Réalisation |
Maurice Tourneur Jacques de Baroncelli |
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Scénario | Jules Romains |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Durée | 94 minutes |
Sortie | 1941 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Volpone est un film français réalisé par Maurice Tourneur, sorti en 1941. Il s'agit d'une adaptation de la pièce de théâtre Volpone de Jules Romains, elle-même adaptée de celle de Ben Jonson.
Pour se venger de ses créanciers, qui l'avaient fait jeter en prison, le levantin Volpone met sur pied une vengeance diabolique. Il se sert du parasite Mosca, dont il partagea le cachot, pour faire croire qu'il est à l'article de la mort, et qu'il léguera ses biens à son meilleur ami, n'ayant ni épouse ni enfant. En les manipulant tour à tour, Mosca fait miroiter alors l'héritage aux rapaces qui entourent Volpone. C'est finalement Mosca, désinvolte et cynique, désigné comme héritier, qui empochera l'argent.
« Le film de Maurice Tourneur est remarquable par son interprétation : Harry Baur est plutôt exubérant mais sans excès, Charles Dullin crée de manière expressive un usurier vraiment abominable et Louis Jouvet fait une interprétation très juste, assez retenue, de ce valet rusé. L’histoire est très amusante et plusieurs décors sont utilisés, ce qui permet d’atténuer, et même d'éviter, la sensation de théâtre filmé. »
— blog L'œil sur l'écran, 14 octobre 2010
« Dans la Venise du XVIe siècle, une gondole de luxe en forme d'arche de Noé. À bord : le renard Volpone, Mosca la mouche, Corbaccio le corbeau, Leone le lion. Mi-carnaval des animaux, mi-corso, la farandole, très « théâtre filmé », n'en est pas moins mémorable. D'avarice en duplicité, chacun y avance masqué, sauf le cabotinage, grandiose, des acteurs. »
— Michel Grisolia, L'Express, 26 janvier 1995
« Une excellente comédie, transcendée par le génie de ses interprètes. Il faut voir Harry Baur, physique répugnant, jouer les Levantins lâches et rusés, tantôt pleurnicheur, tantôt arrogant, prenant plaisir à rouler ses contemporains jusqu'au moment où il découvre qu'il est piégé à son tour.
Que dire de Jouvet et de son extravagant costume (bizarre chapeau à plumes, justaucorps très ajusté et collant), intendant faussement fidèle et meneur d'un jeu dont il connaît seul l'issue.[...]
Le plus beau plan du cinéma français ? Celui ou Corbaccio se penche, tel un rapace, sur Volpone feignant d'être moribond tout en riant intérieurement, la scène sous l'œil narquois de Mosca. Trois visages dans le même plan, sur lesquels se lisent la cupidité, la fourberie et la trahison ; trois visages, ceux de trois immenses acteurs. »
— Jean Tulard, Dictionnaire amoureux du cinéma[3]