Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau du Champ Verdain, d'une superficie totale de 8,3 ha (4,6 ha sur la commune)[Carte 1],[6].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 644 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Warluis est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (60,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (31,2 %), forêts (30,4 %), prairies (23,2 %), zones urbanisées (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[18]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La commune est desservie, en 2023, par une ligne scolaire et le service de transport à la demande Corolis à la demande - Zone Centre du réseau Corolis ainsi que par les lignes 620, 621, 6138, 6141, 6142 et 6143 du réseau interurbain de l'Oise[19].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Wadrelocus[20], Wadre locus (VIIIe siècle)[21],[22] ; Vuarlosius (1026)[20] ; Vuarlosus (1030) ; Warluys (1140)[20] ; Wuarlosius en 1057[21],[22] ; Wuarlosius (1157)[20] ; Garlusium (1157) ; Warlusium (1160) ; Vuarluis (1166) ; Warluis (1166) ; Walluis (1207) ; Vualluis (1279) ; Garluys (XIIIe) ; Galluis (XIIIe) ; Waluis (XIVe) ; Warluy (vers 1470) ; Wuarluys (vers 1470) ; Vuarluys (vers 1530) ; Vuaruis (XVIe) ; Vuarluy (XVIe) ; Ouarly (1621) ; Warly (1621)[20].
Son nom peut provenir du néerlandais water « eau » et du germanique lōh « bois »[21],[22]. Plus vraisemblable que le nom d'homme germanique Watheri combiné à lōh[21].
Un nom germanique Warno combiné au bas latin luteum « boue, marécage » a aussi été proposé, mais convient mal phonétiquement[22].
La prononciation actuelle [vaʁlɥiː] a succédé à [waʁlɥiː] au cours du XXe siècle[22].
La bonne conservation d'un ensemble de sites du premier millénaire du Mésolithique sur la commune de Warluis est sans équivalent dans la moitié Nord de la France et dans les régions voisines d'Europe.[réf. nécessaire]
Le village dispose d'un instituteur dès 1679. Deux écoles existent en 1879 et une à Merlemont, avant leur regroupement dans une école unique qui se trouvait à l'emplacement de l'actuelle école primaire[23]. Il se dote dès 1800 d'une mairie, implantée à la fin du XIXe siècle dans une des classes de l'école, puis installée dans l'ancien presbytère[23].
XIXe siècle
Les conseils municipaux de Warluis et de Rochy-Condé ont décidé le la fusion de leurs collectivités le au sein d'une commune nouvelle qui aurait été dénommée le Val d'Orgueil[Note 3]. Cette fusion était destinée à préserver les ressources des deux villages dans un contexte de baisse des dotations de l'État. Une réunion publique tenue après le vote des élus voit une forte protestation, et, en , une pétition de 812 habitants des deux communes (qui comptent 2 206 habitants) demande le report de la fusion[24],[25],[26].
Le préfet préconise alors l'organisation d'un référendum d'initiative locale[27],[28]. Celui-ci, organisé le , voit le rejet du projet par près de 90 % des votants des deux communes et une participation de 62 % à Rochy-Condé et 57 % à Warluis[29], amenant le préfet à refuser d'agréer le projet de fusion[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2021, la commune comptait 1 200 habitants[Note 4], en évolution de +2,74 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 584 hommes pour 589 femmes, soit un taux de 50,21 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
0,8
7,2
75-89 ans
10,3
20,8
60-74 ans
22,2
20,6
45-59 ans
21,7
17,9
30-44 ans
16,7
12,6
15-29 ans
13,4
19,9
0-14 ans
14,8
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[44]
Elle réunit une nef unique du XIe siècle, simple salle rectangulaire, à un élégant clocherroman du premier tiers du XIIe siècle, situé au sud de la dernière travée de la nef, et un transept et une abside du début du XVIIe siècle. Ces parties orientales constituent un modeste ensemble d'un pur style gothique flamboyant, en décalage total avec la architecture de la Renaissance tardive qui règne à la période de construction.
