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တင်ဦး |
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Tin Oo (en birman : တင်ဦး, souvent appelé Thura Tin Oo ou U Tin Oo), né le à Pathein (Birmanie britannique, Raj britannique) et mort le à Rangoun (Birmanie)[1], est un général birman en retraite, ancien commandant en chef des forces armées birmanes, militant pro-démocratique et l'un des dirigeants de la ligue nationale pour la démocratie.
Tin Oo nait le à Pathein dans la région d'Ayeyarwady.
Tin Oo entre dans l'armée le comme sous-lieutenant dans le bataillon des fusiliers birmans. Il fut promu lieutenant le , puis capitaine le . Le , il fut transféré au premier bataillon de fusiliers birmans comme commandant de compagnie. Il fut promu commandant le et prit le commandement du bataillon le . Il fut promu lieutenant-colonel le et prit le commandement de la quatrième brigade d'infanterie le . Il fut ensuite transféré à la tête de l'école d'officiers le . De 1958 à 1961, il commanda successivement le 14e bataillon d'infanterie (18 novembre 1958), le 2e bataillon de fusiliers birmans (16 février 1961) et, après sa promotion au grade de colonel, la 13e brigade d'infanterie (20 février 1961)[2].
Il fut alors nommé commandant de la région militaire sud-ouest et promu général de brigade le . Le , il devint commandant de la région centre. Il fut ensuite promu major-général et vice-chef d'état-major de la Tatmadaw (l'armée birmane) le . Le , il fut promu général et remplaça le général San Yu comme commandant en chef de la Tatmadaw[2].
Au cours de sa carrière militaire, Tin Oo reçut la prestigieuse médaille militaire Thuya, réservée aux membres des forces armées birmanes (d'où le nom Thura Tin Oo)[2].
Le , l'ordre n° 26/76 du Conseil d'État met Tin Oo en retraite. Selon les explications officielles du Parti du programme socialiste de Birmanie (BSPP) au pouvoir, son épouse le Dr Daw Tin Moe Wei aurait accepté de nombreuses commissions occultes. Beaucoup d'observateurs ont supposé que la cause réelle de cette mise à l'écart était la popularité de Tin Oo parmi les troupes et le public en général[2].
Il fut ensuite accusé de haute trahison contre la Tatmadaw, le BSPP et l'État. Il fut arrêté et jugé pour avoir prétendument retenu des informations au sujet d'un coup d'État manqué contre Ne Win et le Conseil d'État. Son arrestation provoqua des manifestations d'étudiants contre Ne Win et le gouvernement du BSPP, aux cris de « Longue vie à Tin Oo »[3].
Le , le juge U Ohn Maung, président du comité judiciaire de la région de Yangon condamna Tin Oo à sept ans de travail forcé et d'emprisonnement en vertu de la loi 124 sur les crimes contre l'État et la haute trahison. Son appel du jugement fut sommairement rejeté le par le juge U Soe Hlaing, président du comité judiciaire central, qui confirma le jugement précédent[2].
Tin Oo bénéficie de l'amnistie générale de 1980. Il fit des études et obtint un diplôme en droit. Le , il fit partie des fondateurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), dont il fut nommé vice-président, puis président le , en remplacement du général Aung Gyi démissionnaire. Il fut assigné à résidence à partir du et emprisonné pour 3 ans à partir du .
Le , un groupe de partisans de la LND accompagnant Tin Oo et Aung San Suu Kyi dans le nord-ouest du pays fut attaqué dans le village de Depayin par un groupe payé par le gouvernement, qui en tua et en blessa un bon nombre[4]. Le bilan généralement retenu est de 70 morts, et l'opposition birmane attribue la responsabilité du massacre au général Soe Win. Tin Oo et Aung San Suu Kyi furent emprisonnés à Kalaymyo. En , Tin Oo fut ramené à Rangoon, où il fut placé en résidence surveillée[5]. La junte a prolongé sa détention d'un an en [6], 2008 et 2009. Cette dernière prolongation constituait une violation du droit birman, mais aucune explication n'a été fournie[7]. Son assignation a résidence a finalement été levée le [8].