Titsian Tabidze

Titsian Tabidze
Titsian Tabidze
Naissance
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Chkvishi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 42 ans)
TbilissiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ტიციან ტაბიძეVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Formation
Mouvement

Titsian Yustinovich Tabidze (en géorgien : ტიციან ტაბიძე, en russe : Табидзе, Тициан Юстинович) est un poète géorgien. Né le à Chouamta (Iméréthie) dans l'Empire russe, il est décédé le . Un des leaders du symbolisme en Géorgie, il fut arrêté et exécuté lors des Grandes Purges de Joseph Staline sur de fausses accusations de trahison.

Titsian Tabidze en 1914 à 19 ans

Fils d'un prêtre orthodoxe, il fait ses études à l'Université d'État de Moscou puis, de retour en Géorgie, devient en 1916, un des fondateurs du groupe symboliste ცისფერყანწელები (Blue Horns (en)). Il s'en distingue en orientant sa poésie vers le futurisme et le dadaïsme. En 1921, avec l'établissement de la République socialiste soviétique de Géorgie, il oriente ses écrits vers le bolchévisme.

Portrait de Titsian Tabidze par Irakli Gamrekeli (1894–1943)

Ami de Boris Pasternak qui traduira en russe ses œuvres, il se retrouve en 1936, avec ses collègues Konstantine Gamsakhurdia et Simon Chikovani parmi d'autres, au cœur d'une attaque de la presse soviétique critiquant leur art. Devant les purges, certains plient mais Tabidze, au contraire, contre-attaque. Pasternak dans une lettre privée lui conseille alors d'ignorer et de se faire oublier[1].

Le , il est expulsé de l'Union des écrivains géorgiens, puis arrêté. Inculpé pour trahison, il est torturé en prison et deux mois plus tard, exécuté. Les autorités gardent alors secrète son exécution. Son ami, le poète symboliste Paolo Iachvili, forcé de dénoncer certains de ses associés comme Ennemi du peuple quelque temps auparavant, se suicide, pendant ce temps-là, en se tirant une balle dans la tête.

La famille et les amis de Tabidze garderont longtemps l'espoir de le revoir vivant. En 1940, Boris Pasternak rédige avec la femme de Tabidze une pétition à son nom qui est envoyé à Lavrenti Beria. Il faudra attendre la mort de Staline pour qu'enfin la vérité soit dite.

Titsian Tabidze en 1937, année de son exécution
  • Gunib, 1927
  • Рион-порт, (Le port de Rion), 1928
  • Родина (Homeland)
  • Тбилисская ночь (Nuit à Tbilissi)
  • Окрокана

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Ronald Grigor Suny, The Making of the Georgian Nation, Indiana University Press, 1994, p. 272