Yoshiko Okada

Yoshiko Okada
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Yoshiko Okada dans L'Amour (1933).
Naissance
Préfecture d'Hiroshima (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonaise
Drapeau de l'URSS Soviétique
Drapeau de la Russie Russe
Décès (à 89 ans)
Moscou (Russie)
Profession Actrice
Films notables Jusqu'à notre prochaine rencontre
L'Amour
Yaé, ma petite voisine
Une auberge à Tokyo

Yoshiko Okada (岡田嘉子, Okada Yoshiko?), née le dans la préfecture d'Hiroshima et morte le à Moscou, est une actrice japonaise.

Yoshiko Okada fait ses études à l'université Joshibi d'art et design (en)[1]. Elle apparait pour la première fois sur les écrans dans Dokuro no mai d'Eizō Tanaka en 1923[1],[2].

Dans les années 1930, Yoshiko Okada est une actrice renommée, elle tourne avec les plus grands réalisateurs japonais de son époque : Kenji Mizoguchi, Yasujirō Ozu, Mikio Naruse, Heinosuke Gosho. Ozu prétend avoir été inspiré par son interprétation dans Jusqu'à notre prochaine rencontre (1932), il déclare : « Elle était excellente et il ne fait aucun doute qu'il y a quelque chose de sensuel dans ses yeux »[3].

Tombée amoureuse du metteur en scène communiste Ryōkichi Sugimoto, le couple prépare sa fuite du Japon impérialiste et militariste pour rejoindre l'URSS où ils espèrent gagner leur liberté artistique et vivre leur amour car tous deux sont mariés. Ils passent la frontière depuis la préfecture de Karafuto sur l'île de Sakhaline le mais sont vite arrêtés par la police soviétique. Sugimoto est exécuté comme espion le et Yoshiko Okada est condamnée à dix ans de travaux forcés au goulag[4].

Valentina Terechkova, Andrian Nikolaïev et Yoshiko Okada en 1965.

Libérée à la fin de l'année 1947, Yoshiko Okada travaille comme voix japonaise à Radio Moscou pour des émissions sur la littérature russe et le théâtre[5]. Elle étudie à l'Académie russe des arts du théâtre et se produit pour la première fois en URSS en 1959 dans la pièce Onna no issho du dramaturge Kaoru Morimoto (en) qu'elle traduit elle-même en russe[5]. La pièce est jouée au théâtre Maïakovski et rencontre le succès[5].

En 1961, Yoshiko Okada co-réalise avec le cinéaste russe Boris Buneev (en) le film Ten Thousand Boys (Десять тысяч мальчиков) destiné aux enfants et ne portant pas l'image stéréotypée des Japonais montrés comme ennemis généralement véhiculée par les films soviétiques[5]. La distribution est composée d'acteurs japonais vivant en URSS, comme Yoshiko Okada et son mari Shintarō Takiguchi (ja) ainsi que par des acteurs soviétiques d'origine asiatiques[5].

Yoshiko Okada revient vivre au Japon en 1972 et apparait au théâtre et dans quelques films dont un épisode de la série C'est dur d'être un homme en 1976 et Le Mois d'août sans empereur (Kōtei no inai hachigatsu) de Satsuo Yamamoto en 1978[6]. À la faveur de la perestroïka, elle retourne en URSS en 1986[6].

Elle meurt à Moscou le , ses restes sont portés en terre au cimetière de Tama à Tokyo[7].

Yoshiko Okada a tourné dans plus de cinquante films entre 1923 et 1986[2].

Filmographie

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Yoshiko Okada dans L'Amour (1933).
Yumeko Aizome et Yoshiko Okada dans Yaé, ma petite voisine (1934).
Yoshiko Okada et Den Obinata dans Yaé, ma petite voisine (1934).

Sauf indication contraire, la filmographie de Yoshiko Okada est établie à partir de la base de données JMDb[2].

Notes et références

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  1. a et b (ja) « 岡田嘉子 » [« Yoshiko Okada »], sur kotobank.jp (consulté le )
  2. a b et c (ja) « Filmographie », sur JMDb (consulté le )
  3. Donald Richie (trad. Pierre Maillard), Ozu, Lettre du blanc, , 287 p. (OCLC 417413792), p. 228
  4. (en) Tetsuro Kato, The Japanese Victims of Stalinist Terror in the USSR, Hitotsubashi University, , 13 p. (lire en ligne), p. 11
  5. a b c d e et f (en) Irina Melnikova, Representation of Soviet-Japanese Encounters in Co-production Feature Films - Part 1. The Musical Harmony, Doshisha University, (lire en ligne [PDF]), p. 51 - 74
  6. a et b (en) Satsuo Yamamoto (trad. Chia-ning Chang), My Life as a Filmmaker, Ann Arbor, Mich., University of Michigan Press, , 294 p. (ISBN 978-0-472-05333-9, lire en ligne), p. 165
  7. (ja) « 岡田嘉子 » [« Yoshiko Okada »], sur plala.or.jp (consulté le )

Liens externes

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