Statut | Monarchie |
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Capitale | Zamindavar |
Langue(s) | Bactrien |
Religion | Zoroastrisme (culte de Zhun, Zurvanisme), Bouddhisme, Hindouisme |
653 | Première invasion arabe |
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865 | Défaite contre les Saffarides et perte de la domination dans la région |
870 | Fin de la dynastie |
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Les Zunbils sont une dynastie du sud de l'Hindou Kouch, dans le sud de l'Afghanistan, qui règne sur la région du VIIe siècle jusqu'à la conquête islamique de l'Afghanistan en 870. Les Zunbils semblent être l'un des descendants des dirigeants sud-hephtalites du Zaboulistan[1] et être culturellement reliés à la Grande Inde. La dynastie était liée à celle des Shahiyas du nord-est de Kaboul. « Il suit du rapport de Huei-chao que Barha Takin (en) avait deux fils : celui qui a régné après lui en Kapissa-Gandhara et un autre qui est devenu le roi de Zabol »[2]. Le sud de l'Hindou Kouch est gouverné par les Zunbils et l'est par les Shahiyas.
Les Zunbils adoraient un dieu nommé Zun à partir duquel ils tirent leur nom[3]. Leur territoire était compris entre ce qui est maintenant la ville de Zarandj dans le sud-ouest de l'Afghanistan et du Kaboulistan dans le nord-est, avec Zamindavar et Ghazni servant de capitales[4]. De nombreux habitants du sud de l'Hindou Kouch pratiquaient le bouddhisme et les autres religions antiques comme le zoroastrisme avant l'islamisation de la région. Le titre « Zunbil » peut être retrouvé en moyen perse, donnant Zun-dātbar, « Zun le donneur de Justice ». De la même façon pour le nom géographique Zamindavar, à partir du moyen perse, donnant Zamin-i dātbar (« Terre du donneur de Justice »)[5].
Selon Anthony McNicoll, « les Zunbils ont gouverné, dans la région de Kandahar pendant près de 250 ans, jusqu'à la fin du IXe siècle »[6]. Leur principale capitale Zamindavar était située dans l'actuelle province de Helmand, en Afghanistan. Le sanctuaire de Zun (dieu du soleil) était situé à environ cinq kilomètres au sud de Musa Qala dans la province de Helmand, qui peut encore être trouvé aujourd'hui. Certains estiment que le temple Sunagir mentionné par le célèbre voyageur chinois Xuanzang en 640 se rapporte à ce lieu de culte[3].
Selon André Wink, « Avec le Makran et le Baloutchistan et ainsi que le Sind, ce domaine peut être compté comme appartenant à la zone frontalière culturelle et politique entre l'Inde et la Perse. Il est clair cependant que, du VIIe siècle au IXe siècle, les Zunbils et leurs parents les Shāhis de Kaboul gouvernés majoritairement sur un domaine indien plutôt que perse. Les géographes arabes, parlent en effet couramment de ce roi de « Al Hind » ... (qui) portait le titre de Zunbil[7]. »
Les Zunbils ont été un des plus farouches opposants du califat musulman et, en tant que tels, ils ont toujours été la cible des campagnes. Ainsi, le territoire zunbil a été de nombreuses fois temporairement occupé, forçant le roi à payer des tributs pour témoigner son respect, mais ni les Omeyyades, ni les Abbassides n'ont réussi à mettre la région montagneuse à l'est de l'Afghanistan d'aujourd'hui sous la domination permanente de l'islam. Seulement avec la montée des Saffarides dans le Khorassan et le triomphe militaire de Ya`qûb ben Layth as-Saffâr à Kaboul, la domination des Zunbils se trouvait pratiquement à sa fin et la région pouvait être islamisé avec succès dans les décennies prochaines[8].
C. E. Bosworth écrit que :
« Parmi les aspects les plus importants de la première politique des Saffarides sur l'ampleur de la propagation de l'islam en Afghanistan et aux frontières de l'Inde longtemps après que leur empire se soit effondré, est celle de l'expansion dans l'est de l'Afghanistan. Les premiers gouverneurs arabes du Sistan ont parfois pénétré jusqu'à Ghazni et Kaboul, mais ce n’était peu plus que des raids d’esclavage et de pillage. Il y avait une résistance féroce de la part des dirigeants locaux de ces régions, surtout à partir de la lignée des Zunbils qui a régné à Zamindavar (en) (Nord-Helmand) et au Zaboulistan et qui étaient probablement des épigones des sud-Hepthalites ou des Chionites du royaume de Zabol ; sur plus d'une occasion, ces Zunbils ont infligé des défaites vives aux musulmans. Les Zunbils étaient liés avec la dynastie des Shahiyas ; toute la vallée de la rivière à cette époque était culturellement et religieusement un avant-poste du monde indien, bien sûr il avait été dans les siècles antérieurs à l'apogée de la civilisation bouddhiste du Gandhara[14]. »