Forme féminine |
Vitrière |
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Compétences requises |
connaissance des matériaux et des techniques, précision |
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Diplômes requis |
CAP et/ou BAC Miroiterie |
ROME (France) |
F1607 |
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Un vitrier est un professionnel du bâtiment spécialisé dans la pose et le remplacement de vitres.
Le métier de vitrier en France remonte à plusieurs siècles et s'est développé en parallèle avec les avancées de la verrerie et de l’architecture.
Les premières traces de l’utilisation du verre dans l'architecture apparaissent dans l’Empire romain, mais c'est au Moyen Âge que la profession de vitrier s’établit vraiment. Les artisans, inspirés par les techniques italiennes de la verrerie de Murano (Venise), fabriquaient des vitraux pour les églises et cathédrales, embellissant ces édifices religieux avec des œuvres d’art colorées. Au XIIe et XIIIe siècles, l'essor des vitraux dans les églises marque la période médiévale, et les maîtres verriers acquièrent un savoir-faire complexe.
Durant la Renaissance, le métier de vitrier se professionnalise davantage en France. L’arrivée de verreries spécialisées et d’ateliers permet la production de verre en plus grande quantité et à moindre coût. La verrerie à "manchon soufflé" permet de produire des vitres plates de grande taille. Sous le règne de Louis XIV, la Manufacture royale de glaces de miroirs est fondée en 1665 pour réduire la dépendance à l'Italie, marquant un tournant pour les vitriers français[1].
L’invention de nouveaux procédés comme le verre coulé ou le Verre flotté au XIXe siècle révolutionne l'industrie du verre et simplifie le travail du vitrier. L'industrialisation permet de fabriquer des plaques de verre standards et des vitrages plus larges, rendant les fenêtres en verre accessibles pour des constructions de toutes tailles et pour des habitations privées. Les vitriers adoptent alors ces nouvelles techniques pour diversifier leurs offres et répondre à une demande croissante dans le domaine résidentiel et industriel.
Le XXe siècle est marqué par une évolution technologique rapide et l’émergence de nouveaux types de verre, tels que le verre trempé, le verre feuilleté et le double vitrage. Le métier de vitrier se spécialise avec ces avancées, touchant non seulement à l’installation de fenêtres mais aussi aux vitrines de magasins, aux façades en verre et aux parois de douches. La formation des vitriers devient plus technique pour maîtriser des matériaux de sécurité et d’isolation.
De nos jours, le métier de vitrier inclut la gestion des aspects thermiques, acoustiques et de sécurité du vitrage. Avec la prise de conscience écologique, le vitrier moderne doit aussi répondre aux enjeux de l’efficacité énergétique ou du recyclage du verre plat de déconstruction.
Fin 2017, Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique et solidaire, et Bruno Lemaire, Ministre de l’Economie, signaient un Engagement pour la Croissance Verte (ECV) visant à développer la filière de recyclage du verre plat de déconstruction et de rénovation[2]. Des labels et certifications (comme le label Qualibat) encadrent le métier et garantissent la qualité des installations.
En France, le CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle) Vitraillerie et le CAP Miroiterie sont les diplômes de base. Ces diplôme peuvent être complétés par un bac professionnel en Miroiterie.
En France, 220 entreprises sont membres de la Fédération Française des Professionnels du Verre (FFPV)[3]. Deux syndicats représentatifs du secteur de la transformation des produits verriers (Union des Transformateurs de Verre Plat) et du secteur de la mise en œuvre des produits verriers (Union Française des Miroitiers) adhérent à la FFPV en tant que membres actifs. La Fédération Française des Professionnels du Verre est une organisation professionnelle qui a pour but de représenter et défendre les entreprises du métier du verre auprès des pouvoirs publics, des décideurs économiques et des autres acteurs de la branche[4].
Le métier de vitrier présente les risque suivants :