Véra Clouzot

Véra Clouzot
Véra Clouzot et son époux Henri-Georges Clouzot, en novembre 1953 à leur arrivée à la gare centrale de La Haye.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Vera Gibson-AmadoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Période d'activité
Conjoint
Léo Lapara (de 1941 à 1947)
Henri-Georges Clouzot (de 1947 à 1960)
Autres informations
Films notables

Véra Clouzot est une actrice et scénariste française d'origine brésilienne, née le à Rio de Janeiro et morte le dans le 8e arrondissement de Paris.

Elle a été la première épouse du réalisateur français Henri-Georges Clouzot pendant dix ans, de 1950 à sa mort prématurée en 1960. Sa carrière d'actrice de cinéma s'est exclusivement faite sous la direction de son mari.

Véra Clouzot naît sous le nom de Vera Gibson Amado le à Rio de Janeiro, de Gilberto Gibson Amado, diplomate brésilien, et de son épouse Alice Gibson[1],[2]. Son père est l’une des figures politiques les plus connues du Brésil, et membre de l’Académie brésilienne des lettres[3].

Véra Clouzot et Yves Montand dans Le Salaire de la peur (1953).

En 1941 (ou 1939[4]), Vera Gibson Amado, rencontre et épouse le comédien Léo Lapara, membre de la troupe de Louis Jouvet, troupe alors en tournée à Rio de Janeiro en pleine Seconde Guerre mondiale. Elle intègre le groupe pour une série de représentations en Amérique du Sud qui se concluent près de quatre ans plus tard par un retour à Paris, après la Libération. Dans la capitale française Louis Jouvet, qui a repris la direction du théâtre de l'Athénée, continue de lui confier des petits rôles.

En 1947, elle rencontre le réalisateur Henri-Georges Clouzot sur le tournage de Quai des orfèvres dans lequel son mari Léo Lapara inteprète l'inspecteur Marchetti. Sur un coup de foudre, elle divorce et s'installe aussitôt avec Clouzot, qu'elle épouse en 1950. Ensuite, ce dernier exige beaucoup d’elle lorsqu’il la dirige[5].

Clouzot l'engage comme scripte sur le film Miquette et sa mère (1949) et il lui fait aussi tourner le court-métrage Brasil (1950) puis les trois seuls films où elle est interprète : Le Salaire de la peur (1953), Les Diaboliques (1955) et Les Espions (1957). Le réalisateur fonde à cette occasion la société de production Vera Films en l'honneur de sa femme.

Le , sort le film d'Henri-Georges Clouzot, La Vérité (1960) avec Brigitte Bardot, dont elle est coscénariste.

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Après avoir divorcé de Léo Lapara, Vera Gibson Amado épouse en 1950 Henri-Georges Clouzot en la mairie du 5e arrondissement de Paris[2].

Tombe d'Henri-Georges, Inès et Véra Clouzot au cimetière de Montmartre à Paris. Le nom de Véra Clouzot est gravée sur le côté gauche de la tombe[6].

Véra Clouzot meurt le à Paris 8e, 31 avenue George-V[1], à l'âge de 46 ans, des suites d'une attaque cardiaque[6]. Elle est inhumée au cimetière de Montmartre (30e division[6], à Paris, dans une tombe où son dernier mari la rejoint dix-sept ans plus tard, puis la seconde femme de Clouzot, Inès Bise, en 2011.

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Coscénariste

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Archives en ligne de Paris 8e, année 1960, acte de décès no 588, cote 8D 250, vue 15/18 », sur archives.paris.fr, (consulté le )
  2. a et b Les Gens du cinéma, « Fiche de Véra Clouzot », sur www.lesgensducinema.com (consulté le ) : « 
    Extrait de mariage à Paris no 5/81/1950 »
  3. Isabelle Michel, « Véra Clouzot - CinéArtistes.com », sur cineartistes.com (consulté le )
  4. Les Gens du cinéma, « Fiche de Léo Lapara », sur www.lesgensducinema.com (consulté le ) : « Acte de mariage [mentionné] no 2173/1939 »
  5. Samuel Blumenfeld, « BB rencontre le diable », Le Monde, 12 août 2021, p. 20-21
  6. a b et c (en) Bobb Edwards, « Vera Clouzot », sur Find a Grave.com (consulté le ) : « 
    Clouzot's death from an apparent heart attack was made much of in the French press, because it eerily resembled her character's demise in Les Diaboliques.
    [Traduction : La mort de Clouzot à la suite d’une crise cardiaque apparente a fait couler beaucoup d’encre dans la presse française, car elle ressemblait étrangement à la mort de son personnage dans Les Diaboliques.]
     »
  7. Ne pas confondre deux films : le court métrage Brasil mis en scène et réalisé par Clouzot (totalement achevé et qui dure dix minutes) et le film inachevé qui a suivi, du voyage au Brésil, parlant, entre autres, des rites vaudous. Le court métrage ne parle que des instants préparatoires de ce voyage et se passe exclusivement à Paris. Véra Clouzot y joue son propre rôle. Ce court métrage est d’ailleurs visionnable gratuitement dans son intégralité sur le site Henri de la Cinémathèque.

Liens externes

[modifier | modifier le code]