Son territoire couvre 7 393 hectares. Plus de 4 000 ha se composent de forêts et plus de 1 100 ha sont agricole surtout occupé par la monoculture de la vigne.
Une partie des exploitations produisent un vin d’appellation « A.O.C » ou « vin de pays ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 843 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 1,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 008,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −7,4 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records VIDAUBAN (83) - alt : 282m, lat : 43°23'12"N, lon : 6°31'30"E Records établis sur la période du 01-06-2009 au 04-01-2024
C'est une commune viticole, traversée par la RN 7 (devenue départementale N 7) et l'autoroute A8. Ces deux voies routières majeures du département délimitent assez nettement le nord (pins d'Alep, chênes, peupliers) et le sud (pins parasols, bruyères et grès rosés) de cette commune traversée par l'Argens.
Le a été mise en service la déviation de la départementale N 7 à Vidauban. Cette voie de contournement d'environ 3 km, dont la maîtrise d'ouvrage a été confiée au conseil général du Var, a nécessité 200 000 m3 de terrassement, cinq bassins de traitement des eaux, deux carrefours giratoires, cinq passages supérieurs et un inférieur. Elle diminue désormais les importantes difficultés de circulation liées aux lourds trafics en transit dans l'agglomération.
vallons de Souate, des Bertrands, de Saint-Daumas, de Belleïman, de Sartouresse, des Bugades, du Cros d'Aillé, de Réoulet, de Grimaud, du Verne, de Bozole,
ruisseaux de la Condamine, de Fenouils, du Cavalier, d'Emponse, de Règue courte, de la Rine, de la Berthe, de Langastoua, de Mouresse, de Pedeban, de l'Arguillet, la Blaquière, Vallat le marri ruisseau,
Au , Vidauban est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Vidauban[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vidauban, dont elle est la commune-centre[Note 3],[18]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (63,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,7 %), cultures permanentes (20,3 %), forêts (18,6 %), zones urbanisées (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Attestée sous la forme in castro Vite Albano (« la vigne d'Auban ») en 1014[22].
L'origine du mot Vidauban est Vitis Alba (vigne blanche), c'est-à-dire la clématite ( vidalbo en occitan) que l'on trouve sur les rives de l’Argens. On trouve aussi, dans d'anciens documents, les appellations de Vicus Albanorum et Castrum de Vidalban. Le nom de Vidauban est d'origine romaine. Quelques ruines, inscriptions et le passage de la voie romaine en attestent. Cette écriture se retrouve plus précisément sur une carte de 1293 sous la forme Vidalban[23].
Les enceintes fortifiées, situées sur les hauteurs de Sainte-Brigitte, au fort des Mûres, à Châteauneuf, confirment une présence humaine à l'âge de fer.
Les vestiges de voie romaine ont été dégagés dans le secteur des Blaïs. D'autres permettent de penser que l'antique cité de Forum Voconii devait se situer entre le hameau actuel des Blaïs et le domaine des termes au Cannet des Maures.
Vers la fin du premier millénaire, pour éviter les Sarrasins implantés à la Garde Freinet, les habitants se repliaient alors sur les hauteurs mais temporairement, leur vie s'organisant le long de la route d'Italie bordée d'un dizaine de chapelles. C'est à cette époque que l'existence de Castrum nomine Vite Albano apparaît dans les chartes[24]. C'était une possession de la famille princière des comtes de Marseille.
Par la suite, le « fief très noble de Vidalban » apparaît dans diverses transactions, même s’il demeure dans le patrimoine des vicomtes.
Au XIVe siècle, le lieu de Vidauban était déjà formé en communauté. Les habitants possédaient une bonne partie des terres cultivables et leurs biens ne devaient pas être soumis à la "tasque" en grains et vins.
Dans la deuxième partie du XVe siècle, l'histoire de Vidauban est très mal connue. On sait seulement que le terroir a été momentanément déserté par la population, et que l’ancien village, dans le secteur dit « Derrière le château », a été détruit en 1500[25].
En 1511, un « acte d’habitation » est signé entre Louis de Villeneuve et 17 « manants ». Le seigneur dispose de ses privilèges (justice, impôts…), mais les habitants peuvent se constituer en communauté ; ils peuvent aussi élire des administrateurs qui, pendant leur mandat d’un an, s’occupent des affaires communales et des services publics. Ce contrat régira les rapports entre seigneur et habitants jusqu’à la Révolution de 1789.
Au début du XVIe siècle, le village se déplace en direction de la route d'Italie, autour de l'église actuelle. L'époque des Villeneuves durera jusqu'en 1698, date à laquelle le comte de Vintimille recevra, de messire de Raity, le fief, terre et seigneurie de Vidauban. À cette époque-là, Vidauban compte 146 chefs de familles, 83 maisons habitées et 72 non habitées.
Lors des derniers soubresauts des princes ligueurs le duc d'Épernon fut battu par le duc de Guise, envoyé par : Henri IV.
En 1707, le village est pillé et brûlé, l’église exceptée, par l’armée de Savoie qui venait de lever le siège de Toulon. De nombreux habitants parviennent à fuir ; d’autres, réfugiés dans l’église, y seront massacrés. Le village sera progressivement reconstruit. Une nouvelle invasion aura encore lieu en 1747.
En 1776, Vidauban compte 1 205 habitants. En 1786, l’ancien cimetière, Derrière le Château, est abandonné au profit de celui de l’Aubrède.
C'est ainsi que débutent, le , l'estimation, fixation, évaluation et cotisation de toutes les propriétés, droits et revenus appartenant au seigneur, comte de Vintimille. Le 12 frimaire an II () des lots sont formés et vendus. 1793 est aussi l’année de la destruction du château. Par la suite, l’ancienne place du château deviendra la place de la Mairie.
