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La princesse Wanda est une souveraine légendaire de Pologne.
Selon la légende, la princesse Wanda régnait sur Cracovie. Fille du roi Krak, fondateur de la ville, elle a fait vœu de virginité ; elle refuse de prendre en mariage un prince allemand, Rytygier, et, quand celui-ci envahit le royaume de Pologne, elle le vainc à la tête des troupes polonaises ; puis Wanda se suicide, en se jetant dans les eaux de la Vistule[1].
Le nom de cette princesse légendaire est évoqué pour la première fois par Vincent Kadlubek, chroniqueur polonais du XIIIe siècle.
L'étymologie de son nom reste confuse. Ce prénom populaire en Pologne est païen, et les filles qui le portent sont en général appelées « Janina », autrement dit « Jeanne », car Wanda était fêtée la nuit du , veille de la Saint-Jean.
Dans la tradition polonaise, Wanda est présentée comme un exemple de patriotisme et d’héroïsme[2], et considérée un peu comme la Jeanne d'Arc française en raison de son courage et de sa résistance nationale à l'envahisseur.
Autour de Cracovie s'élèvent plusieurs tumulus, dont un à Nowa Huta portant le nom de tumulus de Wanda. Elle est d'ailleurs un symbole semi-officiel de la ville ; un centre commercial, une rue, un pont et un stade portent son nom.
Nicolas-Michel Linant fait jouer à Paris à la Comédie-Française en 1747 une tragédie Vanda, reine de Pologne, qui est publiée en 1751[3].
Le poète et dramaturge allemand Zacharias Werner écrit une tragédie en 5 actes Wanda, Königin der Sarmaten (Wanda, reine des Sarmates), créée à Weimar au Hoftheater le et publiée en 1810[4].
Après s’être rendu au tumulus de Wanda, le poète polonais Cyprian Kamil Norwid a écrit Wanda en 1851, en hommage à la princesse.
Le dramaturge croate Matija Ban a fait de Wanda le symbole de la Pologne dans sa pièce de 1868 Wanda, la reine polonaise.
Antonín Dvořák a composé en 1875 un opéra intitulé Wanda (de), dont la première représentation a lieu à Prague le 17 avril 1876 au Théâtre national. Le livret de Václav Benes-Sumavsky place l'action dans le contexte d'une lutte entre les Slaves païens et les Allemands chrétiens[5].
En France, un roman anonyme, publié à La Haye en 1705, lui est consacré sous le titre Venda, reine de Pologne ou l'histoire galante et curieuse de ce qui s'est passé de plus memorable en ce temps là ; il sera réédité plusieurs fois jusqu'en 1748[3].