Voinsles | |||||
L'église Saint-Étienne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Provins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val Briard | ||||
Maire Mandat |
Évelyne Rietsch 2020-2026 |
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Code postal | 77540 | ||||
Code commune | 77527 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vincelais | ||||
Population municipale |
577 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 41′ 29″ nord, 3° 00′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 86 m Max. 133 m |
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Superficie | 28,44 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fontenay-Trésigny | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mairie-de-voinsles.com | ||||
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Voinsles [vwɛ̃l] Écouter est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Le village est situé à 5 km à l'est de Rozay-en-Brie, à 30 km au nord-ouest de Provins et à 21 km au nord de Nangis[Carte 1].
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[1].
Le réseau hydrographique de la commune se compose de treize cours d'eau référencés :
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 23,54 km[15].
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[16].
La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le . Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 km2, parcouru par un réseau hydrographique de 450 kilomètres de long environ, répartis entre le cours de l’Yerres et ses affluents principaux que sont : le ru de l'Étang de Beuvron, la Visandre, l’Yvron, le Bréon, l’Avon, la Marsange, la Barbançonne, le Réveillon[17]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l'assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse »[18].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[19]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[20].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 725 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[19]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Grandpuits-Bailly-Carrois à 12 km à vol d'oiseau[21], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 704,0 mm[22],[23]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[25].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[26],[Carte 2] : « L'Yerres de sa source a Chaumes-en-Brie », d'une superficie de 18 ha, un tronçon de 40 km de l'Yerres qui héberge une faune piscicole et une végétation aquatique devenues rares en Ile-de-France[27],[28].
Au , Voinsles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[29]. Elle est située hors unité urbaine[30]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[30]. Cette aire regroupe 1 929 communes[31],[32].
La commune compte 79 lieux-dits administratifs[Note 2] répertoriés consultables ici[33] dont deux hameaux, Villeneuve-la-Hurée et Planoy.
On dénombre de nombreuses fermes isolées : Grisien, les Hauts Grès, la Ferme Neuve, la Tessonnerie, Vrignel, Blandureau, le Breuil.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,8 %), forêts (15,2 %), zones urbanisées (2 %)[34].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[35],[36],[Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[37]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 5].
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 236 dont 98,3 % de maisons et 1,7 % d'appartements.
Parmi ces logements, 91,1 % étaient des résidences principales, 5,5 % des résidences secondaires et 3,4 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 91 % contre 6,1 % de locataires et 2,8 % logés gratuitement[38],[Note 3].
On y accède par la N 4 qui coupe la commune en deux.
Le nom de la localité est mentionné sous les formes villa Venule en 1218 ; Venulum en 1257 ; Voile en 1260 ; Veolla en 1271 ; Venula en 1271, Voyne en 1332 ; Voinle en 1467[39] ; Voinsles et le Breuil en 1801[40].
Du latin venula « petit filet d'eau »[39] ou « petit village aux rues étroites ».
On trouve son nom cité en 1218. Le chemin de Rozoy à Sésane ou grande route de Sésane passait par Voinsles venant de Rozoy (ancien nom de Rozay-en-Brie) et allant vers Vaudoy-en-Brie (la route qui prendra le nom de nationale 4 venant de Paris s'arrêtait à Rozoy).
Jusqu'en 1285 le village était situé dans une « marche séparante » dans laquelle les habitants dépendaient du puissant comte de Champagne et du roi, chacun ayant des droits de justice. Il faudra attendre le mariage de Philippe IV avec Jeanne de Navarre pour que Voinsles soit rattachée à la couronne.
La commune de Voinsles s'est agrandie en 1842 des anciennes communes de Vileneuve-la-Hurée et de Planoy[40]. Villeneuve-la-Hurée, située sur un éperon, était certainement un point fortifié. Il ne reste à Planoy que quelques maisons et une grande ferme. Son église disparue était dédiée à saint Leu et saint Gilles.
La commune de Voinsles fait partie de la Communauté de communes du Val Briard depuis le .
Elle faisait précédemment partie de la communauté de communes les Sources de l'Yerres.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [42],[43].
En 2020, la commune de Voinsles ne dispose pas d'assainissement collectif[44],[45].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[46]. La communauté de communes Val Briard (CCVB) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[44],[47].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la commune qui en a délégué la gestion à l'entreprise Suez, dont le contrat expire le [44],[48],[49].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].
En 2021, la commune comptait 577 habitants[Note 4], en évolution de −4,79 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 212, représentant 591 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 27 120 euros[53].
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 66, occupant 307 actifs résidants. Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 76,6 % contre un taux de chômage de 4,7 %. Les 18,6 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 10,2 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 4,7 % de retraités ou préretraités et 3,7 % pour les autres inactifs[54].
En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 33 dont 2 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 6 dans la construction, 5 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 1 dans l’information et communication, 1 dans les activités financières et d'assurance, 2 dans les activités immobilières, 10 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 1 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 5 étaient relatifs aux autres activités de services[55].
En 2019, 6 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 4 individuelles.
Au 1er janvier 2020, la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[56].
Voinsles est dans la petite région agricole dénommée la « Brie centrale », une partie de la Brie autour de Mormant[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 5] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[57].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[58]. Cette tendance n'est pas confirmée au niveau de la commune qui voit le nombre d'exploitations augmenter et passer de 13 en 1988 à 14 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 145 ha en 1988 à 153 ha en 2010[57]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Voinsles, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
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Dimension économique[57],[Note 6] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 13 | 14 | 14 |
Travail (UTA) | 35 | 24 | 20 |
Surface agricole utilisée (ha) | 1 882 | 1 902 | 2 142 |
Cultures[59] | |||
Terres labourables (ha) | 1 856 | 1 895 | 2 093 |
Céréales (ha) | 1 218 | 1 263 | 1 281 |
dont blé tendre (ha) | 819 | 889 | s |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 308 | 216 | 149 |
Tournesol (ha) | 193 | s | s |
Colza et navette (ha) | 27 | 139 | 274 |
Élevage[57] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 7]) | 181 | 62 | 93 |
Dans cette commune naquit en Lucien Carcat, qui fut déporté à Büchenwald en 1942 pour ses actes de résistance dans la commune de Coulommiers. Il n'en revint malheureusement pas. Lui qui était ingénieur des travaux publics de l'État, et qui aimait la science, serait fier de savoir qu'en ayant souffert et laissé sa vie dans le tunnel de Dora, il a ainsi participé à la conquête de la Lune. En effet, les V2, construits dans ce tunnel sont les ancêtres de la fusée qui amena la mission Apollo 11 sur la Lune.