Wolfgang Zuckermann s'installe aux États-Unis en 1938 et devient technicien dans la maintenance des pianos et clavecins. En 1954, il construit un instrument très simplifié qui débouche sur l'idée du clavecin en kit, à l'origine d'un grand succès commercial. Il crée la société Zuckermann Harpsichords à New York[4].
En 1969 il publie The Modern Harpsichord, ouvrage très remarqué comprenant notamment une revue exhaustive des facteurs alors en activité et de leurs productions ; il y est en particulier très critique (que ce soit sur le plan technique ou commercial) à l'égard des marques, souvent allemandes, produisant en série des instruments « modernes », telles que Neupert, Wittmayer, Sperrhake ou Sabathil. Une citation suffit à en donner le ton :
« Get to work, Sabathil and son; all you have to do is change the design of your soundboard, jack, bridge, case and keyboard; and while you are at it, your firm's symbol as well. That tuning fork, entwined in a big S, looks suspiciously like the sign of a major world currency. » (Au travail, Sabathil et fils ; tout ce que vous avez à faire est de changer la conception de votre table d'harmonie, de vos sautereaux, de vos chevalets, de votre caisse et de votre clavier. Pendant que vous y êtes, vous pourrez aussi changer le logo de votre marque. Ce diapason entrelacé dans un S majuscule fait penser de façon insidieuse au symbole d'une grande monnaie mondiale.) — op. cit., page 174.
Ce livre est également plein d'humour : évoquant par exemple le travail de John Paul, un facteur anglais ayant converti des pianos en clavecins, il note :
« The most interesting conversion I have heard of was made by the English-American builder Hugh Gough. He converted an early English square piano into a shirt cabinet. » (La transformation la plus intéressante dont j'ai entendu parler a été faite par le facteur anglo-américain Hugh Gough. Il a transformé un ancien piano droit anglais en placard à chemises.) — op. cit., page 160.
Le livre lui vaut de nombreuses et tenaces inimitiés avec menaces de procès qui seront pour beaucoup dans sa décision de quitter les États-Unis. Il prend position contre la guerre du Viêt Nam et quitte les États-Unis en 1969 pour l'Angleterre. À cette occasion, il cède Zuckermann Harpsichords à David Jacques Way(en), qui en devient le président dans les années 1970[5].
Depuis 1987 il collabore avec EcoPlan (Centre for Technology & Systems Studies)[6], groupe de recherche et d'influence sur l'impact des technologies dans la vie quotidienne et le transport durable, dont le siège est à Paris, rue Joseph-Bara.
En 1994, avec Eric Britton(en), il lance Consumer Holiday – The one day a year we turn off the economy and think about it, qui rejoindra et participera au développement international du Buy Nothing Day[7],[8] créé quelques années plus tôt au Canada.
Il participe comme conférencier à La conférence de Vancouver, vers des transports durables, organisée par l’OCDE sous les auspices du gouvernement du Canada à Vancouver (Colombie-Britannique) du 24 au [9].
En , il crée la Librairie Shakespeare dans la tradition des librairies anglaises en France (Shakespeare Books) à Avignon[10]. Il réside depuis cette date à Avignon, jusqu'à sa mort en 2018.
(en) The Mews of London: A Guide to the Hidden Byways of London's Past[14] avec Barbara Rosen, Webb & Bower, Londres, 1982, (ISBN0906671507), (ISBN9780906671504)