L'étoile inconnue qui émet un rayonnement intense de magnitude estimé à 10, est découverte par N. J. Brown sur des photos réalisées le 6 puis le dans un secteur où l'on ne connaissait pas au préalable d'objet stellaire d'une magnitude inférieure à 12. Considérée comme une potentielle nova, il est tout de même émis des doutes par le spectre d’émission non caractéristique d'une jeune nova, et l'analyse du spectre indique un profil P Cygni[8]. Les noms de Nova Monocerotis 2002 (Nova Mon 2) et de V838 Monocerotis (V838 Mon, en tant que 838e étoile variable de la constellation de la Licorne) sont donnés à ce nouvel objet céleste à cause de suppositions de nova et des caractéristiques démontrant un caractère variable. Des photos préexistantes qui avaient été prises sur la période du au dans le secteur, et disponibles sur la base Stardial, ont permis à Jim Bedient de révéler que l'explosion lumineuse aurait commencé environ le [9].
Depuis cette date, l'astre est suivi de près par les scientifiques, notamment grâce au télescope spatial Hubble, car le phénomène qui a provoqué l'augmentation soudaine de sa luminosité est encore mal compris. Le spectre d'émission évolue, et de nouveaux pics de luminosité sont constatés sur le spectre de l'infrarouge avec une magnitude absolue atteignant −9.8 (magnitude apparente de 6.77), faisant de l'étoile une des plus lumineuses de la Voie lactée[10].
En utilisant l’interféromètre d'essais JPL Palomar, en 2005, les astrophysiciens ont déterminé un rayon du disque formé par sa couche externe d'environ 1 570 ± 400 R☉[11]. Le flash stellaire illumine progressivement le nuage de poussières qui l'entoure, donnant l'impression d'éjecter une coquille de poussières[12],[13].
De récentes observations menées depuis 2008 suggèrent que cette brusque augmentation de luminosité pourrait être la conséquence d'un fait extrêmement rare dans l'univers : la collision entre deux étoiles[14],[15]. Les recherches de 2008 et 2011 ont permis d'évaluer le rayon de l'étoile actuelle à 380 R☉.
Les coauteurs de l'article sont, outre Ulisse Munari : Arne Henden(en), Antonella Vallenari, Howard E. Bond, Romano L. M. Corradi, Lisa Crause, Silvano Desidera, Enrico Giro, Paola M. Marrese, Silvia Ragaini, Alessandro Siviero, Rosanna Sordo, Sumner Starrfield, Toma V. Tomov, Sandro Villanova, Tomaz Zwitter et R. Mark Wagner. L'article a été reçu par la revueAstronomy and Astrophysics le , accepté par son comité de lecture le et publié le 2 mai 2005.
↑(en) William B. Sparks, Howard E. Bond, Misty Cracraft, Zolt Levay, Lisa A. Crause, Michael A. Dopita, Arne A. Henden, Ulisse Munari, Nino Panagia, Sumner G. Starrfield, Ben E. Sugerman, R. Mark Wagner, et Richard L. White, V838 Monocerotis: A Geometric Distance from Hubble Space Telescope Polarimetric Imaging of its Light Echo, 2007. « 0711.1495 », texte en accès libre, sur arXiv.
↑(en) B. F. Lane, A. Retter, R. R. Thompson et J. A. Eisner, « Interferometric Observations of V838 Monocerotis », The Astrophysical Journal Letters, vol. v622, no 2, (ISSN1538-4357, OCLC4843918775). « astro-ph/0502293 », texte en accès libre, sur arXiv.
↑Cette étoile éjecte probablement une coquille de poussières, mais qui n'est pas directement détectée.
↑(en) T. Kamiński, R. Tylenda et M. Konacki, « Keck/HIRES Spectroscopy of V838 Monocerotis in October 2005 », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 182, 2009 april 15, p. 33 (ISSN0067-0049, DOI10.1088/0067-0049/182/1/33, lire en ligne, consulté le )
↑(en) R. Tylenda, T. Kamiński, M. Schmidt, R. Kurtev, T. Tomov, High-resolution optical spectroscopy of V838 Monocerotis in 2009, 2011. « 1103.1763 », texte en accès libre, sur arXiv.