Union mondiale des nationaux-socialistes (en) World Union of National Socialists | |
Présentation | |
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Fondateurs | Originellement : George Lincoln Rockwell Colin Jordan Savitri Devi etc. |
Fondation | (originellement) (reformé) |
Positionnement | Extrême droite |
Idéologie | Néofascisme Néonazisme Antisionisme Antisémitisme Anti-mondialisme Anticommunisme Opposition à l'immigration Anti-LGBT Suprémacisme blanc Anticapitalisme Islamophobie |
Site web | nationalsocialist.net |
La World Union of National Socialists (Union mondiale des nationaux-socialistes) est une organisation fondée en comme une internationale néonazie.
L'idée de créer cette structure vient en 1959 à George Lincoln Rockwell, le chef du Parti nazi américain, au départ sous le nom de World Union of Free Enterprise National Socialists (wuffens)[1]. Finalement, le mouvement apparaît quand il visite l'Angleterre et rencontre le chef de file du Mouvement national-socialiste anglais, Colin Jordan. Les deux hommes décident de créer une connexion internationale entre les différents mouvements partageant cette idéologie. Cette initiative aboutit à la Déclaration de Cotswold (Cotswold Agreement) en , qui est signée par les néo-nazis des États-Unis, du Royaume-Uni, de France (branche fondée par Françoise Dior, épouse de Colin Jordan), d'Allemagne de l'Ouest, d'Autriche et de Belgique. D'autres groupes rejoignent le groupement au cours de cette décennie, notamment depuis l'Argentine, l'Australie, la Belgique, le Chili, le Danemark, la Hollande, l'Irlande, l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande et le Japon[2].
L'objectif des créateurs de la WUNS se voulait triple :
Son siège international est alors installé à Arlington, en Virginie, aux États-Unis.
À la suite de l'assassinat, en 1967, de George Lincoln Rockwell, la direction de la WUNS est attribuée à Matt Koehl, qui tente d'étendre l'influence du groupe en nommant le néonazi danois Povl Riis-Knudsen secrétaire général de l'organisation. Toutefois, une rupture commence à s'amorcer, Koehl étant convaincu que le nazisme devait aussi être une religion. Finalement, il se sépare de la WUNS pour prendre la tête d'un mouvement prônant le mysticisme nazi. Cette division affaiblit fortement la WUNS et l'influence de cette dernière diminue alors fortement, bien que Jordan ait tenté de la rétablir.
En 1963, l'ancien sergent recruteur de la Waffen SS Yves Jeanne fonde la Fédération ouest-européenne de la WUNS qui couvre la France, la Belgique, le Luxembourg, le Pays basque espagnol et la Suisse romande. Néanmoins, un an après elle ne compte que 42 adhérents. Jeanne tente en vain de prendre la place de Colin Jordan et entretient des polémiques avec Jean Thiriart ou Gaston-Armand Amaudruz. Une partie des néonazis français finit par monter une secte dissidente vouée au Vril et à l'ufologie. Néanmoins, plusieurs anciens militants et sympathisants participent à la fondation du GRECE (Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne)[4]. Ensuite, la section nationale de la WUNS a été dirigée par l'avocat Daniel Burdeyron, membre de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain puis candidat du Front national dans le Rhône lors des élections législatives de 1981[5]. Dans les années 1970 et 1980, Daniel Burdeyron a aussi été le conseil de Robert Faurisson pour les procédures judiciaires qu'il avait engagées — ou menacé d'engager — à Lyon, notamment contre l'université Lumière-Lyon-II et certains de ses étudiants[6].
À partir de 2008-2009, la représentation de la WUNS en France était assurée par le site aime-et-sers.com, animé par Jean-Pierre S.[Qui ?], un néonazi de Méteren (Nord) proche de l'association Terre et Peuple, condamné en 2012 à trois ans de prison avec sursis pour avoir « fait l'apologie du nazisme et de l'antisémitisme »[7].