La vallisnérie spiralée (Vallisneria spiralis) est une plante aquatiquevivace de la famille des Hydrocharitaceae originaire d'Europe du Sud, d'Asie et d'Afrique du nord où elle forme des herbiers riches en biodiversité et contribue fortement à l'oxygénation des eaux stagnantes grâce à sa photosynthèse. Elle régresse aujourd'hui dans son habitat d'origine mais progresse davantage vers le nord de l'Europe à la faveur du réchauffement climatique. Elle a été décrite par Linné en 1753. Contrairement à d'autres espèces qui s'étendent hors de leur répartition d'origine, son implantation dans le reste de l'Europe ne semble pas poser de déséquilibre majeur dans les nouveaux milieux colonisés et des études suggèrent au contraire un impact positif sur la faune et la flore locale[1],[2]. Poussant au fond et non flottante, elle n'entrave de surcroît pas réellement les activités humaines.
Elle joue un rôle important dans l'écologie des cours d'eau où elle est présente et où elle forme parfois des herbiers subaquatiques denses, couvrant des dizaines de mètres carrés. Ses longs rubans peuvent atteindre 1 mètre de long.
Asexuée : la plante développe de nombreux stolons.
Sexuée : des fleurs peuvent se former : les fleurs femelles sont portées par de longs pédoncules blanchâtres et viennent s'épanouir à la surface de l'eau ; les fleurs mâles sont libres et flottantes. Après la fécondation, les pédoncules des fleurs femelles se rétractent en s'enroulant en forme d'hélice, les fruits mûrissent sous l'eau[3].
Alimentation : les inuits d'Alaska mangeaient autrefois les jeunes feuilles de cette plante[4], et selon l'ethnobotanisteFrançois Couplan (2009), ces jeunes feuilles seraient également encore parfois consommées en Asie orientale, en salade[5].
↑[1] - « Aucun impact connu en France... En Allemagne, dans la rivière Erft, les populations mixtes de Vallisnérie et d’hydrophytes natives ont résulté en une richesse spécifique intéressante, qui pourrait avoir une influence positive sur la composition des communautés locales (Hussner and Lösch, 2005). »
↑Lambinon J. et al., Nouvelle flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes), Meise, Jardin botanique national de Belgique, 6e éd., 2012, 1195 p. (ISBN978-90-72619-88-4)
↑Raynal-Roque A (1978) Les plantes aquatiques alimentaires. Adansonia, Sér. 2, 18, 327-343 (Voir p. 335)