Préposé général de la Compagnie de Jésus | |
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Naissance | |
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Décès | |
Pseudonymes |
Aloisio Sidereo, Luisi Sidereo, Aloysius Sidereus |
Formation |
Lettres, philosophie et théologie |
Activité |
Enseignant, écrivain spirituel |
Famille |
Ordre religieux |
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Le serviteur de Dieu Vincenzo Caraffa (ou Carafa), né le à Andria, dans l'actuelle province de Barletta-Andria-Trani, dans les Pouilles, alors dans le royaume de Naples et décédé le à Rome, est un prêtre jésuite italien du XVIIe siècle. Auteur d'ouvrages spirituels, il devint, en 1645, le septième préposé général de la Compagnie de Jésus.
Vincenzo Caraffa appartient à la famille de la noblesse napolitaine des comtes de Montorio et est apparenté au pape Paul IV (Gian Pietro Caraffa). Il entre au noviciat des Jésuites le non sans avoir à subir l'opposition de sa famille à son projet[1].
En 1616 au terme de sa formation comme Jésuite il devient professeur de philosophie au collège napolitain puis dirigera la maison professe de la Compagnie de Jésus à Naples. Il sera maître des novices de la province de Naples entre 1620 et 1625. Il devient provincial de cette région par la suite[1].
Vincenzo Caraffa publiera au cours de sa vie 6 traités de vie spirituelle.
En 1635, Fascetto di Mirra (Flacon de myrrhe), le plus connu, est publié et fut traduit en plusieurs langues. Il s'agit d'une réflexion spirituelle basée sur sa contemplation des souffrances du Christ. Ses autres ouvrages ascétiques, tels que Cammino del Cielo (1641), Cittadino del Cielo (1643), Itinerario per l'altra vita (1643), Il Peregrino della terra (1645) et Il Serafino (1646) furent écrits sous le pseudonyme de Aloysius Sidereus[1].
Vincenzo Caraffa fut élu en 1645 à l'âge de soixante ans Supérieur général des Jésuites et mourut quatre ans plus tard.
À part sa correspondance officielle, le seul écrit qui reste, fut la lettre qu'il adressa à tous les jésuites : De mediis conservandi primævum spiritum Societatis (Sur les moyens de conserver l'esprit initial de la Compagnie)[2].
Son court mandat coïncida avec le début de la controverse avec les théologiens jansénistes et l'affrontement avec Juan de Palafox, évêque de Puebla au Mexique, à propos des privilèges et exceptions obtenus du Pape par les Jésuites regardant l'évangélisation des peuples indigènes du Mexique[1].
Un grand scandale se produisit en Espagne en raison de l'échec des spéculations commerciales d'un frère coadjuteur, et en France à propos de l'apostasie publique d'un prêtre et sa conversion au calvinisme ; mais le martyre d'hommes comme Isaac Jogues, Jean de Brébeuf, Neville et d'autres au Canada et en Angleterre fut la confirmation que l'ancienne ferveur de la Compagnie n'avait pas diminué. Il promut la confrérie de la Mort (Bona Mors), à l'origine une œuvre jésuite napolitaine à l'ensemble de la Compagnie[1].
Sa réputation de sainteté fit que, après sa mort, on attribua à son intercession des faveurs reçues du Ciel et la cause de sa béatification fut bientôt ouverte. Elle semble abandonnée depuis 1693.