Valeria Fedeli

Valeria Fedeli
Illustration.
Valeria Fedeli en 2017.
Fonctions
Sénatrice italienne
En fonction depuis le
(11 ans, 8 mois et 27 jours)
Élection 24-25 février 2013
Réélection 4 mars 2018
Circonscription Toscane (2013)
1re de Campanie (2018)
Législature XVIIe et XVIIIe
Groupe politique PD
Ministre italienne de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

(1 an, 5 mois et 20 jours)
Président du Conseil Paolo Gentiloni
Gouvernement Gentiloni
Prédécesseur Stefania Giannini
Successeur Marco Bussetti
Vice-présidente du Sénat de la République

(3 ans, 8 mois et 21 jours)
Président Pietro Grasso
Législature XVIIe
Prédécesseur Vannino Chiti
Successeur Rosa Maria Di Giorgi
Biographie
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Treviglio (Lombardie, Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique PD

Valeria Fedeli
Ministres de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche d'Italie

Valeria Fedeli (née le à Treviglio) est une syndicaliste et une femme politique italienne, membre du Parti démocrate.

Élue sénatrice en Toscane lors des élections générales italiennes de 2013, Valeria Fedeli devient vice-présidente du Sénat de la République. Syndicaliste à la CGIL jusqu'en décembre 2012, elle était vice-présidente de la Federconsumatori depuis le .

À partir du , Valeria Fedeli exerce à titre provisoire les fonctions du président du Sénat de la République, le titulaire du poste, Pietro Grasso, étant appelé à assumer l'intérim de la présidence de la République après la démission de Giorgio Napolitano. C'est en cette qualité qu'elle assiste la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini, pour présider le plénum chargé de l'élection du douzième président de la République italienne, du 29 au .

Au cours de la XVIIe législature, Valeria Fedeli présente ou est la première signataire de plusieurs propositions de loi[1] ayant pour objet la lutte contre la discrimination à l'égard des femmes. Parmi celles-ci, une proposition relative à la création d'une commission parlementaire sur le phénomène du « féminicide » (2013)[2],[3],[n. 1] ; une proposition concernant la discrimination de genre dans le sport (2015) [6],[7] ; et enfin une autre concernant l'éducation de genre et la perspective de genre dans les activités et les manuels scolaires (2015)[8],[9]. Valeria Fedeli souligne que cette dernière proposition s'inscrit tant dans sa propre démarche de lutte pour les droits des femmes, qui, selon elle, commence dès l'école[10], que dans la logique de la Convention d'Istanbul[11],[n. 2] Nonobstant ces aspects, la proposition est attaquée par les manifestants du Family Day (it) à l'occasion de manifestations de catholiques en contre la future loi instituant l'union civile[13],[14],[15].

Le , elle est nommée ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement Gentiloni. Certains dénoncent cette nomination à l'Éducation du principal auteur du projet de loi sur l'éducation de genre[16].

Publications

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  • Il futuro è di tutti, ma è uno solo: i cambiamenti del mondo vissuti da una sindacalista pragmatica, Ediesse editore, 2011, pp. 168. (ISBN 978-88-230-1492-3).

Notes et références

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  1. Le terme de « femminicidio » (féminicide) est en italien un néologisme récent[3], qui désigne « toute forme de violence exercée systématiquement à l'encontre [des] femmes au nom d'une superstructure idéologique d'origine patriarcale, dans le but de perpétuer la subordination et d'anéantir l'identité, par le moyen d'un assujettissement physique ou psychologique pouvant aller jusqu'à l'esclavage ou la mort »[4]. Cette notion est très proche de celle de « violence de genre » ayant fait en 2013 l'objet d'un décret-loi[5] à la suite de la ratification par l'Italie de la Convention d'Istanbul.
  2. L'article 14 de la Convention d'Istanbul prévoit que « les Parties entreprennent, le cas échéant, les actions nécessaires pour inclure dans les programmes d'étude officiels et à tous les niveaux d'enseignement du matériel d'enseignement sur des sujets tels que l'égalité entre les femmes et les hommes, les rôles non stéréotypés des genres, le respect mutuel, la résolution non violente des conflits dans les relations interpersonnelles, la violence à l'égard des femmes fondée sur le genre, et le droit à l'intégrité personnelle, adapté au stade de développement des apprenants »[12].

Références

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  1. (it) « Scheda di attività : Valeria Fedeli », sur Senato della Repubblica (consulté le ).
  2. (it) « Atto Senato n. 860 », sur Senato della Repubblica (consulté le ).
  3. a et b (it) Antonella Merli, « Violenza di genere e femminicidio », Diritto penale contemporaneo, no 1,‎ (lire en ligne)
  4. (it) Giacomo Devoto et Gian Carlo Oli, Il Devoto-Oli. Vocabolario della lingua italiana, Le Monnier, .
    « Qualsiasi forma di violenza esercitata sistematicamente sulle donne in nome di una sovrastruttura ideologica di matrice patriarcale, allo scopo di perpetuare la subordinazione e di annientare l’identità attraverso l’assoggettamento fisico o psicologico, fino alla schiavitù o alla morte. »
  5. (it) « Decreto legge 14 agosto 2013, n. 93 », sur Ministero del lavoro e delle Politiche Sociali,
  6. (it) « Atto Senato n. 1996 », sur Senato della Repubblica (consulté le ).
  7. (it) « Disegno di legge per la parità di genere firmato Fedeli e Idem », Corriere della Sera,‎ (lire en ligne)
  8. (it) « Atto Senato n. 1680 », sur Senato della Repubblica (consulté le ).
  9. (it) Luisa Foti, « Educazione di genere: la “buona scuola” e qualche progetto di legge » », Osservatorio costituzionale, no 3,‎ (lire en ligne).
  10. (it) Caterina Pasolini, « Fedeli: "Educare contro gli stereotipi di genere fin da banchi di scuola" », Repubblica,‎ (lire en ligne)
  11. (it) Valeria Fedeli, « Family day. Vediamo cosa dice davvero il testo sotto accusa », La Ventisettesima Ora du Corriere della Sera,‎ (lire en ligne).
  12. « Décret n° 2015-148 du 10 février 2015 portant publication de la convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (ensemble une annexe), signée à Istanbul le 11 mai 2011 », sur Légifrance.
  13. (it) Annalisa Ausilio, « Ddl educazione di genere, Fedeli (Pd): ‘Family day? Piazza violenta. Non mi fermeranno’ », Il Fatto quotidiano,‎ (lire en ligne).
  14. (it) « Family day: corteo senza la Chiesa ma vicariato Roma invita insegnanti di religione a sfilare », Repubblica,‎ (lire en ligne).
  15. (it) Emmanuele Barbieri, « “Difendiamo i nostri figli” presenta la manifestazione del 20 giugno a Roma », Correspondenza romana,‎ (lire en ligne).
  16. Annamaria Gravino, «  Dalla legge pro-gender all’Istruzione: la ministra Fedeli preoccupa le famiglie », Secolo d'Italia, 13 décembre 2016, en ligne.

Article connexe

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Liens externes

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