Vouillé | |||||
Le monument aux morts de Vouillé | |||||
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Poitiers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut-Poitou | ||||
Maire Mandat |
Éric Martin 2020-2026 |
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Code postal | 86190 | ||||
Code commune | 86294 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vouglaisiens ou Vogladiens[1]. | ||||
Population municipale |
3 693 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 109 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 38′ 29″ nord, 0° 10′ 11″ est | ||||
Altitude | 80 m Min. 97 m Max. 155 m |
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Superficie | 33,95 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Vouillé (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vouneuil-sous-Biard | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie.vouille86.fr/ | ||||
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Vouillé est une commune française située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Son nom est associé à la bataille qui a eu lieu en 507, quelques décennies après la fin de l'Empire romain d'Occident (476), entre l'armée du roi franc Clovis et celle du roi wisigoth Alaric II, bataille qui a permis à Clovis de chasser les Wisigoths de Gaule.
Depuis 2017, Vouillé fait partie de la communauté de communes du Haut-Poitou dont le siège se trouve à Neuville-de-Poitou, à 9 km au nord.
Historiquement centré sur la vallée de l'Auxances où se trouve le cœur du bourg joliment aménagé[réf. nécessaire], le village de Vouillé s'étend désormais de toutes parts dans une urbanisation aérée[pas clair][2].
La commune est située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Poitiers[3], de l'Auxance au sud à la route de Poitiers à Parthenay au nord[2][pas clair].
Le terroir se compose[4] :
La région de Vouillé présente un paysage complexe composé de bocages, de plaines de champs ouverts et de vallées.
Le paysage de bocage dans le département de la Vienne se caractérise par des champs cultivés ou des prés enclos par des haies avec des alignements plus ou moins continus d'arbres et arbustes. Ces haies si caractéristiques contribuent à une meilleure qualité des eaux, permettent son infiltration et protègent ainsi contre l'érosion des sols. Elles constituent des zones de refuge pour la biodiversité. Elles ont, aussi, un rôle de régulation climatique et de nombreux intérêts agronomiques (brise vent, protection du bétail...).
En 2006, 71 % de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 22 % par des forêts et des milieux semi-naturels et 8 % par des zones construites et aménagées par l'homme (voirie)[5]. La présence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiés sur le territoire communal permet d’offrir des conditions favorables à l'accueil de nombreuses espèces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge). Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d'eau et zones humides … constituent ainsi des cœurs de biodiversité et/ou de véritables corridors biologiques.
La forêt privée représente, en 2007, 119 hectares soit 4 % du territoire communal[6]. Les espaces boisés sur le territoire communal contribuent à assurer des fonctions de production (bois d'œuvre mais aussi bois énergie), de protection (espèces, qualité des eaux) et sociales (accueil du public). Les forêts les plus anciennes ou implantées dans des conditions écologiques particulières (pentes, bords de cours d'eau, etc.) abritent en général la biodiversité la plus forte. Mais, au cours de l'histoire, pour répondre aux besoins d'une population rurale importante, la forêt poitevine a été intensément défrichée et surexploitée jusqu'à la révolution industrielle. Environ la moitié des forêts actuelles du Poitou n'existait pas il y a 200 ans[7].
La commune est arrosée par l'Auxances sur une longueur de 8 km.
La commune se situe dans une zone de répartition des eaux où l'on observe une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins.
Par ailleurs, elle est concernée par le classement en zones sensibles, où une élimination plus poussée des paramètres azote et/ou phosphore présents dans les eaux usées est nécessaire pour lutter contre les phénomènes d’eutrophisation[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1990 à 2015 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[14]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 1,7 | 3,4 | 5,1 | 8,7 | 11,5 | 13,1 | 13,2 | 10,2 | 8,2 | 4,4 | 2,1 | 7 |
Température moyenne (°C) | 5,2 | 5,9 | 8,9 | 11,1 | 15 | 18,2 | 20,1 | 20,2 | 16,7 | 13,1 | 8,2 | 5,1 | 12,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,4 | 10,1 | 14,3 | 17,1 | 21,3 | 25 | 27 | 27,2 | 23,1 | 18,1 | 11,9 | 8,1 | 17,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,9 07.01.09 |
−15,5 12.02.12 |
−12,1 01.03.05 |
−4,2 04.04.96 |
−0,6 14.05.10 |
3,6 01.06.06 |
6 12.07.00 |
4,2 29.08.98 |
0,2 25.09.02 |
−5,1 30.10.97 |
−9,5 23.11.93 |
−11,1 31.12.96 |
−15,5 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 05.01.99 |
23,6 20.02.98 |
26,6 23.03.96 |
30 30.04.05 |
34,9 27.05.05 |
38,3 22.06.03 |
39,5 18.07.06 |
42,6 06.08.03 |
34,8 03.09.05 |
31,1 02.10.11 |
22,9 01.11.14 |
18,2 07.12.00 |
42,6 2003 |
Précipitations (mm) | 60,7 | 41,6 | 40,3 | 47,1 | 47,9 | 47,8 | 51,5 | 41,1 | 54 | 69,6 | 78,8 | 69,4 | 649,8 |
Au , Vouillé est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vouillé[Note 4], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[17]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,9 %), forêts (16,3 %), zones urbanisées (9,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,2 %), prairies (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Vouillé est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Auxance. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1999, 2010 et 2013[23],[21].
