Villers-lès-Roye

Villers-lès-Roye
Villers-lès-Roye
Détail de l'église Saint-Rémi : croix de briques assemblées en pointes de diamant.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Roye
Maire
Mandat
Bruno Caron
2020-2026
Code postal 80700
Code commune 80803
Démographie
Population
municipale
275 hab. (2021 en évolution de −1,43 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 42′ 24″ nord, 2° 43′ 59″ est
Altitude Min. 62 m
Max. 99 m
Superficie 6,31 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Roye
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Villers-lès-Roye
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Villers-lès-Roye
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Villers-lès-Roye
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Villers-lès-Roye

Villers-lès-Roye est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]
Rose des vents Damery Goyencourt Rose des vents
Andechy N Roye
O    Villers-lès-Roye    E
S
L'Échelle-Saint-Aurin Saint-Mard

Description

[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la route départementale 54 qui la rattache à Andechy et Roye (5 km). Montdidier se trouve à 16 km.

À la fin du XIXe siècle, la nappe qui alimente les puits se trouve à environ 25 m de profondeur[1]. Le limon des plateaux couvre majoritairement le territoire, consacré à l'agriculture.

Au sud du territoire communal, la vallée de l'Avre compte 14 ha de terrains tourbeux[1].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique

[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Avre et l'Échelle-Saint-Aurin[2],[Carte 1].

L'Avre, d'une longueur de 66 km, prend sa source dans la commune de Amy, à 81 m d'altitude, et se jette dans la Somme à Longueau, à 24 m d'altitude, après avoir traversé 31 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Avre sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 0,45 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 3,11 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 3,16 m3/s, atteint le même jour[4].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Villers-lès-Roye[Note 2].

Gestion et qualité des eaux

[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[5].

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Au , Villers-lès-Roye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,7 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Villaris ad Royam ; Vilers juxta Royam (1201) ; Villaria (1243) ; Vilers (1243) ; Vileirs (1260) ; Vilers subtus Roye (1301) ; Villers (1522) ; Villiers (1567) ; Villiers sous Roye (1648) ; Villers-lez-Roye (1733) ; Villers-les-Roye (1757) ; Villars-les-Roye (1761) ; Villars-les-Roie (1787)[17].

Formation toponymique médiévale en Villers-, appellatif toponymique issu du latin villare désignant une partie de la villa, c'est-à-dire « partie d'un domaine », donc « ferme »[18].

La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. La commune de Villers indique qu'elle se situe près de Roye.

Au lieudit Le Blamont, on a trouvé des vestiges évoquant une occupation romaine. Une ancienne voie romaine délimite le territoie communal[1].

Carte de l'offensive des Cent-Jours, pendant la Première Guerre mondiale.

Jean de l'An, seigneur du village, décède en 1651 comme l'atteste une pierre tombale se trouvant dans l'église[1].

Le village fut dévasté lors du siège de Roye en 1653, puis, à nouveau détruit en 1918.

En 1918, la grande offensive des Alliés dite offensive des Cent-Jours, entre Amiens et Mons, commence le . Huit jours après, le , le 65e bataillon de chasseurs à pied (BCP) passe à l'attaque en direction de Roye et s'empare de Villers-lès-Roye[19]. Le 65e BCP appartient à la 56e division d'infanterie commandée par le général Demetz.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1977 2008 Lucien Sené   Agriculteur retraité
mars 2008[20] mai 2020[21] Maurice Lefèvre   Agriculteur et employé d'usine retraité
mai 2020[21] En cours
(au 4 juin 2020)
Bruno Caron   Gérant d'entreprise

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 275 habitants[Note 4], en évolution de −1,43 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
285296291296298295274263266
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
262266248254240251242229239
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
245260246132181164173186190
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
161162128183187203219223266
2018 2021 - - - - - - -
272275-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

En 1898, le village compte deux écoles dont une congréganiste, destinée aux filles du village[1].

Le bâtiment qui a servi d'école date de 1833[1].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église contemporaine.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 11/03/2024 à 03:18 TU à partir des 270 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/07/1978 au 01/08/2001.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Villers-lès-Roye » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e et f Notice géographique réalisée par l'instituteur, M. Duchenne, 1898, Archives départementales de la Somme, Amiens.
  2. Sandre, « l'Échelle-Saint-Aurin »
  3. Sandre, « l'Avre »
  4. « Station hydrométrique L'Avre à l'Échelle-Saint-Aurin », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
  5. « SAGE Somme aval et Cours d'eau côtiers », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Villers-lès-Roye et Rouvroy-en-Santerre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Villers-lès-Roye ».
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 396 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 716a.
  19. Journal de marche et des opérations (JMO) du 65e BCP
  20. [xls] « Liste des maires de la Somme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  21. a et b Aude Collina, « Maurice Lefèvre passe la main à Bruno Caron après trente-sept ans de mandat à Villers-lès-Roye », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Maurice Lefèvre, bien que désireux de se placer en retrait tout en restant conseiller municipal, a eu une pointe au cœur quand il a vu dans sa boîte aux lettres vendredi 29 mai la présentation de la nouvelle équipe et aucun remerciement à son intention « après trente-sept ans et demi de mandat, quatorze de maire et douze comme premier adjoint » souligne l'homme de 69 ans ».
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.