Togny-aux-Bœufs | |
La Guenelle à Togny-aux-Bœufs. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Moivre à la Coole |
Maire Mandat |
Michel Jacquet 2020-2026 |
Code postal | 51240 |
Code commune | 51574 |
Démographie | |
Gentilé | Tognats, Tognates |
Population municipale |
138 hab. (2021 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 12″ nord, 4° 26′ 44″ est |
Altitude | Min. 85 m Max. 161 m |
Superficie | 9,98 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Châlons-en-Champagne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châlons-en-Champagne-3 |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Togny-aux-Bœufs est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Ce village rural se trouve à 13 km au sud-est de Châlons-en-Champagne et 18 km au nord-ouest de Vitry-le-François et est aisément accessible depuis la route nationale 44.
Le territoire de la commune s'étend du sud-ouest, de la Champagne crayeuse, au nord-est, jusqu'à la vallée de la Marne[1]. L'altitude se réduit dans cette même direction, de 161 à 85 mètres[2].
Son territoire est traversé par la ligne Paris - Strasbourg, dont la station la plus proche est celle de Vitry-la-Ville.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, la Guenelle, divers bras de la Guenelle[3],[Carte 1].
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[4].
La Guenelle, d'une longueur de 30 km, prend sa source dans la commune de Glannes et se jette dans la Marne à Mairy-sur-Marne, après avoir traversé onze communes[5].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Grand Accru, d'une superficie totale de 1,5 ha (0 ha sur la commune)[Carte 1],[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fagnières-Inra », sur la commune de Fagnières à 15 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 632,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Togny-aux-Bœufs est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), prairies (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), zones urbanisées (2 %), forêts (1,7 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Tonniacum (1094) ; Tuini (1161) ; Tongnei (1171) ; Tuniacum (1174) ; Tuigni (1178) ; Toegni (1185) ; Toigni (1225) ; Tugni (vers 1240) ; Tongnis (1234-1243) ; Tooni (vers 1252) ; Villa Toigniei (XIIIe siècle) ; Taugny, Tooigny (vers 1300) ; Toingny (1332) ; Tohugny (1383) ; Thoigny (1384) ; Thogny (1398) ; Tongny (1406) ; Thoigny (1464) ; Thongny (1472) ; Thongny-sur-Blaise (1551) ; Thosni (1556) ; Thongny-aux-Beufz (1565) ; Tongny-aux-Bœufs (1680) ; Tougny (1728) ; Thonniacum (1775) ; Togny (XVIIIe siècle) ; Togny-aux-Bœufs (1834)[19].
Son nom connu actuellement est a priori du fait que les bœufs ayant servi à la construction de la basilique de l'Épine seraient venus dans les pâtures du village pour prendre quelque repos[20].
Togny-aux-Bœufs aurait été fondé par un général romain nommé Toniacus. La craie utilisée pour la construction de la basilique de l'Épine pourrait venir en partie du village[20].
En 1375, un capitaine du roi de France, Enguerrand de Coucy, traverse la Champagne avec ses bandes de routiers, au grand dommage du plat pays : « Ainsi les habitants de Togny-en-Champagne se virent-ils réduits à s’entasser dans des cachettes pour échapper aux terribles gens d’armes. »
Le , lors de la Bataille de France, ordre est donné au 36ème BCC (bataillon de char de combat) de faire mouvement pour assurer la garde des têtes de ponts sur la Marne à Pogny et Vésigneul. La troisième compagnie du bataillon s'installe à Togny-aux-Bœufs le . Dès le , cette compagnie quitte le village et est transportée par chemin de fer depuis Châlons vers Berzy-le-Sec[21] (Aisne).
Le , après avoir traversé la Marne à Pogny, les chars du détachement Gasc du 41ème BCC - renvoyés vers l'arrière pour réparations - se regroupent à Togny. Le général de Lattre de Tassigny met le capitaine Gasc en demeure, malgré son ordre de mission, de mettre ses chars à sa disposition. Vers 20 heures, les chars pratiquement inutilisables sont dispersés le long de la Marne sur un front de près de 12 kilomètres. Le char 342 CORTON est placé à la lisière Nord de Togny-aux-Bœufs en direction de Vésigneul puis sabordé[22], ainsi que les chars 320 DROME[23] et 316 MOSELLE (ce dernier à court d'essence, entre Togny et Vitry-la-Ville[24]). Le , ordre est donné au détachement Gasc de se replier dans le département de l'Aube.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Châlons-en-Champagne du département de la Marne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la cinquième circonscription de la Marne.
À la Révolution française, la commune fait partie du canton de Pogny. Celui-ci est supprimé en 1801 et Togny-aux-Bœufs intègre le canton d'Écury-sur-Coole[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Châlons-en-Champagne-3.
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Guenelle, est membre, depuis le , de la communauté de communes de la Moivre à la Coole.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [25], cette communauté de communes de la Moivre à la Coole est issue de la fusion, au , de la communauté de communes de la Vallée de la Coole, de la communauté de communes de la Guenelle, de la communauté de communes du Mont de Noix et de la communauté de communes de la Vallée de la Craie[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 138 habitants[Note 4], en évolution de +0,73 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).