Après le coup d'État du 2 décembre 1851, la commune se soulève dès que la nouvelle de la dissolution de l’Assemblée nationale par Louis-Napoléon Bonaparte est connue. Ainsi, le jeudi , c’est la prise du pouvoir à Vidauban, durant laquelle Les républicains s’emparent de la mairie. Le , les colonnes d’insurgés venant du Luc et de la Garde-Freinet se rallient à Vidauban. Les Vidaubannais se joignent à elles et partent le lendemain, , vers Les Arcs pour la bataille d’Aups[27]. Le , marquera pourtant le début d’une terrible répression, qui laissera une cinquantaine de morts parmi les 6 000 hommes de l’armée républicaine, notamment à Lorgues.
Après la bataille, c’est le 6e régiment d'infanterie qui occupe le village et impose le retour à l’ordre[28]. 288 Vidaubannais sont poursuivis, et 77 condamnés (dont 39 par contumace) : avec les deux morts de la commune, on peut estimer à environ 300 au moins le nombre de Vidaubannais ayant participé à la résistance au coup d’État[29].
Avant 1850, on dénombrait beaucoup de fours à poix sur le territoire communal. La plupart produisait de la poix « navale », substance résineuse et collante. À la fin du XIXe siècle, Vidauban est devenue une commune à vocation semi-industrielle, prospère notamment grâce à l’industrie du liège et des bouchons.
Au XIIIe siècle, Vidauban est sans doute située au sud de la colline de Sainte-Brigitte, dans le secteur dit Derrière le Château. En 1220, Bertrand et Jourdan de Vidauban donnent des biens à l’ordre du Temple, lesquels formeront plus tard la commanderie d'Astros, dépendant de la commanderie du Ruou[30].
La Révolution atteint Vidauban en 1790, avec l'application d'un décret de l'Assemblée nationale demandant le recensement des « biens nationaux », autrement dit des biens des nobles, du clergé et, à Vidauban, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En effet, les Hospitaliers avaient pris possession du domaine d’Astros, à la suite de la dissolution de l’ordre des Templiers par Philippe le Bel en 1308.
Lors de la Première Guerre mondiale, la commune met à la disposition de la 15e région militaire l’établissement numéro 12, pour l’assistance aux convalescents militaires (ACM). Cette structure dispose de 20 lits pour accueillir les blessés du front.
Le village de Vidauban est occupé pendant la Seconde Guerre mondiale, d'abord par les Italiens, qui s’y installent en 1942, puis par les Allemands en 1943. Pressentant un débarquement imminent en Provence, beaucoup de Vidaubannais sont mobilisés en 1944 pour le travail obligatoire aux défenses du littoral, au Lavandou et à La Londe. Le village est libéré par les troupes américaines le après-midi, à la suite du débarquement de l’opération « Dragoon » qui a eu lieu la veille sur les côtes varoises.
Vidauban fait partie de la communauté de Dracénie Provence Verdon agglomération (ex-Communauté d'Agglomération Dracénoise) qui regroupe vingt-trois communes du département du Var, dont Draguignan[35] de 110 019 habitants en 2019[36], créée le . Les 23 communes composant la communauté d'agglomération en 2019 sont (par ordre alphabétique) :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[42],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 12 573 habitants[Note 5], en évolution de +10,38 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Hôpitaux à Le Luc (12 km), Trans-en-Provence (13 km),
Le Centre hospitalier de la Dracénie se trouve à Draguignan, à 17 km[48],[49]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[50] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel.
Profitant de la notoriété grandissante des vins Côtes-de-provence, qui ont accédé au rang d’Appellation d'origine contrôlée en 1977, la viticulture est devenue l’activité principale de la commune de Vidauban.
Elle réunit aujourd'hui cinq châteaux[53], cinq domaines[54], une cave coopérative[55] et la maison du rosé-Pôle et Œnologie de la chambre d'agriculture[56].
Le vin rosé représente 80 % des volumes produits.
Les domaines d’Astros sont célèbres pour leur opération « Cueillez les pommes »[57] avec leurs 10 000 pommiers d’une douzaine de variétés différentes, mais aussi par le tournage du "château de ma mère"[58].
Vidauban, placée au cœur du Var, est le point de départ idéal pour découvrir les sites historiques et culturels de la Provence. Sa situation privilégiée, ses paysages et sa végétation en font un cadre agréable, qui n'est éloigné de la côte méditerranéenne que de 25 kilomètres, et de moins de 100 kilomètres des premières stations de ski des Alpes du Sud.
L'ancienne chapelle dédiée à Saint-Julien[89] dans le Château Saint Julien d'Aille. En 1014, l’Abbaye Saint-Victor de Marseille[90], alors propriétaire du domaine, y fit édifier une chapelle. Une bulle papale datant de 1095 sanctifie ces lieux à Saint Julien[91]. Le château Saint Julien d'Aille doit son nom à Saint Julien, centurion romain martyrisé en l'an 304 après J.C. et à l'Aille, petite rivière affluent de l'Argens qui longe le domaine[92] ;
Georges Cayol, « Vidauban et le coup d’État », p. 164-195 de Provence 1851 : une insurrection pour la République, Actes des journées de 1997 à Château-Arnoux et de 1998 à Toulon, Association pour le 150e anniversaire de la résistance au coup d’État du , Les Mées, 2000.
Henri Michel, Une enfance provençale au temps de la première guerre mondiale - Vidauban dans la mémoire d’Henri Michel, Éditions C'est-à-dire, Forcalquier, 2012.
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )