Trans (Mayenne)

Trans
Trans (Mayenne)
L'église.
Blason de Trans
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Mayenne
Intercommunalité Communauté de communes des Coëvrons
Maire
Mandat
Hervé Rondeau
2020-2026
Code postal 53160
Code commune 53266
Démographie
Population
municipale
225 hab. (2021 en évolution de −2,17 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 27″ nord, 0° 18′ 30″ ouest
Altitude Min. 198 m
Max. 299 m
Superficie 15,43 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Évron
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Évron
Législatives Première circonscription
Localisation
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Trans
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Trans
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Trans
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Trans

Trans est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 225 habitants[Note 1].

La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie

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Communes limitrophes

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Rose des vents Champgenéteux Villaines-la-Juhel Courcité Rose des vents
Champgenéteux N Saint-Thomas-de-Courceriers
O    Trans (Mayenne)    E
S
Bais Izé Saint-Thomas-de-Courceriers

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune d'Évron à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 804,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Trans est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évron, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), prairies (49 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Mentions anciennes

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La mention Medietas de Trende, 692; Tredentum, 832; Tridentem vocabulo, IXe s.; Treant, 989 ; Trantis, 1125 ; Trahayo XVe s.; Trantis, XVIe s. ; Trans XVIe s[13].

Étymologie

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La graphie moderne Trans semble être une réfection d'après le latin trans signifiant « au-delà de, par dela » Cette étymologie ne convient pas ici, puisque d'une part les formes anciennes sont du type Tre(n)d-/ Trid- et d'autre part, le latin trans a régulièrement abouti en français au préfixe tré- et à l'adverbe très[14] et qui ne ferait de toute façon pas sens employé de manière autonome.

Il s'agit d'un nom de lieu probablement gaulois (celtique) dont l'identification exacte pose un certain nombre de difficultés.

Les mots gaulois tri « trois » suivi d'un élément *dant « sommet » ont été proposés[15], c'est-à-dire *tridant d'où le sens global de « trois sommets ». Cette explication repose les formes plus anciennes du type de Tredente en 692[15]. Ces « sommets » sont plutôt de simples buttes. La même source suggère une autre explication par le gaulois tardif [?] treide « pied »[15] attesté dans le glossaire de Vienne, correspondant du vieux breton treit « pieds » (breton troad « pied »). En tout cas, il est possible de reconnaître l'affixe -ent- répandu par ailleurs et que l'on identifie dans les Nogent (type Novientum) et Drevant (Derventum en 1217) dont le premier élément est gaulois. On note également l'analogie des formes Trento avec le nom de la ville de Trente à l'extrême nord de l'Italie, dont le nom italien est précisément Trento et qui est attesté à l'époque antique sous la forme latinisée Tridentum, ce qui renvoie directement à la forme Tredente de Trans en Mayenne.

À l'époque gallo-romaine, il y avait une voie antique venant de Jublains, par Trans, à Saint-Thomas-de-Courceriers où elle suit la vallée de la Vaudelle[16]. Il y a des vestiges gallo-romains au lieu-dit Saint-Martin (alias Vieil-Trans, 1638)[17]. Une villa et l'église de Trans ont été établies sur cette voie antique dès le VIe siècle[17]. Dans la vie de saint Domnol (559-581), un personnage, noble et puissant, conseiller du roi, se serait emparé de Trans : villam Tridentem vocabulo, in condita Diablintica[17].

En avril 1434, deux paroissiens prennent des lettres de sauvegarde des Anglais pour aller à Laval et Château-Gontier[17].

En 1710, mort d'une centenaire, Marie Ivard, « mandianne »[17]. En , cinq décès par contagion[17]. Un docteur d'Angers, Bernard Charles Pavet établi à Sainte-Suzanne en 1775, vint, avec les chirurgiens Foubert et Longchamp soigner une épidémie qui sévit sur le pays de Trans, Izé, Saint-Martin-de-Connée, en 1777[18].

Pendant la Révolution, les suspects ont été désarmés, le . Trois familles vendéennes réfugiées sont fixées à Trans, . Dans la nuit du 2 au 3 prairial an II (21 et ) les insurgés voulurent enfoncer la porte de la maison de la Haie, dépendance du prieuré, et, le surlendemain, ils mirent à contribution le nommé Martin, acquéreur national des bien du prieuré. Deux cents Chouans occupèrent le bourg, le .

