Le contre-la-montre inaugural est annulé à cause de la pluie très intense qui rend le parcours dangereux. Le lendemain, Annemiek van Vleuten profite du Passo della Colla pour partir seule et s'imposer. Elle prend par la même occasion définitivement les maillot rose et cyclamen. Lorena Wiebes gagne le sprint de la troisième étape. L'étape suivante, vallonnée, voit Elisa Longo Borghini, Veronica Ewers et Van Vleuten sortir dans le final. L'Italienne lève les bras. Lors de la première étape de montagne, la lutte débute loin de l'arrivée. Antonia Niedermaier passe seule au sommet de l'avant-dernière ascension. Van Vleuten et Longo Borghini sortent dans la dernière montée. Van Vleuten termine deuxième quelques secondes derrière Niedermaier, alors que Longo Borghini chute dans la descente et doit abandonner. Le lendemain, Van Vleuten attaque dans l'avant dernière difficulté et s'impose de nouveau. Sur la septième étape, elle récidive en étant la plus rapide dans la côte finale. Blanka Vas remporte le sprint en faux-plat montant de la huitième étape et Chiara Consonni celui de l'ultime étape. Annemiek van Vleuten remporte la course, le classement par points et celui de la montagne. Sa formation, Movistar, est la meilleure équipe. Juliette Labous est deuxième du classement général. Gaia Realini est troisième, ainsi que meilleure jeune et Italienne.
La course débute en Toscane avant de se rendre en Émilie-Romagne, au Piémont, en Ligurie avant de finir en Sardaigne. Il a une étape de moins que l'année précédente. Elle commence avec un contre-la-montre de quatre kilomètres, tout plat. La seconde étape comporte le Passo della Colla comme unique difficulté. Une fois passé, le parcours est en descente jusqu'à l'arrivée quinze kilomètres plus loin. La troisième étape est globalement plate. L'étape suivante est vallonnée avec trois montées classées. La dernière se situe à quatorze kilomètres de l'arrivée avec une descente par la suite. Elle peut couronner une puncheuse, mais également une sprinteuse. La cinquième étape est montagneuse, avec la montée du Passo del Lupo en début de parcours, puis celle de Vietti et Sant'Ignazio à la fin. La sixième étape et vallonnée et à priori propice aux échappées. L'arrivée est en côte. La septième étape est difficile avec deux ascensions avant l'arrivée au sommet à Alassio. Après une journée de repos, la course parcourt la Sardaigne. La huitième étape ondule, mais la fin est globalement en descente avant l'arrivée en montée. La dernière étape présente un profil similaire avec de petites difficultés, mais une très longue phase descendante sur la fin, ce qui favorise une arrivée groupée[1].
En raison des conditions météorologiques rendant la route dangereuse, la pluie est très intense et inonde la route, l'étape est annulée après le passage d'une trentaine de coureuses[3].
Susanne Andersen et Irene Méndez sortent du peloton. Elles ont jusqu'à trois minutes quarante-deux d'avance. Beatrice Pozzobon et Giorgia Bariani sont en poursuite. Celles-ci sont reprises à trente-sept kilomètres de l'arrivée. Andersen et Mendez sont rejointes dans les pentes du Passo della Colla. Dans sa partie la plus difficile, Annemiek van Vleuten place une accélération. Seules Marta Cavalli et Gaia Realini tentent de suivre. Elles ne peuvent reprendre la Néerlandaise et sont reprises par les autres favorites à cinq kilomètres de la fin. Cecilie Uttrup Ludwig règle ce groupe[4].
La première échappée est constituée de : Matilde Vitillo, Iris Monticolo, Sofía Rodríguez et Noemi Eremita. Le peloton maintient néanmoins l'écart sous la minute. Rodríguez est distancée dans une côte, juste avant que le regroupement ne se produise. À cinquante-quatre kilomètres de la ligne, Giorgia Vettorello passe à l'offensive. Elle est rejointe par Asia Zontone puis Alice Palazzi. Leur avance atteint la minute trente-et-une. Elles sont reprises à onze kilomètres de l'arrivée. Dans le final, Barbara Guarischi lance Lorena Wiebes qui s'impose nettement devant Marianne Vos[5].
La première échappée sort au bout de trente kilomètres. Il s'agit de : Amalie Dideriksen, Silvia Zanardi et Ilse Pluimers. Elles obtiennent deux minutes d'avance. Derrière, Nina Buijsman, Carmela Cipriani et Sara Casasola sont un temps en poursuite. Après la première difficulté, à quarante-quatre kilomètres de l'arrivée, Pluimers se retrouve seule à l'avant. Annemiek van Vleuten chute, mais peut repartir. Dans le Passo Montevacà, Veronica Ewers passe à l'attaque et reprend Pluimers. Elle passe au sommet avec cinquante secondes d'avance. Silvia Persico tente de sortir dans la descente, mais sans succès. Sara Casasola attaque également, mais est reprise dans montée suivante où Movistar mène le train. Annemiek van Vleuten attaque. Seule Elisa Longo Borghini peut la suivre. Elles reprennent Ewers. Elisa Longo Borghini tente de partir dans la descente, mais Van Vleuten est vigilante. Cette dernière se concentre sur le classement général et mène donc le groupe. Elisa Longo Borghini lance le sprint et s'impose. Van Vleuten effectue une belle opération au classement général[6].
