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Giulio Aquila (d) |
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Lieu de détention |
Camp du goulag (d) |
Valentine Adler (aussi connu comme Vali Adler) ( – ) est une écrivaine et militante communiste autrichienne[1].
Valentine Adler est née en 1898 à Vienne en Autriche. Son père est Alfred Adler et sa mère, Raissa Timofeïevna Epstein, fille d'un marchand juif de Moscou. Elle est la sœur de la neurologue Alexandra Adler. Elle épouse le journaliste hongrois Gyula Sas[2],[3].
Adler rejoint le Parti communiste d'Autriche en 1919. Elle le quitte en 1921 pour rejoindre le Parti communiste d'Allemagne. Elle est une fervente partisane du socialisme utopique. Elle est intéressée par l'idée de s'installer en Union soviétique en raison de l'état politique de son pays. Comme le nazisme gagne en influence en Allemagne, son mari s'exile à Moscou. Valentine Adler s'y installe en 1933[4]. Elle travaille comme éditrice dans une maison d'édition axée autour des émigrants soviétiques. Elle est désabusée par l'Union Soviétique, le climat politique et social changeant et exprime ses préoccupations à travers ses textes[2].
Le , Valentine Adler et son mari Gyula Sas sont arrêtés et emprisonnés à la Loubianka où ils sont torturés[3]. Elle est ensuite transférée à la Boutyrka (prison moscovite). Le , elle est condamnée à dix ans de prison pour « activités trotskistes illégales et établissement de contacts avec des groupes trotskistes étrangers ». Ses parents avaient rencontré Léon Trotski quelques années auparavant, ce que le tribunal militaire considère comme le point d'orgue de l'intérêt et de la participation de Valentine Adler à des activités anti-soviétiques. Elle meurt au camp d'Alzhir à Astana, où sont détenues les épouses de « traîtres à la patrie » durant l'époque stalienienne, le [2].
En 1952, plusieurs personnalités internationales, dont Albert Einstein, demandent à l'Union soviétique des détails sur le procès d'Adler. Jusqu'à cette demande, sa date de la mort était restée inconnue. Elle est réhabilitée le , par la Cour suprême de l'URSS[2],[5].