La commune se compose de 80,93 hectares de territoires artificialisés (4,52 %), 1 056,14 hectares de territoires agricoles (58,97 %) et 653,64 hectares de forêts et milieux semi-naturels (36,50 %)[1].
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'ruisseau de l'Illon, le ruisseau de Damas-et-Bettegney, le ruisseau de Fontenaille et le ruisseau du Bois de l'Etang de Jeanmole[4],[Carte 1].
L'Illon, d'une longueur totale de 12,7 km, prend sa source dans la commune de Harol et se jette dans le Madon à Begnécourt, en limite avec Bainville-aux-Saules, après avoir traversé cinq communes[5].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGERhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 068 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois à 5 km à vol d'oiseau[9], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 908,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Au , Ville-sur-Illon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (36,6 %), terres arables (34,2 %), prairies (24,7 %), zones urbanisées (4,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
À partir de l'été 2021, l’aéroport d’Épinal-Mirecourt est devenu le "pélicandrome"[20] de la Zone Est et servira ainsi de base de ravitaillement et d’intervention pour les avions bombardiers d’eau connus sous le nom de Dash 8.
Une famille de l'ancienne chevalerie lorraine porta le nom de la commune jusqu'à la fin du Moyen Âge. Il y eut plusieurs mariages avec les familles nobles De Lenoncourt et De Haraucourt, réputées être parmi les plus puissantes du duché. La personnalité la plus connue de cette branche est Henri De Ville-Sur-Illon. Il fut le 66e évêque de Toul, de 1409 à 1436.
Le marquisat de Ville-sur-Illon, érigé le , portait d'or à la croix de gueules, armes reprises par la commune. Ville-sur-Illon faisait partie du bailliage de Darney. Au spirituel, la commune dépendait du doyenné de Porsas jusqu’en 1777, puis du doyenné de Jorxey.
Un séminaire fut fondé le et doté par Nicolas Boban, curé de Dommartin-lès-Ville. En 1768, il faillit disparaître comme ne satisfaisant plus aux règles. Ses dernières années furent précaires : en 1789, il n’y avait plus que deux religieux et l'établissement fut vendu le .
L'église a été bâtie vers la fin du XVe siècle par Antoine, seigneur de Ville, et Yolande de Bassompierre ; elle a été agrandie en 1884. La mairie comprenant également l'école de garçons et le logement de l'instituteur, date de 1834 ; l'école de filles, de 1868.
Du 12 au 14 septembre 1944 la commune a été l'un des théâtres de la bataille de Dompaire, bataille de blindés qui a eu lieu entre les armées française et allemande.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2022, la commune comptait 513 habitants[Note 4], en évolution de −9,52 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'église Saint-Sulpice sûrement construite au XVe siècle et reconstruite au XVIe siècle, classée monument historique (sauf la flèche et le clocher) par arrêté du [34],
Le quartier du Champ de mars se situe au sud de Ville-sur-Illon, sur la rive gauche de l'Illon.
Le char Sherman Champagne commémorant la bataille de Dompaire qui opposa la 2e DB et l'aviation américaine aux chars allemands de la 112ePanzer en septembre 1944[54].
Statue de Notre-Dame de Ville-sur-Illon, sur les hauteurs du village à 345 mètres d'altitude.
Commentaires : ce sont les armes des seigneurs du lieu, et du nom. Cette maison, d'ancienne chevalerie, s'est éteinte pour la branche ainée avec la mort d'Anthoine de Ville au milieu du XVIe siècle. Elle jouissait d'une grande considération, puisque les ducs donnaient aux membres de cette famille le titre de cousins[61].
À la découverte de Ville-sur-Illon, revue de l'association pour la protection et la restauration du patrimoine de Ville-sur-Illon :
Son patrimoine vous est conté (1997)
Le village à la Belle Époque (2001)
D'une guerre à l'autre, 1914-1945 (2009)
Cédric Andriot, Le séminaire de Dommartin-lès-Ville, dans J.P. Rothiot et J.P. Husson (dir.), Journées d'étude vosgiennes. Le Pays de Dompaire, Nancy, FSSV, 2012, pp. 287–300.
Sur le réseau social Facebook, un groupement des anciens et actuels habitants de Ville sur Illon existent sous l’entité "Les villains de ville sur Illon". Le modérateur est Guillaume Voilquin. Le but étant d’échanger souvenirs, photos et autres anecdotes.
↑Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN2-87692-093-X), p. 625 à 627
Présentation des orgues de l’église Saint-Sulpice de Ville-sur-Illon