Toqabaqita | |
Pays | Salomon |
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Région | Malaita |
Nombre de locuteurs | 12 600 |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
IETF | mlu
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ISO 639-3 | mlu
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Le toqabaqita (aussi appelé to’abaita, malu, malu’u) est une langue océanienne parlée par environ 12 600 locuteurs aux Salomon, plus précisément dans le nord de l’île Malaita. Il appartient à la famille des langues des Salomon du Sud-Est.
Le toqabaqita est proche des langues voisines (baeggu, baelelea, fataleka, lau), si bien que le linguiste Darrell Tryon les a considérés comme des dialectes d’une même langue, mais les locuteurs du toqabaqita les considèrent comme des langues séparées[1].
La plupart des locuteurs du toqabaqita parlent le pijin, la langue véhiculaire des Salomon. Beaucoup d’entre eux ont aussi une connaissance de l’anglais[2].
Comme la majorité des langues des Salomon, le toqabaqita appartient à la famille des langues océaniennes, elle-même appartenant à l’immense famille des langues austronésiennes.
Au sein des langues océaniennes, il appartient aux branches suivantes[3] :
Les conventions orthographiques employées pour écrire le toqabaqita sont indiquées dans les tableaux ci-dessous, à côté de la prononciation correspondante[4].
Le toqabaqita a dix-sept phonèmes consonantiques[5].
Bilabiales | Dentale | Alvéolaires | Labiales-vélaires | Vélaire | Glottale | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Occlusives | Sourdes | /t/ t | /k͡p/ kw | /k/ k | /ʔ/ q | ||
Sonores | /b/ b | /d/ d | /ɡ͡b/ gw | /ɡ/ g | |||
Nasales | /m/ m | /n/ n | /ŋ/ ng | ||||
Roulée | /r/ r | ||||||
Fricatives | /ɸ/ f | /θ/ th | /s/ s | ||||
Latérale | /l/ l | ||||||
Spirante | /w/ w |
Les occlusives voisées ainsi que /w/ sont prénasalisées. Cependant, la prénasalisation de /b/ et /d/ en début de mot est faible, voire inexistante dans le cas de /d/. La prénasalisation est parfois omise quand les locuteurs s’adressent aux jeunes enfants ou à quelqu’un qui ne connaît pas bien la langue.
Entre deux voyelles, /θ/ et /ɸ/ sont voisés et se prononcent respectivement [ð] et [β].
Le toqabaqita a cinq voyelles[6].
Antérieures | Centrale | Postérieures | |
---|---|---|---|
Fermées | /ɪ/ i | /ʊ/ u | |
Moyennes | /ɛ/ e | /ɔ/ o | |
Ouverte | /a/ a |
Les voyelles peuvent être longues :
/a/ est prononcé [ə] si elle est brève et qu’une des syllabes adjacentes contient une voyelle fermée : iana [ɪːəna] (« être enceinte »), baqu [bəʔʊ] (« banane »).
Les syllabes sont de la forme (C)V, c’est-à-dire qu’elles contiennent une voyelle est commencent éventuellement par une consonne. Il ne peut donc pas y avoir plusieurs consonnes qui se suivent ou de mots terminé par une consonne[7].
Le toqabaqita, comme d’autres langues océaniennes, a des pronoms personnels pour trois nombres (singulier, duel, pluriel) sans distinction de genre et avec un « nous » exclusif et inclusif[8].
Personne | Singulier | Duel | Pluriel | |
---|---|---|---|---|
1re | Inclusive | — | koro | kulu |
Exclusive | nau | kamareqa | kamiliqa, kamaliqa | |
2e | qoe, qoo | kamaroqa | kamuluqa, kamaluqa | |
3e | nia | keeroqa | kera, kiiluqa |
[mlu]
dans la base de données linguistique Ethnologue.