Au nord-ouest du département de la Dordogne, la commune déléguée de Vieux-Mareuil se situe dans la partie centrale de la commune nouvelle de Mareuil en Périgord. Elle est arrosée par la Belle qui traverse le bourg, situé sur la route départementale 939 (l'ancienne route nationale 139), à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Périgueux.
En 2016, année précédant la création de la commune nouvelle de Mareuil en Périgord, Vieux-Mareuil était limitrophe de six autres communes. Au nord-ouest, son territoire était distant d'environ cent mètres de celui de Puyrenier.
La forme latine Vetus (« Vieux ») Marolium apparaît au XIIIe siècle, époque où est édifiée l'église[2], puis Marolium en 1243 et Marollium en 1364[3].
Au XVIe siècle, apparaît l'opposition entre Mareul-Neuf (« Mareuil-Neuf ») et Vielh-Mareulh (« Vieux-Mareuil »), le même toponyme désignant deux lieux qu'il faut différencier[2]. La forme occitane Vielh-Mareulh apparue au XVIe siècle est ensuite francisée en Vieux-Mareuil.
Le mot Mareuil, d'origine gauloise, est composé de °maro (« grand ») et de °-ialo qui désignait un espace découvert, une clairière[4], signifiant donc « grande clairière ». On le trouve au XIIe siècle dans le cartulaire d'Uzerche[3] sous deux formes : Maroll en 1109 et Maroill en 1151[2].
En occitan, la commune porte le nom de Vielh Maruelh[5].
Vieux-Mareuil tirerait son nom de Lucius Marullus, un des dix fonctionnaires romains qui résidaient à la tour de Vésone à Périgueux.
Durant l'été, cet illustre personnage habite la villa Marulla, construite selon sa volonté au bord de la Belle. Peu à peu, pour être protégés par la troupe, les hommes qui vivent dans les cluzeaux et dans les bois (Chanet, la Salle,...) s'installent autour de la villa. Ainsi se constitue le village, composé d'une villa romaine entourée de cabanes de bois.
Le nom de Marulla se transforme par la suite en Mareuil. Au XIIe siècle, le seigneur de Mareuil s'établit à cinq kilomètres du village, en aval de la rivière. Il construit un nouveau château, à proximité du village de Saint-Priest, à l'origine de l'actuelle commune de Mareuil.
Bien avant les Gaulois, le territoire était habité par les hommes du Magdalénien (17 000 à 10 000 ans avant le présent, époque de Lascaux) qui ont laissé leurs traces dans la grotte de Fronsac. Le bourg est bâti sur l'emplacement d'une villa gallo-romaine. Les fouilles effectuées en 1884 ont mis au jour une mosaïque déposée au musée archéologique du département de la Dordogne et disparue depuis[6]. De nouvelles fouilles préventives effectuées en 2024 avant le renouvellement des réseaux d'assainissement et d'eau potable du bourg ont révélé des tessons de céramique des Ier et IIe siècles, des maçonneries du IVe siècle ainsi qu'un fragment de mosaïque polychrome d'un mètre de long sur dix centimètres de large qui daterait de la période du IIIe au Ve siècle[6].
La paroisse existait déjà en l'an 800[7]. Elle devait, par la suite, être divisée en trois nouvelles paroisses : Saint-Pardoux, Saint-Priest et Saint-Sulpice. Jusqu'à la Révolution, Vieux-Mareuil est le siège d'un archiprêtré dont dépendent les paroisses d'alentour. Après le concordat de 1801, Mareuil, chef-lieu du canton, devient le siège du doyenné et Vieux-Mareuil n'est plus qu'une simple commune.
Sous l'Ancien Régime, Vieux-Mareuil appartient à la baronnie de Mareuil. Il n'a jamais constitué une seigneurie. En 1789, la baronnie de Mareuil appartient à la famille de Talleyrand. M. de Talleyrand y avait un droit de justice, délégué au juge des paroisses de la baronnie et percevait la moitié des dîmes. Le bénéfice de Vieux-Mareuil n'était pas important.
Le 1er janvier 1828, le village de Puyréal qui dépendait jusqu'alors de Vieux-Mareuil est rattaché à Monsec. En 1867, la section de Saint-Laurent est réunie à la commune de Mareuil.
Au , Vieux-Mareuil fusionne avec huit autres communes pour former la commune nouvelle de Mareuil en Périgord dont la création a été entérinée par l'arrêté du 26 septembre 2016, entraînant la transformation des neuf anciennes communes en « communes déléguées »[8].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2011, onze conseillers municipaux ont été élus en 2014[11],[12]. Seuls neuf d'entre eux siégeront au conseil municipal de la commune nouvelle de Mareuil en Périgord, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020[8].
Évolution démographique ancienne, en nombre de feux (4 à 5 personnes en moyenne par foyer)
1692
1694
1713
1745
1769
1774
1789
360
201
260
375
340
334
340
En 2016, dernière année en tant que commune indépendante, Vieux-Mareuil comptait 344 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012 pour Vieux-Mareuil[19]). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales.
Au , la commune déléguée de Vieux-Mareuil compte 311 habitants[20].
Sous-ensemble de la ZNIEFF précédente, la vallée de la Belle est une ZNIEFF de type I[28],[29]. Deux espèces déterminantes y ont été identifiées, un mammifère : le Vison d'Europe, et une plante : la Fritillaire pintade.
Pierre-Philippe Niocel (1833-1909), né à Vieux-Mareuil est un instituteur et érudit périgourdin, auteur de deux livres de mathématiques publiés chez Larousse à la fin du Second Empire.
Paul Brégeat, né le 12 novembre 1909 à Vieux-Mareuil. Ce professeur de médecine, spécialiste en ophtalmologie de grande renommée occupa la chaire de Clinique ophtalmologique du C.H.U. Cochin-Port-Royal à Paris. Il est mort le 5 octobre 1989 à Périgueux où il avait été hospitalisé. Ses parents étaient instituteurs à Vieux-Mareuil, son grand-père y était menuisier et son arrière grand-père tisserand. Une rue du village porte son nom[32],[33].
Raymond Boucharel, né le 9 mars 1907 en Corrèze, épousa Lili Eléon fille de commerçants de Vieux-Mareuil. Ce couple d’instituteurs fit l’école aux enfants de Champeaux jusqu’à ce que la guerre éclate. Le capitaine Boucharel est fait prisonnier en 1940, il s’évade quatre mois plus tard. Réputé franc-maçon, le gouvernement de Vichy le « démissionne d’office ». Il rejoint la résistance début 1942 et devient un des chefs du maquis nontronnais. Très attaché à Vieux-Mareuil, il sera le conseiller général du canton de Mareuil de 1945 à 1958. Une rue de Nontron et une autre à Mareuil portent son nom. Décédé le 23 janvier 1993 à Périgueux, il est inhumé à Vieux-Mareuil[34].
↑Carte de localisation de la ZNIEFF 7720008181, INPN, consulté le 7 novembre 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de localisation de la ZNIEFF 7720008183, INPN, consulté le 7 novembre 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de localisation de la ZNIEFF 720020065, INPN, consulté le 7 novembre 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux limites communales, cliquer à droite sur « Fonds de cartes », déplacer le curseur « Fond Cartographique » complètement sur la droite et barrer le curseur « Orthophotos ».