Au cours de la XVIIe législature, Valeria Fedeli présente ou est la première signataire de plusieurs propositions de loi[1] ayant pour objet la lutte contre la discrimination à l'égard des femmes. Parmi celles-ci, une proposition relative à la création d'une commission parlementaire sur le phénomène du « féminicide » (2013)[2],[3],[n. 1] ; une proposition concernant la discrimination de genre dans le sport (2015) [6],[7] ; et enfin une autre concernant l'éducation de genre et la perspective de genre dans les activités et les manuels scolaires (2015)[8],[9]. Valeria Fedeli souligne que cette dernière proposition s'inscrit tant dans sa propre démarche de lutte pour les droits des femmes, qui, selon elle, commence dès l'école[10], que dans la logique de la Convention d'Istanbul[11],[n. 2] Nonobstant ces aspects, la proposition est attaquée par les manifestants du Family Day(it) à l'occasion de manifestations de catholiques en contre la future loi instituant l'union civile[13],[14],[15].
Il futuro è di tutti, ma è uno solo: i cambiamenti del mondo vissuti da una sindacalista pragmatica, Ediesse editore, 2011, pp. 168. (ISBN978-88-230-1492-3).
↑Le terme de « femminicidio » (féminicide) est en italien un néologisme récent[3], qui désigne « toute forme de violence exercée systématiquement à l'encontre [des] femmes au nom d'une superstructure idéologique d'origine patriarcale, dans le but de perpétuer la subordination et d'anéantir l'identité, par le moyen d'un assujettissement physique ou psychologique pouvant aller jusqu'à l'esclavage ou la mort »[4]. Cette notion est très proche de celle de « violence de genre » ayant fait en 2013 l'objet d'un décret-loi[5] à la suite de la ratification par l'Italie de la Convention d'Istanbul.
↑L'article 14 de la Convention d'Istanbul prévoit que « les Parties entreprennent, le cas échéant, les actions nécessaires pour inclure dans les programmes d'étude officiels et à tous les niveaux d'enseignement du matériel d'enseignement sur des sujets tels que l'égalité entre les femmes et les hommes, les rôles non stéréotypés des genres, le respect mutuel, la résolution non violente des conflits dans les relations interpersonnelles, la violence à l'égard des femmes fondée sur le genre, et le droit à l'intégrité personnelle, adapté au stade de développement des apprenants »[12].
↑ a et b(it) Antonella Merli, « Violenza di genere e femminicidio », Diritto penale contemporaneo, no 1, (lire en ligne)
↑(it) Giacomo Devoto et Gian Carlo Oli, Il Devoto-Oli. Vocabolario della lingua italiana, Le Monnier, .
« Qualsiasi forma di violenza esercitata sistematicamente sulle donne in nome di una sovrastruttura ideologica di matrice patriarcale, allo scopo di perpetuare la subordinazione e di annientare l’identità attraverso l’assoggettamento fisico o psicologico, fino alla schiavitù o alla morte. »
↑(it) Annalisa Ausilio, « Ddl educazione di genere, Fedeli (Pd): ‘Family day? Piazza violenta. Non mi fermeranno’ », Il Fatto quotidiano, (lire en ligne).
↑(it) « Family day: corteo senza la Chiesa ma vicariato Roma invita insegnanti di religione a sfilare », Repubblica, (lire en ligne).
↑(it) Emmanuele Barbieri, « “Difendiamo i nostri figli” presenta la manifestazione del 20 giugno a Roma », Correspondenza romana, (lire en ligne).
↑Annamaria Gravino, «
Dalla legge pro-gender all’Istruzione: la ministra Fedeli preoccupa le famiglie », Secolo d'Italia, 13 décembre 2016, en ligne.