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Tristan Derème, de son vrai nom Philippe Huc, né le à Marmande et mort le à Oloron-Sainte-Marie, est un poète français, connu également sous les pseudonymes : Théodore Decalandre et Philippe Raubert.
De son vrai nom Philippe Huc, il naît « par hasard » à Marmande le et suit une scolarité vagabonde au gré des garnisons de son père, officier. Sa mère, Sophie Sandrin, est issue d’une vieille famille béarnaise, apparentée à l’illustre Pierre de Marca. Elle possède à Oloron-Sainte-Marie une maison au quartier Saint-Pé, où il séjourne souvent, point d’ancrage tout au long de sa vie et cadre fréquent de ses récits et poèmes.
De 1908 à 1921, il travaille comme receveur dans l’administration des impôts. Dès 1908, il collabore aux revues Hélios et L’Oliphant. Il adopte rapidement le pseudonyme de Tristan Derème. En 1914, il est mobilisé. Il devient secrétaire du député des Hautes-PyrénéesAchille-Armand Fould qu’il suit jusqu’au ministère de l’Agriculture (1930-1932). Il est l’ami de Louis Barthou, député d’Oloron-Sainte-Marie, président du Conseil et plusieurs fois ministre de la Troisième République.
Il correspond avec Francis Jammes qui comme lui a des attaches en Béarn, dans ce Sud-Ouest où Derème est également proche de Joseph Peyré, tous deux étant amis et membres de l’Académie de Béarn dont Louis Barthou est, en 1924, le premier membre d’honneur. En 1922, il est élu membre de La Pléiade[Laquelle ?], aux côtés de Charles Maurras, Anna de Noailles et Paul Valéry. En 1923 il rencontre Béatrix Dussane, la Clymène de ses poèmes.
De 1927 à 1929, il collabore au Figaro avec une rubrique hebdomadaire.
L’Académie française lui décerne le prix François-Coppée en 1927, le prix d’Académie en 1936 et le Grand Prix de Littérature en 1938 pour l'ensemble de son œuvre. Il vit à Paris mais vient souvent se ressourcer à Oloron-Sainte-Marie où il meurt le ; il est inhumé au cimetière de Saint-Pé, à Oloron-Sainte-Marie. Un collège public y porte aujourd'hui son nom.
Tristan Derème est l'auteur de poèmes, ainsi que de recueils d’articles et de prose, parsemés de poèmes dont Patachou, petit garçon sur la vie quotidienne d’un enfant curieux et espiègle.
Chez les Fantaisistes, école provinciale, tout est musique douce, mélancolie voilée, émotion discrète, souci de liberté spirituelle. Michel Cointat propose la définition suivante de l'esthétique du poète : « L’œuvre de Tristan Derème peut se résumer par ces mots : élégance, simplicité, amour de la nature[1]. »
Paul Mieille, Tristan Derème à vingt ans : Tarbes, 1911-1912, Tarbes Lesbordes, 1930, 11 p.
Centenaire de la naissance de Tristan Derème (collectif), Revue Pyrénées, 1989.
Guirlande pour Tristan Derème, Revue de Pau et du Béarn, 1989.
Daniel Aranjo, Tristan Derème (1889-1941). Le télescope et le danseur. Anglet, Atlantica, 2001, 285 p.
Amandine Cyprès, « De l’éthos du poète à l’éthos du théoricien : parcours croisés dans l’œuvre de Tristan Derème », Babel, no 34, , p. 157-179 (lire en ligne).
Antoine Piantoni, « Simplicité et fantaisie : Tristan Derème, poète médiocre ? », Publije, no 1, (lire en ligne).