L'électrode à disque tournant ou EDT (Rotating Disk Electrode ou RDE en anglais) est une électrode de travail hydrodynamique utilisée dans une cellule à trois électrodes[1]. Elles sont couramment utilisées pour des études de cinétique électrochimique en régime stationnaire. Cela vient du fait qu'il est possible, sous certaines hypothèses, de résoudre les équations de Navier-Stokes dans le cas d'une EDT, c’est-à-dire de connaître la vitesse et la direction du flux d'électrolyte au voisinage de l'EDT. Et, ainsi, de connaître les concentrations volumiques des espèces électroactives à la surface de l'EDT.
Une EDT est tout simplement un disque en rotation autour de son axe à une vitesse angulaire constante.
La validité des formules suivantes est le fruit d'un compromis car toutes ces formules sont issues de la résolution des équations de Navier-Stokes en régime laminaire. Or, ce régime laminaire n'est possible qu'en l'absence de turbulence (c’est-à-dire si la vitesse angulaire de rotation de l'électrode Ω n'est pas trop élevée) et si on néglige les effets de bords (c’est-à-dire, a contrario, si Ω n'est pas trop faible). Pour une électrode à disque tournant, le nombre de Reynolds est donné par la relation suivante :
Avec
Un régime laminaire est établi si :
un régime turbulent est établi si :
Classiquement, les formules suivantes s'appliquent pour un régime laminaire à un électrolyte aqueux si :
Si on note x la distance à l'axe de l'électrode exprimée en cm, on se satisfait généralement pour un électrolyte aqueux de la précision donnée par la relation suivante :
où
La constante de vitesse de transport de matière d'une espèce électroactive volumique i s'écrit alors sous la forme :
Les études de cinétique électrochimique peuvent aussi faire appel à des électrodes à cylindre tournant, des électrodes hémisphériques rotatives…