Womanhouse ( - )[1] est un espace d'installations et performances artistique féministe créé par Judy Chicago et Miriam Schapiro, cofondatrices du Feminist Art Program du California Institute of the Arts.
Judy Chicago, Miriam Schapiro, leurs étudiantes et des artistes femmes locales ont participé à cette installation. Judy Chicago et Miriam Schapiro encouragent leurs étudiantes à s'approprier les techniques de sensibilisation afin de générer le contenu de l'exposition. Seules les femmes furent autorisées à visiter l'exposition le premier jour. Par la suite l'exposition fut ouverte à tout le monde. L'exposition a accueilli environ 10 000 visiteurs[2].
Le Feminist Art Program fut créée en 1971 au California Institute of the Arts, après une année expérimentale au Fresno State College sous le nom de Initial feminist art classes. Les étudiantes du programme ont été admises en tant que groupe lorsque les deux fondatrices ont été embauchées au CalArts, après que Chicago ait compris que le Fresno State College était réticent à accepter leur vision d'un nouveau genre d'un art centré sur les femmes. Leurs intentions étaient d'enseigner sans les règles hiérarchiques usuelles mais de manière unilatérale entre les étudiants et les enseignantes.
Des tabliers ont été cousus avec de fausses poitrines et autres parties du corps féminin. Ce qui permet à la femme de se destituer de ses caractéristiques physiques lorsqu'elle a terminé les tâches ménagères. Cette installation démontre l'inextricable lien entre le physique d'une femme et son rôle social.
Des formes recouvrent les murs et le plafond de poitrines. En forme d'œufs sur le plafond elles se transforment peu à peu en poitrine au fur et à mesure que le motif descend vers le sol. Le rôle traditionnel de la mère nourricière est ici souligné par l'association de la cuisine et des poitrines tombantes.
Dining Room représente une couronne moulée de fruits peints de manière réaliste. Une peinture murale, basée sur les natures mortes d'Anna Claypoole Peale, se trouve derrière la table à manger. Sur la table sont installés les moulages d'un pain, une dinde, un jambon, une tarte aux noix de pécan, un saladier, un verre de vin et une bouteille de vin. Un plafonnier est suspendu au-dessus de la table. Sous la table, un tapis a été peint en pochoir à même le sol. Dining Room est le projet le plus collaboratif de Womanhouse, puisque 7 personnes y ont contribué.
L'installation est composé d'une poupée de mariée, taille réelle, habillée d'une robe et d'un voile de mariée, et descendant des escaliers. Elle est fixée au mur sur le palier. Du voile orne les murs et une guirlande de feuilles vertes et de fleurs entoure la balustrade.
Conçu par l'artiste comme « un monde entièrement différent » qui transcende le « monde établi »[1].
Semblable à un « abri primitif d'utérus », la pièce est peinte en noir orné d'un motif réalisé en crochet sur les murs et une seule ampoule au plafond.
Une pièce avec des feuilles peintes sur les murs. les feuilles représentent plusieurs cycles : celui des saisons, de la vie, des sensations. Elles fonctionnent également comme des boucliers symboliques pour l'artiste, lui permettant de s'exposer et de se cacher en même temps.
Lea, une courtisane âgée basée sur le roman de Colette, Chéri, est assise dans une chambre couleur pêche. Une performance, exécutée en continu pendant toute la durée de l'exposition, implique Lea se maquillant puis retirant le maquillage, dans un cycle sans fin. La performance montre les normes de beauté des ménagères de classe moyenne. Lea fait un effort continu afin de garder l'attention d'un homme, alors que sa beauté se détériore avec l'âge.
Une chambre qui sert de fantasme personnel à l'artiste, une pièce où seule elle est autorisée à entrer. La pièce secrète est aussi bien un sanctuaire qu'un piège.
Une autre chambre blanche, peinte d'éclats de couleur sur les murs et le sol.
Une peinture représentant un autoportrait de l'artiste et une lune rouge au-dessus d'un paysage montagneux.
Pour cette installation plusieurs centaines de paires de chaussures ont été récupérées puis peintes. L'artiste pointe du doigt une des obsessions féminines les plus populaires : l'accumulation de chaussures.
Une mannequin est installé dans un placard, les étagères et tiroirs lui transperçant le corps. Des draps pliés sont rangés sur ces étagères.
Dans une salle de bains peinte avec des couleurs claires, l'artiste a déposé 200 rouges à lèvres, une baignoire souligné de fourrure, et la figure d'une femme peinte entièrement en rouge. Un éclairage de scène a été utilisé pour éclairer la pièce.
Une salle de bains peinte entièrement en blanc, avec un voile de tulle qui recouvre les étagères. Une poubelle est remplie de ce qui semble être des tampons hygiéniques usés, le jardin secret d'une femme qui ne peut pas être caché.
Une baignoire dans laquelle se trouve une femme, en partie sous l'eau, entièrement recouverte de sable blanc.
Dans la première partie de la maison, un groupe de femmes se tient en ligne symbolisant la naissance de chacune à l'autre. Dans ce scénario les bébés sont allongés sur le sol jusqu’à ce que leur mère viennent les prendre et les élever. À la fin, toutes les femmes se rassemblent en cercle en chantant et scandant tête baissée. Le chant devient de plus en plus fort, se terminant sur un « pic de cri de joie ».
Trois types de femmes sont représentées: l'arnaqueuse, la hippie et la mère. Elles ont été exagérément maquillées afin de créer un effet comique. Elles racontent leur histoire, chacune piégée par certains aspects d'être une femme.