Durant la guerre de 1870, une patrouille prussienne traversa le bourg dans la nuit du 24 au , venant de Saint-Pierre-sur-Erve[17] qui provoqua la peur dans la population[19].

Dialectologie

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La commune est située traditionnellement dans la zone de diffusion du patois mayennais.

La monographie communale de Trans rédigée par l'instituteur[20], en 1899, nous donne quelques prononciations de mots et quelques définitions employées dans la conversation :

  • On appuie beaucoup sur l'i. On dit : j'alli, je mangi, je monti, je couri, il mouri.
  • "Puis sur an : y marchant, y chantant, ...
  • sur e : du cafe, il a chante.

On emploie aussi beaucoup de mots comme :

  • du fei : du feu.
  • ventiée ben : sans doute, peut-être.
  • de l'iau : de l'eau.
  • boëtons ou pelons : sabot d'hiver.
  • la rasette : la petite coiffe.
  • la soupe ébouet : la soupe bout.
  • les rilles : grand repas de famille, à l'automne, où on tue le cochon (rilles = rillettes).

Superstition :

  • entendre la ferzas : entendre l'effraie (chouette) est signe de mort.
  • 13 à table : également signe de mort.

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1914   Casimir Leriche   Agriculteur
1922   Letonnelier    
1983[21] mars 2001 Fernand Melot   Agriculteur
mars 2001[22] mars 2014 Christian Jugé SE Agriculteur
mars 2014[23] En cours Hervé Rondeau   Technicien de maintenance
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 225 habitants[Note 3], en évolution de −2,17 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8508969349949381 0121 0091 016979
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
959935945923929926909864775
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
781801801665670551568551491
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
422352318307273238247244233
2014 2019 2021 - - - - - -
226227225------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Manifestations culturelles et festivités

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Lieux et monuments

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La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette est située au milieu du cimetière. Ornée de fresques réalisées par un curé de Trans peu après sa construction (fin XIXe), celles-ci furent restaurées dans les années 1980-1990 par un artiste peintre roumain.

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de Trans Blason
D’azur, à trois enfants dans un baquet d’eau le tout d’or, chappé d’argent, à deux roses d’azur, en chef.
Détails
L’azur symbolise la présence de l’eau représentée par les ruisseaux de la Vaudelle et du Merdereau qui traversent le territoire communal. Cette couleur indique également que Trans se trouve dans l’ancienne province du Maine dont l’azur est la couleur principale.

Le chappé représente par sa forme pointue le nom du village qui signifie bâti sur une hauteur.

Les roses symbolisent la chapelle Notre-Dame de la Salette.

Le baquet avec les trois enfants d’or est l’une des représentations de Nicolas, le saint patron de Trans, car il est le saint patron des enfants ; il est d’ailleurs le père Noël de l’Alsace et de la Lorraine.

Les ornements sont deux gerbes de blé d’or, mises en sautoir par la pointe et liées d’azur afin d’honorer l’agriculture communale.

Le listel d’argent porte le nom de la commune en caractères majuscules de sable.

La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 687
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Trans et Évron », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Évron », sur la commune d'Évron - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Évron », sur la commune d'Évron - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Trans ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évron », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. L'abbé Angot, Dictionnaire de la Mayenne, (1962), t. 3, p.795.
  14. Site du CNRTL : étymologie de très
  15. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
  16. André Bouton, Les voies antiques, les grands chemins médiévaux et les routes royales du Haut-Maine, départ. de la Sarthe (1947), p. 102.
  17. a b c d e f et g L'abbé Angot, Dictionnaire de la Mayenne, (1962), t. 3, p. 798.
  18. Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne (1903), p. 489.
  19. Monographie communale de Trans (1899), p. 20.
  20. Archives départementales de la Mayenne, Monographies communales, Trans, (1899), p.21. [1]
  21. « Nécrologie : Fernand Melot, ancien maire est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. « Une liste à compléter autour de Christian Jugé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. « Précision : le maire élu est Hervé Rondeau », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

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