Vielle-Saint-Girons | |||||
L'église de Vielle. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Landes | ||||
Arrondissement | Dax | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Côte Landes Nature | ||||
Maire Mandat |
Karine Bertine Dasquet 2020-2026 |
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Code postal | 40560 | ||||
Code commune | 40326 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vieillois et Saint-Gironnais, Vieilloises et Saint-Gironnaises | ||||
Population municipale |
1 441 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 57′ 00″ nord, 1° 17′ 53″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 76 m |
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Superficie | 72,03 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Côte d'Argent | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.viellesaintgirons.fr | ||||
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Vielle-Saint-Girons (prononcé [vjɛl sɛ̃ ʒiʁɔ̃] ; en gascon Viela-Sent Gironç) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine). En outre, elle appartient à la communauté de communes Côte Landes Nature[1].
Station balnéaire française, la commune est bordée à l'ouest par l'océan Atlantique sur 17 km de long et possède 5 plages[2]. La commune bénéficie du label Station Verte[3].
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Situé dans le Marensin, Vielle-Saint-Girons est une commune située dans la forêt des Landes entre l'océan Atlantique et l'étang de Léon, avec ses plages sur la Côte d'Argent (Saint-Girons-plage, la Lette blanche, la station naturiste Lette d'Arnaoutchot, etc.) et sa plage sur l'étang de Léon.
La commune est implantée à environ 65 km à vol d'oiseau de la préfecture du département, Mont-de-Marsan[4].
Les communes limitrophes sont Léon, Linxe, Lit-et-Mixe, Moliets-et-Maa et Saint-Michel-Escalus.
La commune est étendue principalement sur trois bourgs : Vielle, avec le lac ; Saint-Girons-en-Marensin, centre administratif de la commune ainsi que Saint-Girons-Plage, pour les activités estivales[2].
Les Landes, d'une manière générale, se démarquent géologiquement en raison de leur substrat sableux de l'âge quaternaire présent dans tous les sols du département[6].
L'ensemble d'étangs et de lacs près de l'océan serait le résultat de la transgression marine de l'Holocène[6].
Généralement, le sol près des lacs landais sont composés du sable des Landes, puis d'un complexe intermédiaire important composé de sables, graviers et d'argiles fluviatiles de l'âge Plio-pléistocène, suivi de pléistocène continental et lignite puis marin à l'approche de l'océan et enfin de substraf miocène[6].
L'altitude de la commune varie entre le niveau de l'océan, soit 0 m et 76 m dans les terres. Globalement, le territoire est une étendue plate, très légèrement inclinée vers l'ouest, à l'approche de l'océan[7].
Vielle-Saint-Girons possède environ 8 km de cours d'eau sur son territoire communal avec notamment le ruisseau du Moulin de Loupsat, le ruisseau de la Palue et le ruisseau de Binaou[8]. Par ailleurs, une zone humide est recensée : la zone humide Courant d'Huchet[8].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 195 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rion-des-Landes à 30 km à vol d'oiseau[12], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 182,9 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Vielle-Saint-Girons est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,4 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), eaux continentales[Note 1] (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %), terres arables (0,3 %), zones humides intérieures (0,1 %), zones humides côtières (0,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune n'est traversée que par de petits axes départementaux visant à relier les petites communes du Marensin entre elles. Néanmoins, on notera la présence de l'autoroute A63 avec un échangeur à Castets, à une quinzaine de kilomètres à l'est de Vielle[23].
Aucune gare SNCF ne dessert Vieille-Saint-Girons, ni les communes alentour proches[24].
Pendant la période estivale un réseau de navette dessert la communauté de communes Côte Landes Nature reliant les bourgs aux plages.
Le territoire de la commune de Vielle-Saint-Girons est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de la Palue et le ruisseau de Binaou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2018[27],[25].
Vielle-Saint-Girons est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[28],[29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 099 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[25].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO, classée seuil haut[32] : l'usine DRT Vielle-Saint-Girons (notamment pour le stockage de produits inflammables, de soude ou potasse caustique, de détergents et savons)[33].
La commune a été formée entre 1790 et 1794 par la fusion des communes éphémères de Vielle et Saint-Girons[35].
On a retrouvé sur le territoire communal des flèches et des éclats de silex permettant de démontrer l’existence d'espèces humaines dès la Préhistoire[36]. Par ailleurs, les dunes anciennes avec leurs forêts permettent de supposer que celles-ci se sont formées il y a au moins 5 000 ans[36].
D'autre part, les principaux documents historiques remontent au XIe siècle et XIIe siècle. Ainsi, on sait qu'à cette époque, la sauveté de Saint-Girons fut édifiée. On précisera que les sauvetés du Sud-Ouest de la France ont probablement favorisé le développement de terres encore vierges et également développé les étapes sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle[36],[37].
Au XIVe siècle, un phénomène naturel concerna tout le Marensin, dont la commune de Vielle. En effet, les sables, poussés par des vents d'ouest, ont envahi toutes les zones habitées et ont bouché les cours d'eau[38]. En conséquence, le lac de Léon tripla de taille par rapport à celle du XXIe siècle et les églises de la commune et d'Escalus furent déplacées[36].
