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Archives littéraires suisses (CH-000015-0: SLA-Stefan)[1] |
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Mues, 1975 |
Verena Stefan, née le à Berne et décédée le à Montréal, était une écrivaine suisse. Elle a acquis une renommée internationale avec son premier roman autobiographique Mues, paru en 1975. Elle est la cofondatrice du groupe féministe « Brot und Rosen ».
Verena Stefan nait d'un père allemand des Sudètes et d'une mère suisse-allemande. Elle est élevée par ses grands-parents. Son grand-père, Julius Brunner, était médecin de campagne. Après avoir passé son baccalauréat au lycée Kirchenfeld de Berne en 1967, elle part à Berlin pour suivre une formation de physiothérapeute et exerce en tant que kinésithérapeute. En 1973, elle entame des études de sociologie à l'Université libre de Berlin, qu'elle ne termine finalement pas.
En 1972, elle cofonde le groupe féministe « Brot und Rosen ». En 1975, elle publie son premier livre, Mues (Titre original : Häutungen), aux éditions Frauenoffensive de Munich, qui deviendra dans les années suivantes un best-seller et un livre culte du mouvement féministe. Le livre est traduit dans huit langues[2].
Dans cette œuvre à caractère autobiographique, Verena Stefan défend un féminisme radical. Ses objectifs étaient la découverte de sa propre féminité, la conscience nouvelle de son corps ainsi que l'esthétique féminine qui s'exprime dans une langue autonome.
En 1975, elle s'installe à la campagne où, entourée de personnes partageant ses idées, elle pratique sa philosophie privée, un mélange de féminisme, d'écologie et d'ésotérisme. L'autrice anime par ailleurs des cours d'écriture créative en Allemagne et en Suisse.
À partir de 1999/2000, elle vit à Montréal et écrit principalement en anglais[3].
Lorsqu'on lui diagnostique un cancer, elle commence à raconter son expérience de la maladie dans le roman Fremdschläfer.
En 2014, elle publie un roman autobiographique Die Befragung der Zeit, dans lequel elle raconte l'histoire de son grand-père, qui avait été interné en 1949 à l'hôpital psychiatrique de Waldau, accusé d'avoir pratiqué des avortements illégaux.
Verena Stefan est décédée en à l'âge de 70 ans dans sa ville d'adoption canadienne, Montréal, des suites d'un cancer[4]. Elle laisse derrière elle son épouse Lise Moisan.