Une grande partie de son enfance se déroule dans sa ville natale de Toronto, puis à Vancouver.
Timothy Brook obtient un baccalauréat en littérature anglaise à l'université de Toronto en 1973 ; une maîtrise en études régionales - Asie orientale à l'université Harvard en 1977 et, en 1984, à la même université, un doctorat en histoire et langues d'Asie orientale, où son directeur de thèse est Philip A. Kuhn.
De 1984 à 1986, Brook est boursier MacTaggart à l'université de l'Alberta. De 1986 à 1997, il est assistant d'un professeur titulaire à l'université de Toronto. Il devient professeur d'histoire à l'université Stanford de 1997 à 1999, puis professeur d'histoire à l'université de Toronto et professeur de chinois de l'université d'Oxford de 1999 à 2004. Nommé professeur à l'université de la Colombie-Britannique en 2004, il est directeur du St. John's College de 2004 à 2009. Il est également directeur académique du programme d'études tibétaines contemporaines à l'Institut de recherches asiatiques de l'université de la Colombie-Britannique. Il est élu président de l'Association for Asian Studies en 2015.
Il est particulièrement connu pour son livre Le Chapeau de Vermeer, qui analyse plusieurs tableaux de Vermeer à partir de l'histoire économique, en particulier les débuts de la mondialisation[1]. En France, ce livre reçoit un accueil chaleureux dans la presse généraliste aussi bien que spécialisée[2],[3],[4]. Ce livre est ensuite adapté en documentaire pour la télévision [5].
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Dans son livre La Carte perdue de John Selden, inspiré par la carte de Selden, il traite des échanges entre l'Asie et l'Europe au XVIIe siècle[6].
Timothy Brook est notamment à l'origine de la thèse du « Grand État », une expression désignant une conception expansionniste créée par les Mongols au XIIIe siècle et diffusée dans toute l'Asie. Selon lui, la Chine des Yuan, des Ming, des Qing et la Chine actuelle témoignent dans leur vocabulaire et leur comportement d'ambitions hégémoniques structurées par cette conception mongole[7],[8]. Cette thèse est cependant remise en cause, à des degrés divers, par plusieurs universitaires[9],[10],[11],[12].
Quelling the People. The Military Suppression of the Beijing Democracy Movement, New York, Oxford University Press, 1992. (ISBN0804736383), (ISBN978-0804736381)
Praying for Power. Buddhism and the Formation of Gentry Society in the Late-Ming China, Cambridge (Mass.), Council on East Asian Studies, Harvard University, 1993.
Le Chapeau de Vermeer : Le XVIIe siècle à l'aube de la mondialisation [« Vermeer's Hat: The Seventeenth Century and the Dawn of the Global World »] (trad. de l'anglais), Paris, Payot, coll. « Histoire », , 299 p. (ISBN978-2-228-90493-3) (traduit par Odile Demange)
- devenu un film documentaire Le Chapeau de Vermeer de Nicolas Autheman (2020).
Sous l'œil des dragons : La Chine des dynasties Yuan et Ming [« The Troubled Empire. China in the Yuan and Ming Dynasties »] (trad. de l'anglais), Paris, Payot, coll. « Histoire », , 421 p. (ISBN978-2-228-90804-7) (traduit par Odile Demange)
La Carte perdue de John Selden [« Mr Selden's Map of China: The Spice Trade, a Lost Chart and the South China Sea »] (trad. de l'anglais), Paris, Payot, coll. « Histoire », , 295 p. (ISBN978-2-228-91311-9) (traduit par Odile Demange)
Le Léopard de Kubilai Khan. Une histoire mondiale de la Chine, Payot, 2019.