Pendant le XIXe siècle, l'ensemble des dunes de sable intérieures ont été semées de pins[36]. Ces forêts de pins étaient de véritables moteurs économiques (et le restent même encore aujourd'hui mais d'une manière plus minoritaire). En effet, l’exploitation de ces arbres amenait à la création de résine, de goudron, de charbon et de bois de sciage[36].
Néanmoins, au début du XXe siècle, une forte mobilisation de syndicats de gemmeurs, qui déclenchent des grèves en 1906 et surtout au printemps 1907, perturbe la vie économique du village et de l'ensemble du Marensin[39]. Ainsi, Vielle s'associe à ce mouvement qui dura pendant 134 jours[40].
Dans le département, durant la Seconde Guerre mondiale, des groupes de résistance à l'occupation émergent, comme ailleurs en France[41]. Pour les Landes, en général, cette formation de réseaux de résistance fut compliquée par le littoral à cause de la présence des Allemands et d'autre part, par le découpage territorial[41]. Ainsi, on sait qu'un réseau se consolida fortement : le « Léon des Landes »[42],[43]. Celui-ci fut soutenu par les Anglais et structuré principalement par des résistants gaullistes ou socialistes[41]. Vielle et son département sont libérés le à la suite de la pression de groupes de résistants et au débarquement allié en Normandie[41],[44].
Vielle-Saint-Girons n'est pas jumelée avec une autre commune[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47]. En 2021, la commune comptait 1 441 habitants[Note 2], en évolution de +16,49 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
La commune dispose d'une école publique primaire et élémentaire qui accueille 96 élèves tout au long de l'année scolaire[49]. Une cantine est mise à disposition des écoliers[49]. Le collège le plus proche se situe à Linxe, commune voisine, à quelques kilomètres du bourg de Vielle[50]. Il s'agit du collège public Lucie Aubrac qui accueille environ 400 élèves depuis [51]. Pour le lycée public le plus proche, on retrouve celui situé à une quarantaine de kilomètres, à Morcenx : le lycée professionnel Jean-Garnier[52].
Vielle-Saint-Girons relève de l'académie de Bordeaux et par conséquent, de la zone scolaire « A »[53].
Vielle dispose de plusieurs infirmières, de kinésithérapeutes, d'un ostéopathe, de deux médecins et d'un podologue[54]. En 2012, la municipalité a décidé de construire une maison de santé regroupant les différents services : le « Centre de santé Jean-Louis-Labadan »[54].
La commune possède également une pharmacie[54]. Un centre communal d’action sociale (CCAS) a été mis en place[55], ainsi qu'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)[56].
Le centre hospitalier le plus proche est situé à Dax[57].
En 2012, le revenu moyen disponible était d'environ 21 015 €, tandis qu'il s'élevait à 19 594 € pour l'ensemble du département des Landes[58]. Par ailleurs, le nombre de ménages fiscaux s'élevait à 585[58].
Le taux de chômage de la population, en 2012, était de 12,8 %[58]. En 2012, 188 actifs travaillaient dans la commune contre 242 hors du territoire communal[59].
Établissements | Vielle |
Nombre d'établissements actifs au | 186 |
Part de l'agriculture, en % | 7,5 |
Part de l'industrie, en % | 6,5 |
Part de la construction, en % | 8,1 |
Part du commerce, transports et services divers, en % | 65,1 |
dont commerce et réparation automobile, en % | 16,7 |
Part de l'administration publique, enseignement, santé et action sociale, en % | 12,9 |
Part des établissements de 1 à 9 salariés, en % | 11,3 |
Part des établissements de 10 salariés ou plus, en % | 3,2 |
L'entreprise française DRT (les Dérivés Résiniques et Terpéniques) a implanté une de ses usines sur la commune ; son siège étant à Dax[60]. En 2014, le groupe spécialiste de la résine du pin, possède un chiffre d'affaires s'élevant à 247 337 000 €[61].
Vielle-Saint-Girons fait partie de cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[62] :
La commune est le cadre d'une partie du roman de Christian Oster Sur la dune (2007) sous le nom de « Saint-Girons-Plage ».
Blasonnement :
Écartelé : au premier d'azur à la barque contournée au naturel portant trois personnages de sable, habillée de deux voiles, celle de senestre gonflée d'or doublée d'un burelé de sinople et d'argent, celle de dextre triangulaire d'argent tranchée en pointe de gueules à une cotice d'argent, ladite barque adextrée en chef de trois oiseaux en chevron renversé d'argent et voguant sur un étang de pourpre mouvant de la pointe, au deuxième gironné de gueules et d'azur de vingt-quatre pièces au besant d'or brochant sur le tout, au troisième de pourpre au besant d'or en chef soutenu d'une branche d'argent posée en bande abaissée à dextre et mouvant des flancs, sur laquelle est assis un écureuil au naturel tenant une pomme de pin de gueules, brochant sur le besant, au quatrième d'azur à la forêt de pins mouvant d'un sous-bois de gueules sur une champagne de pourpre[64]
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