Upsilon Orionis

Upsilon Orionis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 31m 55,86019s
Déclinaison −07° 18′ 05,5371″
Magnitude apparente +4,618 ± 0,013

Localisation dans la constellation : Orion

(Voir situation dans la constellation : Orion)
Caractéristiques
Type spectral O9,7 V
Variabilité β Cephei suspectée
Astrométrie
Vitesse radiale +17,4 km/s
Mouvement propre μα = ?
μδ = −4,87 mas/a
Parallaxe 1,14 ± 0,25 mas
Distance environ 900 pc (∼2 940 al)
Caractéristiques physiques
Température 33 400 ± 200 K

Désignations

υ Ori, 36 Orionis, HD 36512, HIP 25923, HR 1855, SAO 132222, BD -07 ° 1106

Upsilon Orionis (υ Ori) est une étoile de la constellation d'Orion. Elle porte le nom traditionnel de Thabit[1] ou Tabit, un nom partagé avec Pi3 Orionis. Il s'agit d'une étoile de la séquence principale, de couleur bleu-blanc et de magnitude apparente 4,62, située à plus de 3 000 années-lumière du système solaire. Il s'agirait d'une étoile variable de type Beta Cephei.

Dénominations

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Située au sud de Iota Orionis[2], Upsilon Orionis est l'une des deux étoiles, avec 29 Orionis, marquant le haut de la botte droite d'Orion dans l'atlas Uranometria de Johann Bayer (1603)[3]. John Flamsteed lui a donné le numéro 36, tandis que son nom propre semble provenir de l'arabe Al Thabit, « l'endurant »[2]. Dans son livre Star-Names and Their Meanings (1899), le naturaliste amateur américain Richard Hinckley Allen a indiqué que le nom figurait sur l'atlas stellaire Geography of the Heavens constitué par Elijah Hinsdale Burritt (de), mais que son origine exacte était inconnue[4].

Propriétés

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Depuis 1943, cette étoile a été définie comme une étoile de la séquence principale de type B0 utilisée comme référence pour classer les spectres d'autres étoiles dans la classification MKK[5], bien que dans d'autres études, elle ait été classée comme une étoile bleue de la séquence principale de type spectral O9 V[6] et O9.5 V[7]. Le catalogue Galactic O-Star Spectroscopic Survey l'a définie comme l'étoile standard pour le type spectral O9.7 V en 2011[8], mais la version de 2016 l'a redéfinie comme B0 V[9].

Dans un article de 1981, on a observé que υ Orionis avait des pulsations non radiales sur une période d'environ 12 heures. Elle a été classée dans la catégorie des étoiles de type B à pulsation lente[7]. Un examen ultérieur des données du catalogue Hipparcos a indiqué qu'il s'agissait très probablement d'une étoile variable de type Beta Cephei et qu'elle était donc considérée comme candidate pour cette classe[10]. Ce sont des étoiles bleu-blanc de la séquence principale, d'environ 10 à 20 fois la masse du Soleil, qui pulsent avec des périodes de 0,1 à 0,3 jour ; leurs changements de magnitude sont beaucoup plus prononcés dans l'ultraviolet que dans le spectre visuel[11]. Elle est classée comme une étoile variable de type Beta Cephei suspectée par l'Association américaine des observateurs d'étoiles variables avec une magnitude apparente de +4,62[12].

La parallaxe d'Upsilon Orionis a été mesurée comme valant 1,14 ± 0,25 seconde d'arc, ce qui correspond à une distance d'environ 900 pc (∼2 940 al) de la Terre[13]. C'est l'une des étoiles les plus massives de l'association OB1c d'Orion (dans l'épée d'Orion)[7].

Notes et références

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  1. (en) H. B. Rumrill, « Star Name Pronunciation », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, San Francisco, California, vol. 48, no 283,‎ , p. 139 (DOI 10.1086/124681 Accès libre, Bibcode 1936PASP...48..139R, S2CID 120743052).
  2. a et b (en) Lloyd Motz et Carol Nathanson, The Constellations: An Enthusiast's Guide to the Night Sky, Londres, Aurum Press, (ISBN 978-1-85410-088-7), p. 116.
  3. (en) Morton Wagman, Lost Stars: Lost, Missing and Troublesome Stars from the Catalogues of Johannes Bayer, Nicholas Louis de Lacaille, John Flamsteed, and Sundry Others, Blacksburg, VA, The McDonald & Woodward Publishing Company, (ISBN 978-0-939923-78-6), p. 513.
  4. (en) Richard Hinckley Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, NY, Dover Publications Inc., (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne Inscription nécessaire), p. 318.
  5. (en) R. F. Garrison, « Anchor Points for the MK System of Spectral Classification », Bulletin of the American Astronomical Society, vol. 25,‎ , p. 1319 (Bibcode 1993AAS...183.1710G, lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  6. (en) A. B. Underhill, L. Divan, M.-L. Prevot-Burnichon et V. Doazan, « Effective temperatures, angular diameters, distances and linear radii for 160 O and B stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 189, no 3,‎ , p. 601–05 (DOI 10.1093/mnras/189.3.601 Accès libre, Bibcode 1979MNRAS.189..601U).
  7. a b et c (en) Myron A. Smith, « Nonradial pulsations in the zero-age main-sequence star upsilon Orionis /09.5 V/ », Astrophysical Journal, vol. 248, no 1,‎ , p. 214–21 (DOI 10.1086/159145, Bibcode 1981ApJ...248..214S).
  8. (en) A. Sota, J. Maíz Apellániz, N. R. Walborn, E. J. Alfaro, R. H. Barbá, N. I. Morrell, R. C. Gamen et J. I. Arias, « The Galactic O-Star Spectroscopic Survey. I. Classification System and Bright Northern Stars in the Blue-violet at R ~ 2500 », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 193, no 2,‎ , p. 24 (DOI 10.1088/0067-0049/193/2/24, Bibcode 2011ApJS..193...24S, arXiv 1101.4002, S2CID 119248206).
  9. (en) J. Maíz Apellániz, A. Sota, J. I. Arias, R. H. Barbá, N. R. Walborn, S. Simón-Díaz, I. Negueruela, A. Marco, J. R. S. Leão, A. Herrero, R. C. Gamen et E. J. Alfaro, « The Galactic O-Star Spectroscopic Survey (GOSSS). III. 142 Additional O-type Systems », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 224, no 1,‎ , p. 4 (DOI 10.3847/0067-0049/224/1/4, Bibcode 2016ApJS..224....4M, arXiv 1602.01336, S2CID 55658165).
  10. (en) Anamarija Stankov et Gerald Handler, « Catalog of Galactic Beta Cephei Stars », Astrophys. J. Suppl. Ser., vol. 158, no 2,‎ , p. 193–216 (DOI 10.1086/429408, Bibcode 2005ApJS..158..193S, arXiv astro-ph/0506495, S2CID 119526948).
  11. (en) BSJ, « The Beta Cephei Stars and Their Relatives », sur AAVSO, American Association of Variable Star Observers, (consulté le ).
  12. Christopher Watson, « NSV 16333 », sur AAVSO, American Association of Variable Star Observers, (consulté le ).
  13. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, S2CID 18759600, lire en ligne), entrée du catalogue Vizier.