Xi1 Canis Majoris

ξ1 Canis Majoris
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de Xi1 Canis Majoris, tracée à partir des données du satellite TESS[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 06h 31m 51,366s[2]
Déclinaison −23° 25′ 06,32″[2]
Constellation Grand Chien
Magnitude apparente 4,33 à 4,36[3]

Localisation dans la constellation : Grand Chien

(Voir situation dans la constellation : Grand Chien)
Caractéristiques
Type spectral B1 III[4]
Indice U-B −0,98[5]
Indice B-V −0,24[5]
Variabilité β Cep[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +26,9 ± 0,7 km/s[6]
Mouvement propre μα = −2,91 mas/a[2]
μδ = +6,22 mas/a[2]
Parallaxe 2,36 ± 0,20 mas[2]
Distance 1 400 ± 100 al
(420 ± 40 pc)
Magnitude absolue −3,86[7]
Caractéristiques physiques
Masse 14,2 ± 0,4 M[7]
Rayon 7,9 ± 0,6 R[7]
Gravité de surface (log g) 3,78 ± 0,07[7]
Luminosité 30 900+8 900
−6 900
 L[7]
Température 27 000 ± 1 000 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,18[8]
Rotation 0 km/s[7]
Âge 11,1 ± 0,7 × 106 a[7]

Désignations

ξ1 CMa, 4 CMa, HR 2387, HD 46328, HIP 31125, CD-23 3991, CPD-23 1312, ADS 5176, WDS J06319 -2325A, SAO 171895[9]

Xi1 Canis Majoris1 Canis Majoris / ξ1 CMa) est une étoile de quatrième magnitude de la constellation du Grand Chien. Il s'agit d'une étoile bleutée, chaude et massive, qui est une variable de type Beta Cephei. Elle présente une parallaxe annuelle de 2,36 mas mesurée par le satellite Hipparcos, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante d'environ ∼ 1 400 a.l. (∼ 429 pc) de la Terre[2]. Elle s'éloigne du système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de +27 km/s[6].

Propriétés

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ξ1 Canis Majoris est une étoile bleutée de type B. On lui a le plus souvent assigné une classe de luminosité III (étoile géante) ou IV (étoile sous-géante), avec des classifications comme B1III[4] ou B0,5IV[7]. Si l'on compare ses propriétés avec des modèles de trajectoires d'évolution, il s'avère qu'elle est en réalité une étoile sur la séquence principale, qui en est aux trois quarts de sa durée de vie sur la séquence principale ; elle est âgée d'environ 11 millions d'années[7].

Il s'agit d'une grande étoile environ quatorze fois plus massive que le Soleil et dont le rayon est environ huit fois plus grand que le rayon solaire. Elle est par ailleurs environ 31 000 fois plus lumineuse que l'étoile du système solaire[7].

ξ1 Canis Majoris est une étoile variable de type Beta Cephei dont la magnitude apparente varie entre 4,33 et 4,36 sur une période de 5,03 heures[3]. Ses pulsations font que son rayon varie de 1,0 à 1,5 %, tandis qu'en même temps, sa température effective varie d'environ 500 K autour de sa température moyenne de 27 000 K[7].

L'étoile possède la rotation la plus lente connue parmi les étoiles type B, lui prenant environ 30 années pour compléter une révolution autour de son axe[10]. On pense que cela est provoqué par un phénomène de freinage magnétique ; ξ1 Canis Majoris possède en effet le champ magnétique le plus fort connu parmi toutes les étoiles de type β Cephei et devrait donc continuer à ralentir sa rotation durant les quatre millions d'années à venir. Elle possède également la plus forte émission en rayons X des étoiles de type β Cephei[7].

ξ1 Canis Majoris forme à l’œil nu une paire avec ξ2 Canis Majoris, localisée à moins d'un degré. Le catalogue d'étoiles doubles de Washington lui recense deux compagnons de quatorzième magnitude distants d'environ 27 secondes d'arc[11]. De plus, un compagnon invisible lui est suspecté en raison de faibles raies d'émission présentes dans le spectre de l'étoile, qui sont mieux expliquées par la présence d'une étoile Be invisible car éblouie par l'étoile primaire plus lumineuse[7].

Notes et références

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  1. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  2. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  3. a et b (en) « Details for ksi 1 CMa », sur International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  4. a b et c (en) S. Hubrig et al., « New magnetic field measurements of beta Cephei stars and Slowly Pulsating B stars », Astronomische Nachrichten, vol. 330, no 4,‎ , p. 317 (DOI 10.1002/asna.200811187, Bibcode 2009AN....330..317H, arXiv 0902.1314)
  5. a et b (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  6. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  7. a b c d e f g h i j k l m et n (en) M. Shultz et al. (MiMeS Collaboration), « The pulsating magnetosphere of the extremely slowly rotating magnetic β Cep star ξ1 CMa », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 471, no 2,‎ , p. 2286 (DOI 10.1093/mnras/stx1632, Bibcode 2017MNRAS.471.2286S)
  8. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  9. (en) * ksi01 CMa -- Variable Star of beta Cep type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) M. Shultz et al., « The pulsationally modulated radial crossover signature of the slowly rotating magnetic B-type star ξ1 CMa », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 478, no 1,‎ , p. L39 (DOI 10.1093/mnrasl/sly070, Bibcode 2018MNRAS.478L..39S, arXiv 1804.07535)
  11. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)

Lien externe

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