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Les pièces majeures de Murail comprennent de grandes pièces orchestrales telles que Gondwana, Time and Again, et plus récemment, Serendib et L'Esprit des dunes. Murail a également composé un ensemble de pièces solos pour des instruments divers dans son cycle Random Access Memory, dont la sixième, Vampyr !, est considérée une pièce classique rare pour guitare électrique[2].
En plus de tirer une grande partie du matériel musical de la série harmonique sur un mi grave[3] - généralement la note la plus basse de l'instrument - le compositeur fait également référence au timbre et au style de performance des guitaristes de la tradition rock, citant Carlos Santana et Eric Clapton comme exemples dans ses compositions[4].
Il a publié de nombreux articles, notamment dans la revue musicologiqueEntre-temps, contribuant à poser les fondements théorique et analytiques de la musique spectrale (la Révolution des sons complexes, Spectres et lutins, Questions de cible). Il y exprime tout ce que les découvertes de l'acoustique musicale et de l'informatique musicale ont de richesse à apporter aux compositeurs.
Découverte d'un nouveau monde sonore comportant l'électronique, sa musique est dans un premier temps composée sur une continuité : celle du matériau sonore. Ensuite, l'idée de « processus » qui correspond à une modification progressive d'un état sonore pour en obtenir un second, va imprégner ses œuvres. Processus qui peuvent se réduire à un son, un geste ou qui peuvent gérer d'autres processus. Les processus permettent également de concilier les contraires, d'absorber, d'intégrer.
Sa musique tend à présent vers plus de mobilité et de vigueur.
Tristan Murail travaille actuellement sur un cycle de musique de chambre intitulé Portulan, d'après un recueil poétique de son père Gérard Murail pour effectif varié.
2016, La Vallée close, sur des sonnets de Pétrarque, pour mezzo-soprano, clarinette, violon, alto et violoncelle
Cette œuvre fait allusion à la Fontaine de Vaucluse (Vallis clausa) et aux longs séjours qu'y faisait le poète italien, grand novateur. La référence aux Trois sonnets de Pétrarque (des Années de pèlerinage) de Franz Liszt, autre grand novateur, est également présente. L'auteur évoque de même les poèmes de René Char (natif de L'Isle sur la Sorgue) et leur mise en musique par Pierre Boulez.
Thierry Alla, Tristan Murail, La couleur sonore, Paris, Michel de Maule, 2008.
Julian Anderson, Tristan Murail, Mémoire/Erosion, Ethers, C’est un jardin secret…, Les Courants de l’espace, texte de présentation, CD Accord 202122, MU 750, collection Musique française d’aujourd’hui
Sébastien Beranger, La musique spectrale se suffit-elle à elle-même ? Analyse d'« Éthers » de Tristan Murail, In Dissonanz/Dissonance no 95, Nyon, .
Tristan Murail, Modèles et artifices, Presses universitaires de Strasbourg, 2004.
Dominic Garant, Tristan Murail : une expression musicale modélisée, Paris, L’Harmattan, 2001, (ISBN2747501817).
Éric Humbertclaude, The Challenge of Tristan Murail's Work, Homestudio, revue Audiolab, Free, 1999 Lire en ligne ;
Éric Humbertclaude, La Transcription dans Boulez et Murail : de l’oreille à l’éveil, Paris, Harmattan, 1999, (ISBN273848042X).
Tristan Murail, Questions de cible, revue Entretemps no 8, dossier Grisey-Murail, Paris, 1989.
Vingt-cinq ans de création musicale contemporaine : l’Itinéraire en temps réel, Paris, L’Itinéraire/L’Harmattan, 1998 (2e édition), (ISBN2738467237)
↑Tristan Murail fut aussi le traducteur en français d'un roman de Michael Bishop, Le bassin des cœurs indigo (1977) et aussi d’Entretien avec un vampire, d'Anne Rice (1978), tous deux publiés aux éditions Jean-Claude Lattès, où son frère Lorris travaillait à l'époque.
↑Pierre-Albert Castanet, « De l’impressionnisme de l’ouïe : les musiques de Claude Debussy et de Tristan Murail », dans L’Impressionnisme, les arts, la fluidité, Presses universitaires de Rouen et du Havre, coll. « Normandie », (ISBN979-10-240-1048-9, lire en ligne), p. 93–106