Les expressions « urbanisme transitoire » ou « urbanisme temporaire » renvoient aux pratiques d'urbanisme consistant en l'occupation passagère de lieux publics ou privés, généralement comme préalable à un aménagement pérenne.
L'urbanisme transitoire constitue une forme d'expression de l'urbanisme tactique, mettant à profit un patrimoine immobilier vacant. Bien qu'émanant souvent d'initiatives profanes ou professionnelles autonomes voire contestataires vis-à-vis des pouvoirs locaux, l'urbanisme transitoire peut faire l'objet d'un soutien institutionnel, par exemple un site industriel ou commercial ayant perdu cette activité économique initiale[1].
Cécile Diguet, urbaniste de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France, différencie l'urbanisme temporaire, qui ne distingue que la temporalité de l'aménagement, de l'urbanisme transitoire, traduisant une véritable connexion qualitative entre les usages passés, actuels et à venir du lieu[2].
Cette utilisation transitoire d'un patrimoine immobilier vacant ne va pas forcément à l'encontre des objectifs des collectivités territoriales, ni non plus du marché de l'immobilier local. D'une part, une location, même peu élevée, à des occupants temporaires constitue une source de revenus. De plus, elle participe aussi à maintenir un entretien du bâtiment, et elle peut contribuer à le valoriser grâce à la créativité des usagers transitoires, tout en préparant quelquefois son évolution[1].
Comme exemples d'urbanisme transitoire peuvent être cités :