Naissance | |
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Nom de naissance |
Virginie Amélie Avegno Gautreau |
Nationalité | |
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Conjoint |
Pierre Gautreau (d) |
Parentèle |
Virginie de Ternant (en) (grand-mère) |
Virginie Gautreau est une mondaine parisienne de la fin du XIXe siècle, qui posa pour plusieurs peintres, et est le sujet du Portrait de Madame X, de Sargent, toile qui fait scandale au Salon de peinture et de sculpture de 1884 . Elle meurt le à Paris.
Virginie Gautreau naît à La Nouvelle-Orléans le , au sein d'une famille de planteurs. La plantation où elle naît [1], Parlange, à New Roads, a été fondée par sa grand-mère maternelle, Virginie de Ternant (en), et la famille est francophone [2]
Elle a 13 ans quand son père, Anatole Placide Avegno, né en Italie 27 ans plus tôt, en 1835, est tué lors de la Guerre de Sécession, à Shiloh, le 7 avril 1862 [3]. En 1866, son frère meurt d'une fièvre congestive [3].
En 1867, sa mère et elle s'installent en France et s'introduisent toutes les deux dans les salons parisiens, où Virginie est vite remarquée pour sa beauté[4].
En août 1878[4], elle épouse Pierre Gautreau, banquier parisien, qui a deux fois son âgé [3]; elle figure dès lors dans la « bonne société » parisienne. Leur fille, Louise, naît en 1879.
John Singer Sargent peint Madame Gautreau porte un toast en 1883 et l'offre à la mère de Madame Gautreau [5].
Virginie Gautreau n'a pas commandé Le Portrait de Madame X. John Singer Sargent l'a poursuivie pour obtenir cette chance[2], contrairement à la plupart de ses portraits, pour lesquels c'était les clients qui le sollicitaient[6]. Sargent a écrit à l'une de leurs connaissances communes :
« J'ai grand désir de peindre son portrait et j'ai raison de croire qu'elle le permettra et s'attend à ce que quelqu'un propose un tel hommage à sa beauté. … Vous pouvez lui dire que je suis l'homme d'un prodigieux talent »[7]
Pour l'un et l'autre, ce portrait représente une prise de risque et une chance de percer dans la haute société mondaine de Paris ou dans le milieu artistique parisien[2],[3]. L'ascension sociale de Virginie Gautreau, en dépit de sa fortune, est en effet entravée par ses origines[3]. Au cours de l'été 1883, Virginie Gautreau écrit à Emma Marie Allouard-Jouan, une amie commune du peintre, qu'elle est ravie du tableau [4].
Celui-ci est présenté au salon des artistes de 1884 et crée le scandale[3]. Sa mère exige alors que le tableau soit retiré du salon[3]. Devant ces réactions, Virginie Gautreau retire son soutien pour l'œuvre[4].
Il semble qu'alors les relations mondaines de Virginie Gautreau s’éloignent d'elle[3] bien que les points de vue diffèrent sur le sujet[4]. Elle vit séparée de son mari[3]. En février 1885[8], le New York Times parle de sa beauté comme d'une « perfection plastique »[4]. Elle se lance ensuite dans le théâtre en 1887 et continue une vie sociale jusqu'en 1902[4].
Elle commande deux tableaux d'elle à Antonio de La Gandara et Gustave Courtois[9], eux aussi exposés aux salons des artistes (en 1891 pour Courtois[9]) mais ils ne reçoivent pas l'accueil espéré[3].
La vie de Virginie Gautreau inspire le livre I Am Madame X de Gioia Diliberto, parut en 2004[2].