Yves Brainville

Yves Brainville
Nom de naissance Yves René Marie de La Chevardière de La Grandville
Naissance
16e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la FranceFrançaise
Décès (à 79 ans)
12e arrondissement de Paris
Profession Acteur
Films notables Entrée des artistes
L'Homme qui en savait trop
Le Clan des Siciliens
La Banquière

Yves Brainville, né Yves René Marie de La Chevardière de La Grandville le dans le 16e arrondissement de Paris et mort le dans le 12e arrondissement de Paris, est un acteur de théâtre et de cinéma et un auteur dramatique français.

Origine et débuts

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Fils d'un noble français, Albert de La Chevardière de La Grandville, et d'une Américaine, Sophronia Reed Williams, Yves de La Chevardière de La Grandville naît dans un milieu fortuné et, après avoir étudié chez les Jésuites, termine ses études secondaires au lycée Janson-de-Sailly et obtient le baccalauréat.

Il se prépare à l'École normale supérieure lorsque, irrésistiblement attiré par le théâtre, il fréquente les cours d'art dramatique de Julien Bertheau et de Raymond Rouleau. Il prend le nom d'Yves Brainville, pseudonyme formé du mot anglais brain (cerveau, esprit) et du suffixe ville pour rappeler à la fois ses origines américaines et françaises.

Dès l'année suivante, en 1938, il devient l'assistant de Rouleau. Dès lors, sa carrière se partage entre le cinéma et le théâtre avec une nette prédilection pour ce dernier.

Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier par les Allemands dans la Sarre et est incarcéré au sud de Cassel, au stalag IX-A Ziegenhain. Il y crée le Groupe artistique Ziegenhain, une troupe de théâtre dans laquelle il fait jouer les prisonniers. Au camp, il côtoie notamment François Mitterrand.

Après-guerre

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Peu après son retour de captivité, fin 1946, il épouse la comédienne Léone Nogarède, qui fera partie l'année suivante de la troupe de Jean Vilar lors du premier Festival d'Avignon. Le couple aura trois filles, qui deviendront toutes trois artistes : la peintre Nathalie de La Grandville, la comédienne Camille Grandville, et la danseuse et chorégraphe Olivia Grandville.

Brainville poursuit sa carrière au théâtre, où on le trouve notamment dans les distributions d'Œdipus Rex de Jean Cocteau ; d'Altitude 3200 de Julien Luchaire ; de La Comédie du bonheur d'Evreinov Nicolas ; de Des souris et des hommes de John Steinbeck ; de Si je vis de Robert Sherwood ; des Justes d'Albert Camus, qu'il crée avec Serge Reggiani et Maria Casarès ; de Shéhérazade de Jules Supervielle ; du Sourire de la Joconde d'Aldous Huxley ; de L'heure sonnera de Charles Spaak ; de La neige était sale de Georges Simenon ; de la Maison de poupée d'Henrik Ibsen ; du Procès à Jésus de Diego Fabbrietc.

Il signe également plusieurs mises en scène dont, entre autres Le Génie des forêts, une pièce méconnue d'Anton Tchekhov (Théâtre Mouffetard) et est le premier à créer les pièces de Marguerite Duras comme La Musica ou Les Eaux et Forêts (Théâtre Mouffetard, Studio des Champs-Élysées).

Auteur dramatique, on lui doit L'Obstacle dont il signe également la mise en scène au Vieux-Colombier (), confiant à Marc Cassot et Louis Velle le soin de défendre sa pièce. Adaptateur, il signe La Reine et les insurgés d'Ugo Betti, interprétée par Edwige Feuillère, Michel Vitold, Maria Pacôme et Laurent Terzieff (Théâtre de la Renaissance). Dans les années 1960, il a traduit deux romans de Patricia Highsmith, Ce mal étrange et Ceux qui prennent le large[1].

Second rôle au cinéma et à la télévision

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Au cinéma, il fait des apparitions dans une cinquantaine de films. On peut le voir dans de nombreux seconds rôles comme celui du capitaine dans Dernier Refuge d'après un roman de Georges Simenon ; du docteur Jégou dans Si tous les gars du monde qui, de la brousse togolaise, sauve les pêcheurs bretons victimes d'un empoisonnement ; du révérend Hale dans Les Sorcières de Salem ; de Liesowski dans La Nuit des généraux, ainsi que de nombreuses apparitions en commissaire ou inspecteur de police (comme dans L'Homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock), si ce n'est en juge d'instruction (comme dans Le Clan des Siciliens d'Henri Verneuil).

À la télévision, il joue dans beaucoup de téléfilms, souvent historiques, dont le dernier Moi, général de Gaulle où il incarne le maréchal Pétain aux côtés d'Henri Serre dans le rôle-titre ; Foch pour vaincre de Jean-François Delassus, lequel le voit plutôt en Clemenceau, puisqu'il attribue son Pétain à Jean Davy ; Mers el-Kébir, en amiral pour Pierre Cardinal ; Le Bunker de George Schaefer qui lui offre l'uniforme du célèbre général allemand Hans Guderian, etc.

Il prête par ailleurs sa voix comme doubleur dans de nombreux films à partir du milieu des années 1950.

Il meurt le , à 79 ans, à son domicile parisien, et est inhumé au cimetière de Luzarches (Val-d'Oise).

Décoration

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Filmographie

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Télévision

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Metteur en scène et adaptateur

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Notes et références

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  1. Voir notice bibliographique du catalogue général de la BnF.

Bibliographie

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  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus. 694 portraits, 2147 noms, Mormoiron, Y. Foucart, , 1185 p. (ISBN 978-2-953-11390-7)

Articles connexes

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Liens externes

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