ces références font que le personnage dépasse ses limites biographiques initiales, en l'inscrivant dans une dimension littéraire et romanesque.
Le sixième tome, qui raconte le retour de Théodore Poussin dans sa ville natale et révèle ses origines, marque la fin d'un cycle. Le septième, La Vallée des Roses, en référence au quartier dunkerquois de Rosendaël, raconte l'enfance du héros. Les albums suivants, à l'exception du diptyque intitulé La Terrasse des audiences, constituent des récits indépendants, bien que l'auteur fasse régulièrement appel à des personnages rencontrés dans les aventures précédentes.