Vouillé est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[24]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du [Note 6],[25], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du [26],[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[28]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[29]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[30]. 99,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[31].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[21].
Deux hypothèses existent sur l'origine du nom de la commune, qui vient
Elle est souvent appelée[réf. nécessaire] Vouillé-la-Bataille en souvenir de la bataille de 507.
Dans l'Empire romain d'Occident, les Wisigoths, qui ont mis Rome à sac en 410, s'installent ensuite dans la région de Narbonne et de Toulouse. En 418, sous la pression des troupes romaines du général Flavius Constance, ils concluent un accord de fédération avec les autorités romaines de Ravenne, instituant le royaume de Toulouse, qui prend le contrôle de l'Aquitaine de la Garonne à la Loire.
Après la fin de l'Empire d'Occident (476), les rois wisigoths (Alaric II à partir de 484) sont confrontés à l'avancée des Francs saliens (aussi anciens fédérés) du roi Clovis, qui s'empare du royaume de Soissons en 486, atteignant lui aussi la Loire. Le conflit entre Wisigoths et Francs a une dimension religieuse, les Wisigoths étant chrétiens ariens, hérétiques aux yeux des papes, tandis que les Francs, polythéistes, se convertissent au christianisme romain en 496 (baptême de Clovis).
Clovis et Alaric II se rencontrent[pas clair] à trois reprises, en 494, en 498 et en 507.
En 507, l'armée des Francs remporte une victoire décisive lors de la bataille de Vouillé : les Wisigoths sont contraints d'abandonner l'Aquitaine, puis la Narbonnaise et de se replier sur leurs possessions d'Hispanie, où ils instaurent le royaume de Tolède.
En 1848, après la révolution de février 1848 et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté : il s'agit d'une peuplier d'Italie qui va survivre jusqu’à ce qu’une tempête l'arrache en 1962[33].
Deux autres arbres de la liberté sont plantés sous la Troisième République :
La commune relève du tribunal judiciaire de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers (et de la cour administrative d'appel de Bordeaux), du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne ainsi que de la cour d’assises de la Vienne.
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
La commune dispose aussi d'un centre des finances publiques.
Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2021, la commune comptait 3 693 habitants[Note 8], en évolution de +0,9 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2008, selon l’INSEE, la densité de population de la commune était de 103 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
L'accroissement de la population de la commune illustre le constat démographique suivant : des zones rurales qui perdent de plus en plus d’habitants au profit d’une zone périurbaine autour de Poitiers (c'est le cas pour Vouillé) et de Châtellerault. Cette vaste zone concentre 70 % de la population du département (soit environ 300 000 personnes) et 25 % des moins de 20 ans. En outre, en supposant le maintien des tendances démographiques depuis 1990, entre 2006 et 2020, la population de l’aire urbaine de Poitiers devrait s’accroître de + 16,5 %[41]. La population de la commune devrait donc continuer à croitre.
Selon la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[42], il n'y a plus que seize exploitations agricoles en 2010 contre 26 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 2 348 hectares en 2000 à 2 104 hectares en 2010 dont 472 sont irrigables.
53 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs) et 34 % pour les oléagineux (essentiellement du colza et un peu de tournesol). En 2000, 5 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[42].
Les élevages de volailles ont disparu au cours de cette décennie (588 têtes réparties sur neuf fermes en 2000).
Ville très riche ; économie industrielle et florissante.[non neutre] Sa situation géographique en fait l'une des villes les plus riches de son canton.[réf. nécessaire] Une zone d'activité économique a vu le jour et de nombreuses entreprises s'y sont installés grossissant ainsi la richesse de la ville.
La commune possède sur son territoire deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[43] qui couvrent 31 % de la surface communale :
Elle est située à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Poitiers. C'est un important massif domanial de 1 500 hectares. Elle couvre un plateau à topographie très plane et d'altitude modeste : entre 130 et 140 mètres en moyenne.
Le peuplement forestier est homogène. Il s'agit essentiellement de chênes et de hêtres. Quelques zones ouvertes sont occupées par des landes à bruyères.
La forêt présente un intérêt biologique considérable illustré par la présence de 18 espèces de végétaux rares et/ou menacés. On peut découvrir :
La forêt semi-ouverte et la lande offrent un abri aux rapaces et aux passereaux dont 8 font l'objet d'une protection sur tout le territoire national. Il est ainsi possible de voir :
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[44], il y a deux arbres remarquables sur la commune: un chêne pédonculé et un thuya géant.
Blasonnement :
D'azur à trois fleurs de lys d'or, celle de la pointe accostée des lettres S et R capitales du même.
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