Toute partie bornée non vide X de l'espace euclidien de dimension n est incluse dans une unique boule fermée de rayon minimal, et le diamètre d de cette boule est relié au diamètre de la partie X par les inégalités :
Le cas d'égalité dans l'inégalité de droite est atteint par le simplexe régulier de dimension n.
Le cas le plus commun du théorème de Jung est celui du plan euclidien avec n = 2. Dans ce cas, le théorème assure qu'il existe un cercle entourant tous les points dont le diamètre satisfait
Existence d'une boule de rayon minimum : l'application qui, à tout point M, associe la borne supérieure des distances de M aux points de X, est continue (car 1-lipschitzienne) et tend vers +∞ quand M s'éloigne à l'infini, donc elle atteint son minimum r, en un point C, centre d'une telle boule de diamètre .
Majoration : d'après le théorème de Helly, il suffit de la démontrer dans le cas où X est fini et de cardinal inférieur ou égal à n + 1. Notons alors () les points de X dont la distance au centre C vaut exactement r. On se convainc rapidement par un argument variationnel que C appartient à leur enveloppe convexe. Il existe donc des réels
Pour chaque indice k de 0 à m on a alors :
d'où, en sommant :
ce qui conclut.
Le simplexe régulier de dimension n a pour diamètre la longueur a de ses côtés. Sa sphère circonscrite a pour diamètre qui est aussi le diamètre de sa boule englobante minimale, d'où l'égalité dans l'inégalité.
(en) B. V. Dekster, « The Jung theorem for the spherical and hyperbolic spaces », Acta Math. Sci. Hungar., vol. 67, no 4, , p. 315-331 (DOI10.1007/BF01874495)