La valeur économique ajoutée (en anglais : economic value added, EVA) est l'excédent de résultat dû à l'activité d'une organisation par rapport au coût du financement des apporteurs de capitaux.
Partant d'un résultat d'exploitation retraité (proche de l'EBE), cet indicateur peut être considéré comme un indicateur proche des flux de trésorerie mais il reste constitué de flux de fonds.
L'EVA est donc un indicateur financier utile aux apporteurs de capitaux qui vérifient ainsi si leurs investissements (stratégiques ou tactiques) génèrent un excédent de trésorerie.
Le concept est apparu dans les écrits de Finegan dès 1989. Il a par la suite été développé en pratique et popularisé par Stern Stewart[1].
L'innovation du concept par rapport au profit économique traditionnellement calculé réside dans les ajustements comptables réalisés.
Selon ses promoteurs l'EVA permet de:
Les études réalisées par les consultants de Stern Stewart montrent que les entreprises ayant adopté la valeur économique ajoutée auraient une meilleure performance boursière que leurs pairs. Shimin Chen et James L Dodd (2001) ont trouvé par contre sur un échantillon de 1000 entreprises que les indicateurs comptables classiques tels le résultat et le résultat résiduel (résultat comptable minoré du coût du capital) expliquent mieux les variations du cours boursier que l'EVA. Ceci s'explique par l'effet signal généré par le résultat. Ce résultat ne remet pas a priori en cause l'utilisation de cette méthode lors d'une évaluation d'entreprise n'ayant pas besoin de prendre en compte ce signal. La méthode est donc plutôt une approche tactique ou stratégique, qu'une approche opérationnelle de la gestion de portefeuille
ou
- ne pas prendre en compte l'impact des dotations des provisions pour risque.
+ prendre en compte l'impact des filiales mises en équivalence (voir consolidation).
+ prendre en compte l'impact des amortissements d'immobilisation de frais de recherche et développement.
+ prendre en compte l'impact de la présence d'un crédit-bail.
- ne pas prendre en compte l'impact des impôts concernant les retraitements