En 1866, la nef fut prolongée d'une travée vers l'ouest, et l'édifice se développe ainsi tout en longueur. Il possède une série de vitraux intéressants du XIXe siècle, et également une verrière du début du XVIe siècle classée monument historique[46],[47], ainsi qu'un fauteuil en bois sculpté de style Louis XV[48]
Chapelle Saint-Séverin de Merlemont, d'époque pré-romane, situé à l'écart des habitations du hameau de Merlemont (classée monument historique en 1993[49])[50],[1]. Elle contient des fonts baptismaux en pierre taillée et polie du XIe siècle[51], deux retables du début du XVIe siècle[52],[53], une poutre de gloire en bois taillé et peint du XVIe siècle[54] et un maître-autel du XIXe siècle[55]
Domaine du château de L'Épine, près du hameau du même nom (façades et toitures du château, escalier Louis XV avec sa rampe en ferronnerie, tour et tourelle, façades et toitures de la remise et du logement du gardien, chapelle inscrits monument historique en 2012[57])
On peut également noter :
Au cœur de Warluis se trouvent plusieurs portails de ferme en pierre, avec une porte piétonne et une grande porte cochère, notamment à l'entrée du château.
Le château de Warluis (propriété privée) est un ensemble hétérogène de constructions de diverses époques. La base du XVe siècle est encore visible. Les anciennes écuries ont été transformées en habitations.
L'abbaye de Saint-Arnoult, du XIIe siècle, dépendance de l'abbaye de Froidmont, fut un lieu de pèlerinage jusqu'en 1856. Depuis 1987, il abrite la pierre tombale du saint. Cette abbaye privée se visite encore actuellement[60].
Chemin de randonnée « des bois de Warluis », long de 11 km., dont le départ est devant le musée de l'aviation. Il passe à Bruneval et Rochy-Condé, au hameau de Merlemont (château du XVIe siècle et église Saint-Séverin), ermitage de Saint-Arnoult du XIIe siècle[61]...
Écartelé : au 1er d'azur à la fleur de lys d'or soutenue de l'inscription « PAX » en lettres capitales de sable, au 2e de sable à trois fasces d'argent chargées chacune de trois merlettes de sable, au 3e de gueules à trois ombres de fleurs de lys de sable, au 4e d'argent à la croisette pattée de gueules accompagnée de trois maillets de sinople.
M. le comte d'Elbée, « Notice archéologique sur Merlemont : Warluis, L'Épine et Saint-Arnoult », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Imprimerie départementale de l'Oise, vol. 17, , p. 657-757 (ISSN1280-5343, lire en ligne)
M. le comte d'Elbée, « Notice archéologique sur L'Épine », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Imprimerie départementale de l'Oise, vol. 18, , p. 158-248 (ISSN1280-5343, lire en ligne)
M. le comte d'Elbée, « Notice archéologique sur Warluis », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Imprimerie départementale de l'Oise, vol. 18, , p. 249-354 (ISSN1280-5343, lire en ligne)
M. le comte d'Elbée, « Notice archéologique sur Saint-Arnoult ou Parfondeval », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Imprimerie départementale de l'Oise, vol. 18, , p. 355-369 (ISSN1280-5343, lire en ligne)
↑La dénomination du Val d'Orgueil évoque le nom du nom du ruisseau qui traverse les deux communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcd et eÉmile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l'Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 616.
↑ abc et dAlbert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , 738 p., p. 732.
↑ abcd et eMaurice Lebègue, Les noms de communes du département de l'Oise, Amiens, Société de Linguistique picarde, , 234 p., p. 223.
↑ abcdef et g« Histoire », Histoire-patrimoine, sur warluis.fr (consulté le ).
↑Kevin Helies, « Fusion de Warluis et de Rochy-Condé : Bienvenue à Val d'Orgeuil : Dans un souci de finances et de dotations, les deux communes ont décidé de fusionner afin de donner naissance à un nouvel ensemble : Val d'Orgueil », L'Observateur de Beauvais, no 1065, , p. 15.
↑Patrick Caffin, « La fusion de Rochy-Condé et de Warluis provoque la colère des habitants : Lors d'une réunion publique, les habitants ont dénoncé la méthode et le nom, Val d'Orgueil, choisi pour baptiser la nouvelle commune issue de la fusion entre Warluis et Rochy-Condé », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Patrick Caffin, « Warluis et Rochy-Condé : les habitants prêts à tout pour casser la fusion : Dans une pétition remise au préfet, 812 habitants des deux communes demandent le report de la fusion. Un recours au tribunal est envisagé en cas d'échec », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Interrogé, Christophe de Ponton d'Amécourt, maire (SE) de Warluis, souligne que les deux conseils municipaux ont voté la fusion. « Ils sont souverains, nous ne reviendrons pas en arrière, déclare-t-il. On me parle d'un report de deux ans ? Cette fusion nous fait gagner des moyens financiers ».