Dans la montée du Passo del Lupo, située quinze kilomètres après le départ, Annemiek van Vleuten mène le rythme. Le groupe de tête se réduit rapidement à huit coureuses : Antonia Niedermaier, Marta Cavalli, Cecilie Uttrup Ludwig, Mavi García, Ane Santesteban, Elisa Longo Borghini, Gaia Realini et Van Vleuten. Au sommet, cette dernière est accompagnée de Gaia Realini. Niamh Fisher-Black et Longo Borghini reviennent dans la descente. À trente-cinq kilomètres de l'arrivée, Cavalli, Niedermaier, Erica Magnaldi, Silvia Persico et Juliette Labous reviennent sur la tête où l'entente est mauvaise. Dans l'ascension vers Vietti, Van Vleuten place une accélération, mais le groupe se reforme immédiatement. Persico contre. Elle est accompagnée de Juliette Labous. Par la suite, Niedermaier sort avec Fisher Black dans le dernier kilomètre de la montée. Elles reviennent sur Persico et Labous. Niedermaier place alors une nouvelle offensive et passe au sommet seule. Derrière, un groupe autour de Veronica Ewers revient sur le groupe Van Vleuten. Dans l'ultime difficulté vers Sant’Ignazio, Erica Magnaldi et Paula Patiño place une escarmouche, sans succès. Fisher-Black augmente le rythme. Seules Van Vleuten, Longo Borghini, Realini et Garcia parviennent à rester au contact. À douze kilomètres de l'arrivée, Van Vleuten attaque avec Longo Borghini. Niedermaier passe néanmoins au sommet en tête onze secondes devant le duo. Dans la descente, Van Vleuten sort de la route, mais sans conséquence. Elisa Longo Borghini, dans le même virage, a moins de chance et tombe dans la forêt. Elle parvient à remonter sur le vélo, mais perd de nombreuses minutes. Niedermaier maintient un faible avantage et s'impose. Derrière, Van Vleuten renforce sa première place au classement général[7]. Après des examens médicaux, Elisa Longo Borghini abandonne la course[8].
Au kilomètre cinquante-trois, Petra Stiasny et Elinor Barker sortent du peloton. Sept kilomètres plus loin, Karlijn Swinkels et Gaia Masetti partent en poursuite. La côte vers Castino met fin à leur ambition. Dans la descente, Urška Žigart perd le contrôle de son vélo et entraîne avec elle dans sa chute le maillot blanc et vainqueur de la veille Antonia Niedermaier. Elles sont contraintes à l'abandon. À vingt-six kilomètres de l'arrivée, un regroupement général a lieu. La formation DSM-Firmenich se met à rouler pour permettre à Juliette Labous de gagner du temps sur Veronica Ewers. Dans l'avant dernière ascension, Labous imprime un rythme élevé qui provoque la formation d'un groupe de favorites avec Van Vleuten, Lippert, Realini et Niamh Fisher-Black. Van Vleuten passe alors à l'attaque. Elle n'est plus reprise. Derrière, la mauvaise entente provoque un regroupement. Lorena Wiebes règle le peloton[9].
Elena Pirrone attaque dans la descente après le premier prix de la montagne. Elle a jusqu'à cinquante-deux secondes d'avance, mais est reprise dans la côte d'Il Vigneto. Dans celles-ci, diverses coureuses tentent de sortir sans succès. Sur le plat, Anouska Koster sort seule et obtient une minute d'avance. Fem van Empel et Silvia Persico partent en poursuite, mais sont reprises. Victorie Guilman et Soraya Paladin tentent de sortir, mais Liane Lippert et Niamh Fisher-Black les empêchent. Au pied, de la côte Cima Paravenna, un regroupement général a lieu. Dans celle-ci, Mavi Garcia attaque à quatre kilomètres du sommet. Juliette Labous et Gaia Realini mènent un groupe de favorites qui cherche à rester au contact de Garcia. Dans Paravenna, Labous et Lippert passent à l'offensive, mais sont rapidement reprises. Fisher-Black contre, puis Van Vleuten. Il reste alors un kilomètre et demi d'ascension. Realini et Labous reviennent sur Van Vleuten. Veronica Ewers est elle distancée. Le trio revient sur, puis dépasse Garcia. Dans l'ascension finale, Van Vleuten attaque et s'impose de nouveau[10].
La météo est caniculaire. La formation UAE Team ADQ contrôle la course et empêche toute échappée en début d'étape. Floortje Mackaij et Silvia Magri parviennent à sortir. Dans une ascension, Magri est distancée. Mackaij a une minute vingt d'avance à vingt-neuf kilomètres de l'arrivée. Un peu plus loin, Veronica Ewers, Francesca Barale et Niamh Fisher-Black attaquent et reviennent sur Mackaij. Gaia Realini provoque elle-même le regroupement. Les attaques se succèdent ensuite, mais le peloton reste groupé. Canyon-SRAM mène le train pour le sprint. Chloe Dygert produit son effort aux 250 m, mais Blanka Vas la remonte et s'impose sur ce faux-plat montant[11].
Iris Monticolo est la première échappée, mais elle est dépassée par Anna Kiesenhofer. Derrière Prisca Savi rejoint Monticolo dans sa chasse, mais elles sont toutes deux reprises par le peloton. La montée vers Tempio Pausania conduit au regroupement. À quarante-quatre kilomètres de l'arrivée, Cecilie Uttrup Ludwig attaque. Elle emmène avec elle treize autres coureuses. Rapidement repris, Marie Le Net et Elena Pirrone tentent de repartir depuis ce groupe, mais sans succès. Liane Lippert passe à l'offensive, mais est reprise à trente-cinq kilomètres de la ligne. À vingt-sept kilomètres de la fin, Alessia Vigilia sort. Elle n'est reprise qu'aux cinq kilomètres. Rachele Barbieri lance le sprint, mais Chiara Consonni remporte l'étape[12].
L'organisation est chaotique, l'épreuve étant confirmée sur le tard et la couverture télévision étant finalement à la charge de la fédération italienne de cyclisme[2].