Union nationale Attaque (bg) Национално обединение Атака | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Volen Siderov |
Fondation | |
Siège | ul. Vrabcha 1, 1000 Sofia (Bulgarie) |
Organisation de jeunesse | Organisation nationale de la jeunesse Ataka |
Journal | Journal Ataka |
Chaîne TV | Alfa TV |
Religion | Église orthodoxe bulgare |
Slogan | « Reprenons la Bulgarie » Да си върнем България |
Positionnement | Extrême droite[1],[2],[3],[4] |
Idéologie | Nationalisme[1],[2],[5],[6],[7] Populisme de droite[5],[8],[9] Russophilie[10] Euroscepticisme dur Chauvinisme social (en) Anti-islam Ultranationalisme[11],[12],[13],[14] Protectionnisme[15] |
Affiliation nationale | Bulgarie neutre (en) (2023-) |
Couleurs | Blanc, vert, rouge (couleurs nationales bulgares) |
Site web | www.ataka.bg |
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L'Union nationale Attaque (en bulgare Национално обединение Атака (Nacionalno Obedinenie Ataka), abrégé en Ataka (Атака)), est un parti politique bulgare nationaliste fondé et dirigé par Volen Siderov.
Ataka a été crée en avril 2005 par le journaliste Volen Nikolov Siderov. Cette coalition a été constituée par le Mouvement national pour le salut de la patrie, le Parti patriotique national bulgare et l'Union des forces patriotiques et des militaires réservistes pour la défense.
Aux élections législatives du , la coalition nationaliste obtient 9 % (21 députés sur 240 à la suite des alliances, puis 12 après des dissensions internes et une scission) ; lors de l'élection présidentielle du dimanche , Volen Nikolov Siderov est présent au second tour avec 21,5 % des suffrages. Au second tour, le national-populiste Volen Siderov, confronté au président socialiste sortant, Gueorgui Parvanov, est battu par 75 % des votants[16].
En , Ataka a envoyé une délégation à la fête des Bleu-blanc-rouge, fête annuelle du Front national, en vue d'une coalition au Parlement européen réunissant d'autres formations nationalistes ou populistes en Europe.
N'étant pas opposé à une adhésion à l'Union européenne, le parti est cependant ouvertement anti-américain et antisioniste[réf. nécessaire]. Il est également opposé à la corruption, aux communautés minoritaires (en particulier les Turcs[2],[4],[5],[6],[17] et les Roms[17], mais aussi les Juifs[17] et les musulmans[17]) et à l'OTAN[5]. Il propose d'instaurer le christianisme orthodoxe comme religion officielle du pays.
Le parti est classé par la plupart des universitaires à l'extrême droite[2],[3],[4]. Les dirigeants du parti décrivent l'Ataka comme n'étant « ni de gauche ni de droite, juste bulgare »[4]. Les opposants à Ataka le considèrent comme un parti de tendance xénophobe, voire fasciste.
Le parti soutient entre 2009 et 2011 le gouvernement du conservateur Boïko Borissov (GERB)[16].
Le , Dimitar Stoyanov fonde le Parti national-démocrate, une scission d'Ataka[réf. nécessaire].
Le parti obtient ensuite des résultats électoraux en baisse (12 % aux élections européennes de 2009, 3,6 % à l'élection présidentielle de 2011, puis 3 % aux européennes de 2014), ce qui s’explique notamment par la fragmentation organisationnelle de l’extrême droite[16].
En perte d'influence, Ataka radicalise son discours à l'égard des minorités et se distingue par des actions violentes plus nombreuses, notamment à l’égard des étudiants[16].
Ataka s'allie au Front patriotique pour la présidentielle de 2016, formant le cartel électoral Patriotes unis. L’opération est un succès relatif puisque la coalition décroche 15 % des voix à la présidentielle et 9,3 % aux législatives. Un accord est trouvé après La coalition apporte ensuite son soutien à Boïko Borissov et entre dans son gouvernement : Krassimir Karakatchanov, leader du VROM, est vice-Premier ministre et ministre de la Défense ; Valeri Simeonov, dirigeant du NFSB, est vice-Premier ministre chargé de la Politique économique et démographique ; Neno Dimov (OP) est ministre de l’Environnement et des Eaux ; et Emil Karanikolov (Ataka) est ministre de l’Économie. Le 25 juillet 2019, le parti Ataka est expulsé des Patriotes unis par les deux autres formations qui composent la coalition, celles-ci l'accusant d’attaques personnelles et de sabotage des décisions collégiales[16].
Le parti, qualifié de nationaliste par de nombreux observateurs[1],[18], dénonce le déficit démographique de la société bulgare et le risque d'une « dé-bulgarisation » de cette dernière, face à l'abandon de la politique de bulgarisation héritée de la période communiste à destination des minorités turque et rom[18]. Le parti se montre dès lors très hostile face à la Turquie, accusée de visée impérialiste, et à l'Occident qui encourageraient les revendications des minorités ethniques[18]. Ataka adopte également une rhétorique antisémite relativement rare en Bulgarie[18].
Son programme vise à :
Le parti fait en 2006 campagne sur les Roms et en appelle à « transformer les Tziganes en savon »[19].
En , Dimitar Stoyanov[20], député européen bulgare (qui siégeait en tant qu'observateur) d'Ataka, compare Lívia Járóka[21], députée européenne hongroise d'origine rom et nommée « Meilleur parlementaire 2006 », à une prostituée rom[22], ce qui provoquera les protestations des eurodéputés et la condamnation par le Premier ministre et le président du Parlement bulgare.
En 2013, le parti apporte un soutien tacite[23] au gouvernement socialiste du fait de l'absence de quorum[24] à l'issue des élections législatives anticipées du 12 mai 2013. Le dirigeant du parti, Volen Siderov, est par la suite nommé par les socialistes à la tête de la commission parlementaire d'éthique et de lutte contre la corruption.
Année | Voix | % | Rang | Sièges | Gouvernement |
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2005 | 296 848 | 8,1 | 4e | 21 / 240 |
Opposition |
2009 | 395 733 | 9,4 | 4e | 21 / 240 |
Opposition |
2013 | 258 481 | 7,3 | 4e | 23 / 240 |
Soutien tacite |
2014 | 148 262 | 4,5 | 7e | 11 / 240 |
Opposition |
2017 | au sein des Patriotes unis | 6 / 240 |
Borissov III (2017-2020) | ||
04/2021 | 15 660 | 0,49 | 13e | 0 / 240 |
Extra-parlementaire |
07/2021 | 12 585 | 0,45 | 10e | 0 / 240 |
Extra-parlementaire |
11/2021 | 12 153 | 0,46 | 11e | 0 / 240 |
Extra-parlementaire |
2022 | 7 605 | 0,29 | 13e | 0 / 240 |
Extra-parlementaire |
Année | Voix | % | Rang | Sièges |
---|---|---|---|---|
2007 | 275 237 | 14,2 | 4e | 3 / 18 |
2009 | 308 052 | 12,0 | 4e | 2 / 17 |
2014 | 66 210 | 3,0 | 8e | 0 / 17 |
2019 | 20 906 | 1,1 | 11e | 0 / 17 |
Année | Candidat | 1er tour | 2d tour | ||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||
2006 | Volen Siderov | 597 175 | 21,5 | 2e | 649 387 | 24,1 | 2e |
2011 | Volen Siderov | 122 466 | 3,6 | 4e | |||
2016 | soutien à Krassimir Karakatchanov |