↑Patrick Caffin, « Fusion de Rochy-Condé et Warluis : le préfet conseille un référendum : Face à l'hostilité d'une partie de la population des deux villages, la préfecture a demandé aux maires d'organiser un référendum d'initiative locale », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« J'ai reçu les deux maires et je leur ai conseillé d'organiser un référendum d'initiative locale, précise Dominique Lepidi, sous-préfet de Beauvais. Nous avons reçu une pétition qui regroupait plus de 800 signatures et une lettre de parlementaires (le député (LR) Olivier Dassault et le sénateur (LR) Olivier Paccaud, NDLR). L'opposition à cette fusion semble être une réalité. Le référendum pourra apporter une réponse, même s'il n'a aucune valeur juridique ».
↑Patrick Caffin, « Fusion de Rochy-Condé et Warluis : les habitants votent dimanche : Une consultation citoyenne est organisée pour décider si le rapprochement entre les deux communes se fera ou non », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Si le « non » l'emporte dimanche, Christophe de Ponton d'Amécourt précise que « même si les conseils municipaux sont souverains, on verra avec la préfecture ».
↑« Un NON franc et massif à la fusion de Rochy Condé et Warluis », Le Bonhomme picard, édition de Clermont, no 3525, , p. 16.
↑Patrick Caffin, « Rochy-Condé - Warluis : le préfet dit non à la fusion : Le 19 novembre, les habitants de ces deux communes avaient voté contre ce projet. Ils ont été entendus par l'Etat », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Mais la décision finale revenait au représentant de l'État, qui a donc tranché. « Compte tenu des résultats du référendum d'initiative locale, la fusion n'était pas possible », déclare Dominique Lepidi, sous-préfet de Beauvais.Pour Christophe de Ponton d'Amécourt, maire (SE) de Warluis, c'est incontestablement un désaveu. Jusqu'au bout, il a cru à ce mariage. Interrogé ce mardi, il ne cachait pas sa déception ».
↑T. H., « Diamant pour Noëlle et André Bonal », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Plusieurs fois maire de Warluis, André Bonal a été une figure politique du département en étant pendant trente années le conseiller général du canton de Noailles.
A l´âge de 70 ans, il décide de se retirer et appuie la campagne d´un tout jeune élu, conseiller municipal de Beauvais, Jean-François Mancel, dont il sera le suppléant quelques années plus tard lorsque son successeur est élu député. André Bonal est également l´initiateur de la création de la Maison familiale de Saint-Sulpice et du premier syndicat des eaux de l´Oise ».
↑F. C., « Un nouveau comité des fêtes à Warluis », L'Observateur de Beauvais, no 850, , p. 23« Constituer un comité des fêtes ou tout du moins recréer des animations et du lien entre les habitants, « donner envie de Warluis » , c'était une promesse de campagne de la liste du maire nouvellement élu Christophe D'Amécourt. Il faut dire que dans la commune, beaucoup sont nostalgiques d'une époque où Warluis savait attirer du monde grâce à ses manifestations ».
↑« Son regret : la fusion ratée avec Rochy : Lors des vœux, Christophe de Ponton d'Amecourt a annoncé qu'il ne se représentait pas. Il est revenu sur les erreurs de communication qui ont conduit à l'échec de la fusion », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3588, 5/2/1/2020, p. 14.
↑« À Warluis et Rochy-Condé, deux maires anti-fusion : Les candidats qui étaient opposés à la fusion des communes de Rochy-Condé et Warluis ont été élus lors du premier tour des municipales. Ils viennent de prendre leurs fonctions », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Dominique Moret, dans son premier discours de maire, a tenu à remercier Christophe de Ponton d'Amécourt pour avoir assuré une passation dans de très bonnes conditions ».
↑Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Canton de Noailles, Pays de Bray, Pays de Thelle et Vallée de Thérain, Beauvais, Conseil général de l'Oise, avec le concours de l'Office de tourisme du pôle Vexin-Sablons-Thelle, s.d., 32 p., p. 27-28.
↑Pascal Corpart et Fred Haslin (Phot.), « Une heure à Warluis avec les avions : Exclusivement consacré à la dimension aérienne de la Seconde Guerre mondiale, le musée de Warluis vous permettra, en une heure de visite, de mieux comprendre la part déterminante qu'ont prise les armées de l'air dans ce terrible conflit », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Warluis : deux jours d'animations au musée de l'aviation », L'Observateur de Beauvais, no 1047, , p. 20.
↑V.G., « Arnaud Démare s'est marié dimanche à Warluis : Le coureur cycliste professionnel est originaire de l'Oise », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).