La commune de Villerest se situe à proximité de l'agglomération roannaise. Elle est située en bordure de la Loire, à l'endroit où le fleuve sort des gorges séparant monts du Lyonnais et Forez. C'est sur la commune qu'est implanté, depuis 1982, l'un des principaux barrages EDF du fleuve ligérien, le barrage de Villerest. Le barrage est un énorme ouvrage de plus de 450 mètres de longueur de crête avec un phare et a donné naissance à un plan d'eau de près de 30 km, appelé lac de Villerest.
Autour du lac, village médiéval de Villerest, château de Champlong et Château de La Roche, etc.
Tout au long de la retenue, plusieurs mises à l'eau ont été aménagées, ainsi que deux ports de plaisance. Un vaste choix d'activités de loisirs nautiques sont proposées : baignade surveillée en juillet et en août, dériveurs, planche à voile, location de pédalos, canoë, etc.
Autres activités sur place : camping, golf, aires de pique-nique, piste de voitures électrique, circuits pédestres au bord du lac, etc.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 756 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Riorges - Man », sur la commune de Riorges à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 711,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Statistiques 1991-2020 et records RIORGES - MAN (42) - alt : 283m, lat : 46°02'53"N, lon : 4°03'39"E Records établis sur la période du 01-04-1919 au 31-12-2021
Au , Villerest est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Roanne[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[9]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Situé en hauteur, le bourg médiéval de Villarys avec ses remparts et sa Porte de Bise, site classé et ses maisons en encorbellement et à colombages des XVe siècle et XVIe siècles.
Après le vote de la loi du , dite « loi Marcellin », qui institue des plans de regroupement et tend à promouvoir des fusions de communes, le conseil municipal de Villerest est le seul de l'agglomération roannaise à accepter un regroupement avec Roanne et à devenir commune associée. Il soumet cependant sa décision à validation par un référendum qui a lieu le . La fusion est repoussée par 506 voix contre 273[14].
En , un projet de district de l'agglomération roannaise se concrétise, dont le périmètre proposé par la préfecture englobe Villerest. Le conseil municipal décide de nouveau d'organiser un référendum le pour approuver ou non cette décision — décision qui fera l'objet de la désapprobation d'Yves Nicolin, élu député de la 5e circonscription de la Loire en 1993 et futur maire de Roanne[15],[16]. Avec une abstention d'un électeur sur deux, une large majorité des votants refuse l'adhésion. En dépit de ce refus, le district créé en intègre la commune de Villerest, qui s'en extrait le . Celle-ci revient sur sa décision et devient, le , la sixième commune du district[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2022, la commune comptait 5 175 habitants[Note 4], en évolution de +6,92 % par rapport à 2016 (Loire : +1,32 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune a connu une explosion démographique contrastant avec l'évolution constatée dans les communes limitrophes, Roanne en tête. On peut attribuer ce succès à l'implantation du barrage de Villerest, qui outre les nouveaux emplois directement créés améliora le cadre de vie avec la création d'un grand lac de retenue.
Église Saint-Prix de Villerest. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2014[23].
Village fortifié : bourg médiévale et ses remparts, la porte de bise, etc.
Pont du Vernay sur la Loire : inauguré le [24] reliant la commune de Commelle-Vernay à Villerest.
Oppidum vitrifié de Lourdon, sur un éperon rocheux en avancée dans une boucle de la Loire. Site privé, exclusivement ouvert lors des Journées du patrimoine (renseignements auprès du service patrimoine de la mairie de Villerest). Sur les vestiges a été élevée, au XIXe siècle, la statue d'une Vierge de Lourdes.
Le Barrage de Villerest dont la construction a débuté en 1978 a été mis en service en 1982.
Musée de l'Heure et du Feu : musée sur l'histoire du feu et des instruments pour le fabriquer, installé dans un ancien logis forézien. Riche collection de briquets, cuisine de Céline avec ses anciens ustensiles et une collection d'horloges, pendules et montres.
Train touristique des belvédères de Commelle-Vernay (après le barrage) : promenade en longeant le Lac de Villerest (la Loire), le Barrage de Villerest et les paysages du roannais. 3,5 km entre les deux belvédères[25].
Ecartelé ; au premier de sable à la tour-porte du lieu, au deuxième et au troisième d’argent au dauphin d’azur loré, crêté, barbé et pautré de gueules, au quatrième de sable aux deux épis de blé tigés d’or senestrés d’une grappe de raisin feuillée d’une pièce du même.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Roanne, il y a une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑[Delvigne et al. 2019] Vincent Delvigne, Paul Fernandes, Michel Piboule, Peter Bindon, Daniel Chomette, Emmanuelle Defive, Audrey Lafarge, René Liabeuf, Marie-Hélène Moncel, Erwan Vaissié, Rebecca Wragg-Sykes et Jean-Paul Raynal, « Barremian–Bedoulian flint humanly transported from the west bank of the Rhône to the Massif-Central Highlands–A diachronic perspective » [« Le transport des silex du Barrémo-Bédoulien de la rive droite du Rhône jusqu’au cœur du Massif central français, approche diachronique »], Comptes Rendus Palevol, vol. 18, no 1, janvier–février 2019, p. 90-112 (lire en ligne [sur sciencedirect.com], consulté en ), section « Introduction ».
↑Cécile Blatrix, « La démocratie participative en représentation », Sociétés contemporaines, vol. 2, no 74, , p. 97-119 (lire en ligne, consulté le ).