L'ethnonyme gaulois Uertamocomi est composé avec l'adjectif uertamos « supérieur, excellent » et le nom commun corios « armée, troupe » ; il se traduit « excellentes troupes ». Le premier terme est un superlatif en -tamo fait sur la racine *uper- « sur, dessus »[6].
La racine indo-européenne *uper(o) a une valeur majorante ou augmentative. Elle est à l'origine du latin super, du grec hupér, du sanskrit upari, du gothique ufar, du vieux-haut-allemand ubir[7]. Nous la retrouvons dans l'anglais over et l'allemand über.
Certains ont proposé la traduction « les vingt tribus ». Le linguiste Xavier Delamarre l'a jugée fantaisiste[8].
↑Jacques Heurgon, « Caton et la Gaule Cisalpine (résumé) », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, vol. 1971, no 1, , p. 355–356 (DOI10.3406/bsnaf.1973.8096, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bJacques Guillemaud, « Les inscriptions gauloises, nouvel essai d'interprétation », Revue archéologique, 3e série, tome IX, , page 313 (lire en ligne)
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Editions Errance, , 352 p. (ISBN2-87772-198-1), pages 104 (corios) et 266 (uertamos)
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Editions Errance, , 352 p. (ISBN2-87772-198-1), pages 264 (uer(o)-))
↑Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne, dictionnaire, Arles, Errance, 2012.
↑Mireille Cébeillac-Gervasoni et Laurent Lamoine, Les élites et leurs facettes : les élites locales dans le monde hellénistique et romain, Presses Univ Blaise Pascal, (ISBN978-2-84516-228-0, lire en ligne), page 195