qui réalise une bijection de dans , appelée fonction de couplage de Cantor. En intervertissant les deux variables, on obtient donc aussi une bijection ().
En 1923, Fueter chercha à déterminer s'il existe d'autres polynômes quadratiques vérifiant cette propriété, et prouva qu'il n'en existe pas d'autre si l'on impose . Il envoya sa démonstration à Pólya, qui montra que le théorème ne nécessite pas cette dernière contrainte, et conjectura que même la restriction sur le degré est inutile. Ils publièrent cet échange épistolaire[2]. Leur preuve est étonnamment analytique et difficile, utilisant le théorème de Lindemann-Weierstrass[3].
Le polynôme de Cantor peut être généralisé en un polynôme de degré n, bijectif de ℕn dans ℕ pour n ≥ 2, somme de coefficients binomiaux[6] :
.
On conjecture[7] que pour tout n ≥ 2, les n!fonctions polynomiales déduites de Pn par permutation des variables sont les seules bijections polynomiales de degré n de ℕn dans ℕ, et qu'il n'y a qu'un nombre fini de bijections polynomiales de degré quelconque de ℕn dans ℕ, peut-être même seulement celles déduites des Pk pour k ≤ n.
↑(de) G. Cantor, « Ein Beitrag zur Mannigfaltigkeitslehre », J. reine angew. Math., vol. 84, , p. 242-258 (lire en ligne) (le polynôme présenté ici est une adaptation de celui de Cantor (p. 257), qui ne considérait pas mais ).
↑(de) Rudolf Fueter et Georg Pólya, « Rationale Abzählung der Gitterpunkte », Vierteljschr. Naturforsch. Ges. Zürich, vol. 58, , p. 280-386 (lire en ligne).
↑(en) Craig Smoryński, Logical Number Theory I, Springer, (lire en ligne), chap. I.4 et I.5 (« The Fueter–Pólya Theorem »), p. 23-43.
↑(en) M. A. Vsemirnov, « Two elementary proofs of the Fueter–Pólya theorem on pairing polynomials », Algebra i Analiz, vol. 13, no 5, , p. 1-15 (lire en ligne). Errata : ibid., vol. 14 , no 5, 2002, p. 240.
↑(en) Paromita Chowla, « On some Polynomials which represent every natural number exactly once », Norske Vid. Selsk. Forh. Trondheim, vol. 34, 1961, p. 8-9.