Le concept de troisième position, en politique, désigne une opposition à la fois au communisme et au capitalisme. Le terme est utilisé pour désigner le positionnement politique de mouvements combinant généralement des idées de gauche sur le plan économique et social, et une opinion sur le plan culturel plutôt conservatrice.
Par extension, le terme est souvent associé à des organisations politique employant une rhétorique syncrétiques à la fois anticapitaliste et nationaliste.
Des exemples de mouvances placées à la troisième position sont le national-bolchévisme et le strasserisme, parmi d'autres tendances nationalistes révolutionnaires. Le fascisme peut aussi être considéré comme faisant partie des idéologies de « troisième position ». Toutefois deux idées de la troisième position ne sont pas forcément complémentaires, et certaines s'opposent comme le péronisme et le fascisme.
La Phalange espagnole, de par son double rejet des partis de gauche révolutionnaire et de droite libérale, et son modèle économique corporatiste, est placée à la troisième position. Son chef, José Antonio Primo de Rivera, déclarait au sujet de cette double opposition :
« Le fascisme [...] est une idée, l'unité. Face au marxisme, qui a pour dogme la lutte des classes, et face au libéralisme, qui a pour mécanique la lutte des partis, le fascisme soutient qu'il existe une chose au-delà des partis et des classes, de nature permanente, transcendante, suprême : l'unité historique appelée Patrie. »[1]
Le Parti ouvrier, de République tchèque, organisation ultranationaliste, est également considéré comme étant de troisième position.
Le Parti justicialiste, d'idéologie péroniste, tombe également dans cette catégorie. Ce parti, fondé par Juan Domingo Perón, est le parti « officiel » du péronisme en Argentine. Le péronisme se caractérise en effet par une économie corporatiste, la promotion de la justice sociale, et une idéologie nationaliste.